Sommaire
- De l’expérimentation à un cadre durable
- Une fixation du loyer plus strictement encadrée
- Des contrôles appelés à se renforcer durablement
L’essentiel à retenir
- L’encadrement des loyers devient un dispositif permanent
- Le nombre de communes concernées peut encore augmenter
- Les risques de contrôle et de sanctions sont renforcés

De l’expérimentation à un cadre durable
Mis en place à titre expérimental, l’encadrement des loyers devait initialement prendre fin en 2026. Le 12 décembre 2025, les députés ont acté sa prolongation sans limite de durée, transformant le dispositif en cadre pérenne dans les zones dites tendues.
Cette décision permet également d’étendre plus facilement l’encadrement à de nouvelles communes volontaires, dès lors que les conditions de tension du marché locatif sont réunies. Pour le bailleur, l’hypothèse d’une disparition du dispositif devient marginale. L’encadrement s’inscrit désormais dans la durée et structure durablement les règles de fixation du loyer.
Le changement est avant tout juridique, mais ses effets sont très concrets. Un dispositif temporaire pouvait inciter à l’attentisme. Un dispositif permanent impose désormais une adaptation structurelle des pratiques locatives, notamment lors de la mise en location ou du renouvellement du bail.
Une fixation du loyer plus strictement encadrée
Dans les communes soumises à l’encadrement, le loyer ne peut excéder un plafond déterminé par un loyer de référence majoré. Cette règle, déjà connue, prend une importance nouvelle avec la pérennisation du dispositif.
Le recours au complément de loyer reste possible, mais dans des conditions strictes. Il doit être justifié par des caractéristiques exceptionnelles du logement, indépendantes de sa localisation, de son simple bon état ou de travaux de rénovation courants. En pratique, son usage expose davantage à des contestations de la part du locataire ou de la collectivité.
Les erreurs de fixation du loyer ne relèvent plus d’un simple risque théorique. Avec un cadre désormais stabilisé, les collectivités disposent d’une base durable pour renforcer les contrôles. Les bailleurs doivent donc sécuriser chaque étape, de la détermination du loyer applicable à la rédaction du bail de location, sous peine de sanctions financières ou de restitutions.
Des contrôles appelés à se renforcer durablement
La pérennisation de l’encadrement des loyers s’inscrit dans un contexte de forte pression politique et sociale sur le marché locatif. Les pouvoirs publics affichent leur volonté de renforcer l’effectivité du dispositif, présenté comme un outil central de régulation dans les zones tendues.
Pour les propriétaires-bailleurs, cela se traduit par un risque accru de contrôle, y compris plusieurs années après la mise en location. Une erreur sur le loyer, un complément insuffisamment justifié ou un document incomplet peuvent désormais être relevés dans un cadre juridique stabilisé.
Cette évolution renforce l’importance d’une gestion locative rigoureuse. La vérification régulière des loyers de référence, la conservation des justificatifs et la conformité des documents deviennent des enjeux centraux. À terme, la rentabilité du bien dépend autant du respect de ces règles que de la stratégie locative adoptée.
Quand la fixation du loyer est strictement encadrée, chaque détail compte. BailFacile aide les bailleurs à vérifier les loyers applicables et à gérer leur location en conformité avec les règles locales, même lorsque le cadre réglementaire se durcit.


