Sommaire
- MaPrimeRénov’ rouvre, mais avec des quotas très serrés
- Des conditions plus strictes pour les bailleurs qui rénovent
- Une aide devenue instable, sélective et difficile à anticiper
- Les bons réflexes pour continuer à investir malgré tout
MaPrimeRénov’ rouvre, mais avec des quotas très serrés
Dès le 30 septembre 2025, MaPrimeRénov’ fera son retour… mais sous conditions strictes.
Seuls 13 000 nouveaux dossiers seront acceptés jusqu’à la fin de l’année. À titre de comparaison, 29 000 demandes avaient été déposées en deux semaines lors de la dernière ouverture en juin.
Pourquoi un tel tour de vis ?
Pour contenir un stock déjà surchargé de 61 000 dossiers en attente et éviter le dérapage d’un budget 2025 sous tension (3,6 milliards d’euros).
- Priorité aux ménages très modestes (ex. : 17 173 € annuels pour une personne seule hors Île-de-France).
- Le guichet fermera dès le quota atteint. Les dossiers suivants seront repoussés à 2026… sans aucune garantie de traitement.
Des conditions plus strictes pour les bailleurs qui rénovent
C’est une mauvaise nouvelle pour les propriétaires qui rénovent pour louer.
Les nouvelles règles imposent :
- Un logement classé DPE E, F ou G (passoire thermique).
- Une rénovation complète permettant au moins deux sauts de classe DPE.
Côté budget, les plafonds de travaux subventionnés, estimés à 70 000 € auparavant, chutent :
- 40 000 € pour un gain de trois classes.
- 30 000 € pour deux classes.
Autre coup dur : le bonus “sortie de passoire” est supprimé, ce qui réduit encore la part d’aides mobilisables.
Pour rénover un appartement F de 55 m² à Paris, l’audit énergétique et les travaux peuvent dépasser 50 000 €.
En 2024, 35 000 à 40 000 € pouvaient être couverts par MaPrimeRénov’.
En 2025, le reste à charge bondit à près de 30 000 €, remettant en cause la rentabilité de l’opération.
Une aide devenue instable, sélective et difficile à anticiper
Au-delà des montants, c’est l’instabilité du dispositif qui pèse :
- Les règles évoluent au gré des budgets votés.
- De nombreux dossiers risquent d’être reportés sans certitude sur 2026.
- La logique du “premier arrivé, premier servi” favorise les bailleurs les plus réactifs et génère de fortes inégalités d’accès.
La vigilance s’impose aussi sur les contrôles anti-fraude :
5 000 dossiers ont été rejetés, plusieurs entreprises ont perdu leur agrément.
Les bons réflexes pour continuer à investir malgré tout
Dans ce contexte mouvant, mieux vaut prévoir large et mobiliser d’autres leviers :
- Suivre les quotas régionaux dès la réouverture.
- Simuler son éligibilité à l’avance, via l’outil officiel de .
- Combiner les dispositifs : éco-PTZ, déficit foncier, exonération de taxe foncière…
Autre précaution : vérifier que le bien sera loué au moins cinq ans pour rester éligible. Et prioriser les rénovations ayant un impact direct sur le DPE (chauffage, isolation, ventilation).
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- MaPrimeRénov’ rouvre, mais avec des quotas très serrés
- Des conditions plus strictes pour les bailleurs qui rénovent
- Une aide devenue instable, sélective et difficile à anticiper
- Les bons réflexes pour continuer à investir malgré tout