Sommaire
- Un dispositif réservé aux logements énergivores
- Des plafonds de dépenses divisés par deux
- Des délais et obligations supplémentaires
- Une équation défavorable pour les bailleurs

Un dispositif réservé aux logements énergivores
Le décret restreint désormais l’accès au Parcours accompagné aux seuls logements dont le DPE est classé E, F ou G. Les biens mieux isolés sortent donc du dispositif.
Autre changement majeur : le bonus “sortie de passoire énergétique”, qui récompensait l’amélioration d’un logement F ou G, est supprimé. Pour les bailleurs, la rénovation d’une passoire énergétique coûtera plus cher et sera moins soutenue qu’auparavant.
Le Parcours par geste, qui concerne les maisons individuelles classées F et G, est prolongé jusqu’au 31 décembre 2026. Mais là encore, le soutien se réduit : les forfaits pour les chaudières biomasse et pour l’isolation des murs disparaissent à compter du 1er janvier 2026.
Des plafonds de dépenses divisés par deux
Jusqu’ici, les subventions pouvaient s’appuyer sur un plafond de dépenses fixé à 70 000 €. Désormais, ce plafond tombe à :
- 30 000 € pour des travaux permettant un gain de deux classes énergétiques ;
- 40 000 € pour un gain de trois classes ou plus.
Le reste à charge explose pour les bailleurs, d’autant que les taux de subvention sont désormais uniformisés :
- 45 % pour les ménages aux ressources intermédiaires ;
- 10 % seulement pour les ménages aux ressources supérieures, sans distinction du nombre de classes gagnées.
Autrement dit : plus de sélectivité, moins de financement public.
Des délais et obligations supplémentaires
Autre contrainte pour les bailleurs : l’accompagnement obligatoire par un “Mon Accompagnateur Rénov’”, ce qui alourdit la procédure et rallonge les délais.
Par ailleurs, le nouveau DPE obligatoire après travaux, initialement prévu dès 2025, est reporté au 1er janvier 2027. Une mesure transitoire qui ne change rien au fond : les contrôles seront renforcés et la conformité énergétique devra être justifiée.
Une équation défavorable pour les bailleurs
Ce durcissement intervient dans un contexte budgétaire tendu : le gouvernement limite à 13 000 dossiers supplémentaires l’enveloppe de 2025, alors que plus de 61 000 demandes sont déjà en attente et que 35 000 primes ont été accordées depuis janvier.
Concrètement, pour un bailleur :
- la rentabilité des travaux chute, avec un reste à charge bien plus élevé,
- les délais administratifs s’allongent, en raison de l’accompagnement obligatoire et des contrôles,
- les logements de classes D ou C sont désormais exclus, même si leur amélioration aurait pu sécuriser une location future.