Sommaire
- Squats et locataires récalcitrants : un risque bien réel
- La faille majeure : la remise volontaire des clés
- Les bons réflexes pour limiter les risques
Squats et locataires récalcitrants : un risque bien réel
En 2025, le squat ne se résume plus à une effraction. Des bailleurs voient leur logement paralysé après une location saisonnière ou un bail meublé classique.
Une famille corse vit ainsi un cauchemar depuis huit ans, leur maison étant toujours occupée malgré plusieurs décisions de justice. La trêve hivernale, les recours administratifs et les délais judiciaires allongent considérablement la récupération des logements.
Dans le cas des locations touristiques, il suffit d’un occupant qui refuse de partir pour bloquer l’accès au bien, sans que les procédures rapides anti-squat puissent s’appliquer.
La faille majeure : la remise volontaire des clés
La loi distingue un squatteur entré par effraction d’un occupant ayant reçu les clés « de bonne foi ». Dans ce dernier cas, les procédures d’expulsion accélérées sont inapplicables.
Résultat : le propriétaire doit engager une longue action en justice, sans garantie d’indemnisation par son assurance.
Les plateformes de type Airbnb ou les locations saisonnières sont particulièrement exposées : une réservation temporaire peut se transformer en occupation prolongée. Comme le rappelle l’avocat Romain Rossi-Landi, « ces gens ne sont pas des squatteurs au sens de la loi puisqu’ils ne sont pas rentrés par effraction ».
Les bons réflexes pour limiter les risques
Pour réduire les risques, les bailleurs peuvent mettre en place plusieurs mesures préventives :
- Contrôle renforcé des locataires : vérifier systématiquement les profils, éviter la réservation instantanée et demander une pièce d’identité.
- Encadrement des séjours : exiger un dépôt de garantie et établir un contrat écrit, même pour quelques jours, précisant les dates de départ.
- Anticipation juridique : vérifier que son assurance habitation inclut une protection juridique et contacter un avocat dès le premier signe d’occupation prolongée.
- Réactivité en cas de litige : rassembler rapidement des preuves (contrat, échanges, paiements), engager sans délai une procédure adaptée et solliciter l’accompagnement d’un conseil spécialisé.