Sommaire
- 1 000 DPE/an : un seuil critique pour la fiabilité des diagnostics
- Que risque un bailleur en cas de DPE erroné ?
- Que prévoit concrètement la réforme en 2026 ?
- Comment un bailleur peut sécuriser son DPE ?
1 000 DPE/an : un seuil critique pour la fiabilité des diagnostics
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu un critère incontournable pour louer un bien. Mais au-delà de 1 000 diagnostics par an — soit 4 à 5 par jour ouvré — la fiabilité se dégrade.
Selon la DGCCRF, ce volume implique souvent des méthodes industrielles : visites bâclées, relevés approximatifs, voire diagnostics à distance. Résultat : des erreurs qui peuvent bloquer une location, dévaluer un bien ou forcer des travaux injustifiés.
Pour mettre fin à ces pratiques, l’État introduit une règle claire dès 2026 : tout diagnostiqueur dépassant ce seuil sera automatiquement suspendu en cas d’erreur grave.
Que risque un bailleur en cas de DPE erroné ?
Les conséquences d’un diagnostic bâclé peuvent être lourdes :
- Blocage de la location (classement F ou G) ;
- Travaux énergétiques injustifiés ;
- Dévalorisation du bien ;
- Perte d’avantages fiscaux (notamment en meublé LMNP/LMP) ;
- Inéligibilité à certaines aides à la rénovation.
Un DPE mal classé peut ainsi figer un bien pendant plusieurs années, même s’il est en réalité performant.
Que prévoit concrètement la réforme en 2026 ?
Le ministère de l’Économie a détaillé les mesures suivantes :
- Seuil critique : au-delà de 1 000 DPE/an, le diagnostiqueur est considéré comme “à risque”;
- Suspension automatique en cas d’erreur grave ou de DPE non conforme ;
- Fin des procédures longues : plus besoin d’attendre une plainte ou un signalement ;
- Surveillance renforcée des volumes par les organismes certificateurs ;
- Cas particuliers visés : DPE réalisés en cascade dans les programmes neufs ou copropriétés.
Cette réforme introduit une présomption de non-fiabilité au-delà d’un certain volume d’activité.
Comment un bailleur peut sécuriser son DPE ?
En attendant la mise en œuvre de la réforme, quelques réflexes simples permettent de réduire les risques :
- Vérifier que le diagnostiqueur est bien certifié, via le ;
- Exiger une visite complète et documentée sur site ;
- Demander un rapport détaillé, avec ventilation des postes de consommation ;
- Croiser les données avec les factures et rénovations récentes ;
- Éviter les offres “express” ou à bas prix, souvent associées à une faible qualité.