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SOMMAIRE
- Conditions de nullité du commandement de payer
- Prévenir la nullité du commandement de payer
- Recours du locataire
- Réagir à la nullité d'un commandement de payer
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Un commandement de payer un loyer peut être annulé pour diverses raisons, notamment des erreurs de forme.
Le bailleur doit respecter certaines obligations légales dans la rédaction et la délivrance du commandement de payer.
Le locataire dispose de 10 jours pour contester le commandement de payer s'il estime qu'il est invalide.
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Le recouvrement des loyers impayés est rigoureusement encadré. Après l'envoi d'une mise en demeure, le propriétaire est tenu de remettre un commandement de payer par voie d'huissier. Pourtant, même si cette pièce est remise par un commissaire de justice, elle peut être frappée de nullité. Dans la majorité des cas, cela est dû à un vice de forme de l'acte, de la nature de la créance ou d'un manquement de la part du bailleur. Voici l'essentiel à savoir sur la nullité du commandement de payer.
Dans quels cas le commandement de payer peut-il être frappé de nullité ?
Le commandement de payer doit mentionner, sous peine de nullité, les mentions obligatoires imposées par la loi.
Nullité liée à la forme de l'acte
Conformément à l', l'acte doit indiquer :
- La date ;
- l'identification des parties (nom, prénom, profession, domicile, date et lieu de naissance…) ;
- L'identification et la signature du commissaire de justice.
Conformément à l', l'acte doit faire état :
- Du délai de 6 semaines accordé au locataire pour payer sa dette ;
- Du montant mensuel du loyer et des charges ;
- Du décompte des sommes dues ;
- D'une potentielle procédure judiciaire de résiliation et d'expulsion en l'absence de paiement des impayés ;
- Du droit du locataire de demander une aide financière au fonds de solidarité pour le logement ;
- Du droit du locataire de demander au juge compétent un délai de grâce, conformément à l'article 1343-5 du Code civil.
Nullité pour erreur de décompte (loyer, charges…)
Le décompte joint au commandement doit indiquer les montants suivants :
- Loyer et charges locatives ;
- Provisions versées ;
- Taxes.
Nullité pour manquement du bailleur
Le propriétaire est tenu de respecter ses obligations contractuelles.
Dans le cas contraire, conformément à l', si la faute du propriétaire est suffisamment grave, un commandement de payer pourrait être frappé de nullité.
Attention à la révision du loyer
La délivrance d'un commandement de payer un arriéré de loyer est nulle si celui-ci est basé sur un loyer révisé non consenti par le locataire.
Nullité liée à la créance
Conformément à l', un commandement de payer n'est valable que si la dette locative est :
- Certaine (c'est-à-dire incontestable) ;
- Liquide (le montant exact doit être déterminé) ;
- Et exigible (arrivée à son terme).
Nullité de délivrance
La validité d'un commandement de payer est nulle si celui-ci n'est pas remis au locataire par un commissaire de justice, seul habilité.

Comment prévenir la nullité du commandement de payer ?
Le commandement de payer est délivrée par un commissaire de justice. Ce professionnel s'assure de la validité de l'acte avant de la remettre au locataire. Pour autant, quelques précautions s'imposent pour éviter les mauvaises surprises :
Vérifier les mentions obligatoires
Avant toute signification, le propriétaire doit s'assurer que le commandement de payer comporte l'intégralité des mentions imposées par la loi. Cela inclut notamment :
- Le délai légal de 6 semaines laissé au locataire pour s’acquitter de sa dette ;
- Le décompte détaillé des sommes réclamées (loyers, charges, éventuelles taxes) ;
- Le montant mensuel du loyer et des charges ;
- Les droits du locataire, y compris la possibilité de saisir le fonds de solidarité pour le logement (FSL) ou de demander des délais de paiement au juge ;
- Les informations d’identification précises des parties et du commissaire de justice.
L’acte doit également mentionner la clause résolutoire prévue au bail si elle est invoquée, et informer clairement le locataire des conséquences possibles d’un non-paiement.
Joindre un décompte rigoureux et vérifiable
Le décompte des impayés doit être précis, lisible et justifié. Il doit faire apparaître :
- Les loyers échus mois par mois ;
- Les provisions pour charges exigibles ;
- Les paiements déjà perçus et leur date ;
- Les éventuels frais annexes (taxe d’enlèvement des ordures ménagères, réparations récupérables, etc.).
