Sommaire
- La fraude locative, un phénomène massif
- Les trois faux documents les plus utilisés
- Quels recours pour les bailleurs ?
La fraude locative, un phénomène massif
Selon les données relayées par Capital, près de 25 % des dossiers locatifs contiendraient un document falsifié. Un chiffre en forte hausse ces dernières années, avec la démocratisation des logiciels et applications permettant de manipuler facilement des PDF.
Le problème est particulièrement préoccupant dans les grandes villes tendues, où la concurrence entre candidats locataires favorise les tentatives de fraude.
Pour un bailleur, accepter un faux dossier revient à prendre un risque majeur : loyers impayés, procédures longues et coûteuses, vacance locative prolongée.

Les trois faux documents les plus utilisés
Les falsifications suivent presque toujours le même schéma. Trois documents concentrent l’essentiel des manipulations :
- Bulletins de salaire : le plus souvent gonflés pour atteindre le seuil de solvabilité (3 fois le loyer).
- Avis d’imposition : modifiés pour masquer de faibles revenus ou des dettes fiscales.
- Contrats de travail : allongés artificiellement ou transformés en CDI alors qu’il s’agit de CDD.
Ces faux sont parfois grossiers, mais de plus en plus souvent indétectables à l’œil nu.
Quels recours pour les bailleurs ?
Face à ce risque, plusieurs solutions existent pour les propriétaires :
- Exiger des documents authentifiés via la plateforme officielle DossierFacile, qui sécurise la transmission des justificatifs.
- Souscrire une garantie loyers impayés (GLI), qui inclut souvent une vérification renforcée des dossiers.
- Utiliser des services spécialisés capables de repérer les incohérences ou traces de modification dans les PDF.
- Rester attentif aux détails : coordonnées suspectes, incohérences de dates ou différences de typographie.
L’enjeu est clair : réduire le risque d’impayé dès la sélection du locataire.
Pour les bailleurs, la leçon est simple : un dossier en apparence complet n’est pas forcément fiable. Se fier uniquement à son intuition peut coûter cher.