DPE sous tension : 1,3 million de logements concernés par des diagnostics surévalués

Depuis début 2025, le DPE conditionne directement le droit de louer et la valeur des logements. Sous la pression des interdictions progressives et de la décote immobilière, les diagnostics énergétiques surévalués se multiplient. Pour les propriétaires-bailleurs, cette pratique apparemment rassurante expose en réalité à des risques juridiques et financiers majeurs.

Un DPE surévalué peut sembler protecteur à court terme, mais il expose le bailleur à des risques juridiques et financiers durables.

Un DPE surévalué peut sembler protecteur à court terme, mais il expose le bailleur à des risques juridiques et financiers durables.

Sommaire

  1. Le DPE, désormais au cœur de la stratégie locative
  2. Le faux bon plan du DPE « arrangeant »
  3. Un engrenage aux conséquences durables pour les bailleurs

L’essentiel à retenir

  • 1,3 million de logements seraient concernés par un DPE surévalué
  • Un diagnostic complaisant peut être contesté et annulé
  • Le DPE est devenu un risque stratégique pour les bailleurs

Le DPE, désormais au cœur de la stratégie locative

Depuis l’interdiction de louer les logements classés G entrée en vigueur début 2025, le DPE n’est plus un simple document informatif. Il conditionne directement le droit de louer, l’évolution du loyer et, à terme, la valeur du bien sur le marché.

Dans ce contexte, la pression sur les propriétaires-bailleurs s’est fortement accrue. Un mauvais classement peut entraîner une impossibilité de louer, une obligation de travaux coûteux ou une décote significative à la revente. Face à ces contraintes, certains bailleurs ont été tentés de s’appuyer sur des diagnostics énergétiques surévalués pour conserver une étiquette plus favorable.

Selon des données relayées par plusieurs acteurs du secteur, environ 1,3 million de logements seraient aujourd’hui concernés par un DPE jugé trop optimiste. Il convient toutefois de rappeler que tous les diagnostics dégradés ne sont pas frauduleux : le risque concerne principalement les DPE manifestement incohérents avec les caractéristiques réelles du logement.

Le faux bon plan du DPE « arrangeant »

À court terme, un DPE surévalué peut sembler avantageux. Il permet de continuer à louer un bien, d’éviter un gel du loyer ou de repousser des travaux de rénovation énergétique. Mais cet apparent confort masque un risque important pour le bailleur.

Le DPE est désormais opposable. Cela signifie qu’il peut être contesté par un locataire ou un acquéreur s’il apparaît manifestement erroné. Une remise en cause du diagnostic peut entraîner une obligation de réaliser des travaux, une baisse rétroactive du loyer, voire une action en responsabilité.

Lors d’une vente, un DPE contestable peut également se retourner contre le propriétaire. Une différence notable entre le diagnostic affiché et la performance réelle du logement peut justifier une renégociation du prix, voire un contentieux. Le diagnostic, censé sécuriser la transaction, devient alors un facteur de fragilité.

Ce risque est d’autant plus élevé que les contrôles se renforcent. Les autorités ont clairement indiqué vouloir lutter contre les fraudes et les évaluations complaisantes, plaçant les bailleurs en première ligne en cas de diagnostic défaillant.

Un engrenage aux conséquences durables pour les bailleurs

Le recours à un DPE surévalué expose le propriétaire à un enchaînement de difficultés. Une contestation peut remettre en cause le droit de louer, entraîner des travaux non anticipés et peser sur la rentabilité globale du bien.

Dans la gestion locative, le DPE devient ainsi un point de vigilance central, au même titre que la fixation du loyer ou la conformité réglementaire du logement. Une mauvaise étiquette énergétique peut bloquer une relocation, tandis qu’un diagnostic contestable peut générer des litiges longs et coûteux.

Pour les bailleurs, l’enjeu n’est donc plus de « gagner une lettre » sur le DPE, mais de sécuriser durablement leur situation. Cela implique de s’assurer de la fiabilité du diagnostic, de conserver les justificatifs et d’anticiper les évolutions réglementaires liées à la performance énergétique.

Quand le DPE conditionne la possibilité de louer et la valeur d’un bien, une gestion rigoureuse devient indispensable. BailFacile aide les bailleurs à centraliser leurs diagnostics, suivre leurs obligations réglementaires et piloter leur gestion locative en toute sérénité.

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SOMMAIRE

  • Le DPE, désormais au cœur de la stratégie locative
  • Le faux bon plan du DPE « arrangeant »
  • Un engrenage aux conséquences durables pour les bailleurs

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