S’assurer que la créance est incontestable
La dette locative doit être certaine, liquide et exigible. Avant d’engager la procédure, le bailleur doit donc :
- Vérifier que le terme de paiement est bien échu ;
- Écarter toute contestation sérieuse du locataire (par exemple, travaux non réalisés, logement insalubre) ;
- S’assurer qu’aucun contentieux en cours ne remet en cause le montant ou l’exigibilité de la créance.
Si la dette fait l’objet d’un litige ou d’une remise en cause légitime, mieux vaut régler ce point en amont plutôt que de risquer une nullité ultérieure.
Faire appel à un commissaire de justice
Le commandement de payer doit impérativement être délivré par un commissaire de justice selon les modalités prévues par le Code de procédure civile. L’envoi d'un courrier simple ou recommandé est insuffisant.
Comment le locataire peut-il demander la nullité du commandement de payer ?
Le locataire dispose de 10 jours à compter de sa signification pour contester un commandement de payer. Il peut alors saisir le tribunal judiciaire pour demander la nullité de l'acte ou contester la dette.
Le locataire doit appuyer sur des arguments solides, susceptibles de mettre en cause la validité du commandement. Le juge prononcera la nullité de l'acte, s'il estime que les circonstances correspondent à l'une des situation décrites plus haut ou si la dette a déjà été réglée.
Attention !
Même si la dette est fondée, le locataire peut demander des délais de paiement en s’appuyant sur l’article 1343-5 du Code civil. Le juge peut alors suspendre les effets du commandement et accorder au locataire jusqu’à 24 mois pour régulariser sa situation.
Que faire si le commandement de payer est nul ?
La nullité d'un commandement de payer interrompt la procédure de recouvrement des impayés et la résiliation du bail. Dans cette situation, le propriétaire doit corriger au plus vite les vices constatés et relancer la procédure.
Il faut donc régulariser la situation puis envoyer un nouveau commandement de payer conforme :
- Si la nullité est liée à un vice de forme, il suffit de faire établir un nouvel acte conforme aux exigences légales ;
- Si elle découle d’un décompte erroné, il convient de recalculer précisément les sommes dues et de les justifier de manière incontestable ;
- Si le problème concerne la créance elle-même, le bailleur doit vérifier que celle-ci est bien certaine, liquide et exigible avant de relancer la procédure ;
- En cas de manquement de sa part, le propriétaire doit régulariser la situation (par exemple, en réalisant des travaux ou en ajustant le loyer) avant toute nouvelle tentative.
Un tel imprévu retarde toute la démarche. En envoyant un nouveau commandement de payer, le propriétaire accorde de nouveau 6 semaines au locataire défaillant. Toutefois, c'est aussi l'occasion d'actualiser le montant de la dette.
FAQ
La nullité d’un commandement de payer met-elle fin à la procédure de recouvrement ?
La nullité d’un commandement de payer ne met pas fin à la procédure de recouvrement, mais rend l’acte invalide. Le créancier doit alors corriger l’irrégularité et émettre un nouveau commandement conforme aux exigences légales. Cela peut retarder la procédure, mais n’annule pas la dette. Le recouvrement peut se poursuivre si les délais légaux sont respectés. Le débiteur peut néanmoins profiter de cette nullité pour contester davantage ou négocier un règlement.
Que faire si le commandement de payer contient une erreur formelle (par exemple, une adresse incorrecte) ?
Si le commandement de payer contient une erreur formelle, comme une adresse incorrecte, le bailleur peut lui-même révoquer l'acte pour renvoyer une pièce correcte. Pour prévenir les allées et venues, mieux vaut bien vérifier les informations remises à l'huissier.
Quelle est la durée de validité d’un commandement de payer ?
La durée de validité d'un commandement payer est de 2 ans. Toutefois, ce délai peut être allongé selon les actions du créancier ou encore les actes d'exécution.
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Sources
- Legifrance.gouv.fr - Code de procédures civiles d'exécution
- Legifrance.gouv.fr - Code Civil
- Legifrance.gouv.fr - Loi n° 89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs
- Legifrance.gouv.fr - Code de procédure civile
SOMMAIRE
- Conditions de nullité du commandement de payer
- Prévenir la nullité du commandement de payer
- Recours du locataire
- Réagir à la nullité d'un commandement de payer
- FAQ
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