Sommaire
- 800 000 logements sortent du statut de passoire thermique
- Jusqu’à 15 000 € d’économies pour certains bailleurs
- Un avantage à court terme… mais un pari risqué à long terme
- Comment optimiser sa stratégie locative en 2025–2026 ?
800 000 logements sortent du statut de passoire thermique
Dès le 1er janvier 2026, le mode de calcul du diagnostic de performance énergétique (DPE) évolue. Objectif : mieux prendre en compte le mix énergétique français, en particulier l’électricité.
Conséquence directe : près de 850 000 logements actuellement classés F ou G seront automatiquement reclassés dans une catégorie supérieure, sans aucun chantier.
En particulier :
- 47 % des logements chauffés à l’électricité gagneront une classe, selon une étude Casam.
- 1/3 des biens combinant chauffage électrique et appoint bois ou granulés seront eux aussi revalorisés.
- 50 000 logements classés G passeront en F, leur permettant d’être loués jusqu’en 2028, contre 2025 aujourd’hui.
Jusqu’à 15 000 € d’économies pour certains bailleurs
Aujourd’hui, un logement classé G ou F nécessite souvent une rénovation énergétique complète pour rester louable : isolation, ventilation, changement de système de chauffage…
Montant moyen estimé pour une rénovation efficace : 15 000 à 25 000 € pour un T2 ancien. Grâce au reclassement automatique du DPE :
- Ces travaux deviennent non urgents, voire inutiles à court terme.
- Le bailleur peut continuer à louer tout en conservant ses liquidités.
- Le loyer peut être maintenu dans le cadre légal, sans déclassement énergétique.
Un
permet de tester en ligne si un bien est reclassé sans intervention.
Un avantage à court terme… mais un pari risqué à long terme
Attention, ce “bonus réglementaire” repose uniquement sur un changement de calcul. Le confort réel, lui, ne s’améliore pas.
Problèmes à anticiper :
- Charges élevées pour le locataire si le logement reste mal isolé.
- Risque de vacance locative si la demande se tourne vers des biens réellement performants.
- En cas de revente, le nouveau DPE pourrait être perçu comme artificiel, et justifier une négociation à la baisse.
Par ailleurs, la législation reste évolutive. D’autres seuils ou critères de performance réelle pourraient revenir dans le débat après 2027.
Comment optimiser sa stratégie locative en 2025–2026 ?
Les bailleurs ont donc deux pistes :
1. Capitaliser sur le nouveau DPE
➝ Maintenir la location sur un bien reclassé sans travaux, en respectant les échéances officielles.
➝ Utiliser cette fenêtre pour renforcer la rentabilité locative à court terme.
2. Anticiper l’après-2026
➝ Préparer des rénovations ciblées, pour combiner revalorisation DPE et amélioration du confort.
➝ Améliorer l’attractivité du bien en prévision d’un futur encadrement plus strict.
SOMMAIRE
- 800 000 logements sortent du statut de passoire thermique
- Jusqu’à 15 000 € d’économies pour certains bailleurs
- Un avantage à court terme… mais un pari risqué à long terme
- Comment optimiser sa stratégie locative en 2025–2026 ?