Sommaire
- Un tour de vis fiscal et réglementaire sans précédent
- La location meublée classique, refuge de stabilité
- Un virage stratégique confirmé en 2025
Un tour de vis fiscal et réglementaire sans précédent
Le modèle Airbnb, longtemps symbole de rentabilité express, subit un net coup d’arrêt en 2025.
L’abattement fiscal des meublés de tourisme non classés tombe à 30 %, avec un plafond de 15 000 € de revenus annuels. Au-delà, les loyers sont bien plus taxés, réduisant sensiblement la rentabilité nette des propriétaires.
À cela s’ajoutent de nouvelles obligations :
- Limitation à 90 jours de location par an dans de nombreuses communes ;
- Déclaration obligatoire en mairie, parfois assortie d’un numéro d’enregistrement ;
- Diagnostic de performance énergétique (DPE) désormais exigé pour toute mise en location ;
- Contrôles renforcés en copropriété, avec des amendes pouvant atteindre 10 000 € en cas d’infraction.
Résultat : pour un bailleur encaissant 10 000 € de loyers, la base imposable bondit de 5 000 € à 7 000 €. Le régime micro-BIC perd son attrait, et la gestion se complexifie.
Pour les bailleurs, le calcul est vite fait : la location courte durée devient plus risquée, moins rentable et plus contraignante.
La location meublée classique, refuge de stabilité
Dans ce contexte, la location meublée longue durée tire son épingle du jeu.
Elle offre une rentabilité plus prévisible et une fiscalité encore avantageuse :
- Abattement fiscal de 50 % sur les loyers jusqu’à 77 700 € en micro-BIC ;
- Possibilité d’opter pour le régime réel, avec amortissement du bien et déduction intégrale des charges ;
- Loyers 15 à 20 % plus élevés qu’en location vide, pour un bien correctement équipé ;
- Stabilité locative grâce à des baux d’un an (ou neuf mois pour un étudiant) et un dépôt de garantie pouvant aller jusqu’à deux mois ;
- Vacance locative réduite, surtout dans les zones tendues.
Autre avantage : la bascule est simple pour les anciens loueurs Airbnb. Les logements sont déjà meublés, et se repositionnent sans difficulté sur le marché locatif classique.

Un virage stratégique confirmé en 2025
Ce changement de cap ne relève plus de l’anecdote : c’est une tendance de fond.
Les professionnels de la gestion locative observent une vague de reconversions de biens touristiques vers la location longue durée. Les bailleurs y trouvent une visibilité fiscale, une charge administrative allégée et une meilleure sécurité juridique.
Certaines plateformes d’accompagnement locatif s’en font déjà les spécialistes, aidant les propriétaires à optimiser leur fiscalité et à valoriser durablement leur patrimoine.
Dans un contexte de marché tendu, cette réorientation profite aussi aux locataires, en réinjectant des logements dans le parc classique.


