Sommaire
- Taux bas : une fausse stabilité qui ne durera pas
- Qui peut encore emprunter à moins de 3 % ?
- 2026 : la hausse des taux est déjà en marche
- Trois actions concrètes à engager dès maintenant
Taux bas : une fausse stabilité qui ne durera pas
En août 2025, les taux moyens de crédit sur 20 ans tournent autour de 3,10 %, un niveau jugé « attractif » compte tenu du contexte. Mais cette stabilité masque un équilibre fragile.
Les banques, encore disposées à prêter à taux bas pour conserver des parts de marché, pourraient resserrer l'accès au crédit dès la rentrée. Avec des marges réduites, leur capacité à continuer à offrir des conditions avantageuses est limitée.
Un propriétaire qui repousse aujourd’hui son projet d’achat ou de renégociation risque donc de se heurter demain à des taux plus élevés et des conditions de crédit plus strictes.
Qui peut encore emprunter à moins de 3 % ?
Certains profils bénéficient encore de conditions exceptionnelles :
- Les revenus élevés ou les emprunteurs investissant dans des biens à rénover obtiennent des décotes notables (taux parfois sous les 3 %).
- Les primo-accédants, grâce à l’extension du prêt à taux zéro (PTZ) ou à des prêts "jeunes", financent jusqu’à 60 % de leur achat à taux nul.
Par exemple, un primo-accédant cumulant 75 000 € de PTZ et un prêt jeune n’a besoin que d’un faible crédit complémentaire. Résultat : un taux global de 0,97 % sur 20 ans.
Pour les bailleurs, ces dynamiques relancent la demande dans certaines zones (neuf, ancien à rénover) : anticiper ces mouvements peut guider des arbitrages locatifs ou patrimoniaux judicieux.
2026 : la hausse des taux est déjà en marche
Les projections sont convergentes : les taux pourraient atteindre 3,4 % ou plus dès début 2026.
Plusieurs indicateurs confirment cette tendance :
- L’OAT 10 ans, qui influence le coût du crédit, dépasse déjà les 3 %.
- Les politiques monétaires restent prudentes, et les aides publiques risquent de se réduire en année pré-électorale.
- Les banques anticipent un retour à des niveaux de marge plus classiques, ce qui exclut le maintien prolongé de taux bas.
Résultat : pour les investisseurs locatifs, chaque trimestre d’attente pourrait signifier perte de rentabilité et accès au crédit plus difficile (apport plus élevé, taux moins compétitif).
Trois actions concrètes à engager dès maintenant
Voici trois actions à envisager dès maintenant :
- Clôturer rapidement un financement en cours ou une renégociation, avant la hausse prévue des taux.
- Explorer les prêts bonifiés (PTZ, rénovation énergétique) même en tant qu’investisseur, notamment en zone B2 ou C.
- Adapter sa stratégie locative : revoir la répartition géographique de son patrimoine, vendre un bien peu rentable ou avancer une opération de rénovation pour sécuriser les aides actuelles.