FAQ
Comment justifier un bail mobilité ?
La signature du bail mobilité ne peut intervenir que lorsque la situation du locataire le justifie :
- En formation professionnelle ;
- En études supérieures ;
- En contrat d’apprentissage ;
- En stage ;
- En engagement volontaire dans le cadre de son service civique ;
- En mutation professionnelle ;
- En mission temporaire dans le cadre de son activité professionnelle.
Il faut obligatoirement joindre au bail un justificatif de cette situation (attestation de l’employeur, carte d’étudiant…).
Quel est l'intérêt d'un bail mobilité ?
La conclusion d’un bail mobilité est intéressante pour le bailleur, car celui-ci récupère automatiquement son bien à l’issue du contrat.
Ce n’est pas le cas d’un contrat de location meublé classique qui impose au propriétaire du logement d’avancer certains motifs spécifiques pour reprendre son bien, et ce uniquement à l’échéance du bail :
- Congé pour reprise pour habiter dans le logement ou y héberger des proches ;
- Congé pour vente ;
- Congé pour motifs légitimes et sérieux (manquement du locataire…).
Quelles sont les règles d’un bail mobilité ?
Pour être valable, le contrat de location mobilité doit réunir 3 conditions cumulatives :
- Le logement est loué meublé ;
- La signature de ce type de bail se justifie de par la situation particulière du locataire ;
- Le contrat est conclu pour une durée limitative comprise entre 1 et 10 mois.
Faut-il conclure un bail étudiant ou un bail mobilité ?
Le bail étudiant est conclu pour une durée minimale de 1 an. Il est donc à privilégier pour le locataire en études supérieures qui a l’intention d’occuper le logement pendant plusieurs années d’université ou d’école.
Il n’a en effet aucun intérêt à signer un bail mobilité. Ce dernier doit être réservé aux situations où l’étudiant ne reste dans la ville où se situe le logement que pour une année universitaire, dont la durée est toujours inférieure à celle d’une année civile.
Peut-on conclure un bail mobilité pour un logement Airbnb ?
Il est tout à fait possible de conclure un bail mobilité pour occuper un logement trouvé sur Airbnb. Cette plateforme joue en effet un rôle de simple intermédiaire entre propriétaires et locataires. Le bailleur doit toutefois préciser sur son annonce qu’il loue un bien avec ce type de bail.
Peut-on bénéficier des APL avec un bail mobilité ?
Le locataire d’un logement en contrat de location mobilité peut bénéficier des APL. La seule condition est que le propriétaire établisse une convention avec l’Etat de façon à ce que le locataire perçoive des aides au logement.
Quelles différences entre bail mobilité et bail à durée réduite ?
Le bail à durée réduite est un contrat de location non meublé dont la durée est comprise, à titre exceptionnel, entre 1 et 3 ans, contre 3 ans minimum pour le bail vide classique.
L’article 11 de la loi du 6 juillet 1989 prévoit en effet que le bailleur particulier peut conclure un contrat non meublé pour une durée inférieure à 3 ans dès lors qu’un événement exceptionnel le justifie.
Cet événement doit être précis et présenter un caractère professionnel ou familiale, par exemple :
- Mutation professionnelle ;
- Départ à la retraite du bailleur ;
- Retour en France à l’issue d’un contrat de travail à l’étranger ;
- Nécessité de libérer les lieux pour accueillir un proche.
Si l’événement avancé par le bailleur ne se produit pas, il doit en notifier le locataire dans un délai de 2 mois avant la fin du bail qui se transforme alors en contrat de location non meublé classique.
Ce type de bail se distingue ainsi du bail mobilité car le logement proposé est non meublé, et que le contrat est conclu pour une durée minimale d’1 an, contre 1 mois pour le bail mobilité.
Quelles différences entre bail mobilité et bail dérogatoire ?
Le bail de courte durée, ou bail dérogatoire, est conclu en vue de l’exploitation d’un fonds de commerce dans les locaux loués.
Il s’agit donc d’un dérivé du bail commercial, tandis que le bail mobilité relève quant à lui du statut des baux d’habitation.