Créé en 2018, le bail mobilité offre une solution sur mesure pour les locataires en mobilité professionnelle. Plus souple que les baux classiques, il présente des avantages aussi bien pour le locataire que pour le bailleur.
Quels sont les avantages d'un bail mobilité ?
Le bail mobilité offre une solution face aux restrictions mises en place pour la location saisonnière. Sans déclaration préalable, vous pouvez donc louer pour une petite période, à condition que le motif avancé par le locataire fasse partie de la liste prévue pour ce bail spécifique.
En proposant un bail mobilité, le propriétaire peut répondre aux besoins des locataires en mobilité, sans être limité par les contraintes imposées à la location saisonnière.
Quelles sont les conditions du bail mobilité ?
Malgré ses avantages, le bailleur ne peut proposer un bail mobilité à tous les profils de locataires. En effet, il est soumis à des critères d'éligibilité.
Quels locataires pour un bail mobilité ?
À la date de signature du contrat de location, le locataire doit se trouver dans une des situations suivantes :
- Formation professionnelle ;
- Études supérieures ;
- Contrat d'apprentissage ;
- Stage ;
- Engagement volontaire dans un service civique ;
- Mutation professionnelle ;
- Mission temporaire ;
- Travailleurs saisonniers.
Le locataire doit justifier de l'une de ces situations au moment de la signature du contrat de location, car le bail mobilité est spécifiquement destiné aux locataires en mobilité temporaire. Le non-respect de ces critères d'éligibilité pourrait entraîner une requalification du bail en contrat de location classique avec d'autres règles et obligations pour les parties concernées.
Les logements concernés
Le logement proposé dans le cadre d'un bail mobilité doit respecter les règles de décence fixées par la loi :
- Le logement doit respecter les règles de décence, à savoir ne pas présenter de risques pour la santé ou la sécurité du locataire ;
- Le logement doit présenter une surface habitable conforme aux normes légales en vigueur ;
- Le bien immobilier doit être pourvu d'équipements fonctionnels et assurer l'accès à l'eau potable et à l'électricité ;
- Le logement doit être meublé : vous devez vous assurer que le bien comporte la liste du mobilier obligatoire, conformément à la loi du 6 juillet 1989. Ce document inclut notamment une literie avec couette ou couverture, des rideaux dans les chambres, des plaques de cuisson, un réfrigérateur avec compartiment à congélation, des ustensiles de cuisine et de la vaisselle, une table et des sièges, des étagères de rangement ainsi que des luminaires.
Durée et contenu du bail mobilité
Ce type de contrat de location est conclu pour une durée comprise entre 1 et 10 mois. Ce bail est non renouvelable et non reconductible. Lors de sa signature, ce document doit comprendre les éléments suivants :
- Identité complète et adresse du bailleur ;
- Identité complète et adresse du locataire ;
- Date de prise d'effet et échéance du bail ;
- Durée totale du bail en mois ;
- Motif permettant le bénéfice du bail mobilité ;
- Mention précisant que ce type de contrat de location est régi par la loi du 6 juillet 1989 ;
- Surface habitable du logement ;
- Désignation des locaux et équipements à usage privatif concernés ;
- Le montant du loyer, les modalités de paiement ainsi que la date de versement ;
- Le montant du forfait pour les charges locatives ;
- Mention indiquant que le bailleur ne peut réclamer de dépôt de garantie.
Quel dépôt de garantie pour un bail mobilité ?
Dans le cadre d'un bail mobilité, le bailleur ne peut pas demander de dépôt de garantie. Pour vous prémunir contre les impayés de loyer et de charges locatives, vous pouvez exiger un garant ou recourir à la garantie Visale qui couvre également les dégradations commises par les occupants.
Qui paye la taxe d'habitation sur un bail mobilité ?
Comme lors de la location avec un bail classique, la taxe d'habitation revient à l'occupant du logement meublé au 1er janvier. Votre locataire devra donc s'en acquitter.