Sommaire
- Pourquoi autant de logements restent-ils vacants, même en zone tendue ?
- Multipropriétaires : l’effet “stockage” et la raréfaction de l’offre
- Quelles sanctions ou obligations pèsent sur les logements vacants dans les grandes villes ?
- Comment éviter la vacance locative et sécuriser son bien en tant que bailleur ?
Pourquoi autant de logements restent-ils vacants, même en zone tendue ?
Paris, Marseille, Nice… Dans ces villes où la crise du logement s’aggrave, les logements vacants se multiplient. À Paris, 1 logement privé sur 10 serait inoccupé selon les dernières estimations. Une situation jugée « intolérable » par les mairies qui constatent une montée de l’inaction chez certains bailleurs.
En mai 2025, plusieurs élus alertent : des immeubles entiers restent vides pendant des années, parfois faute de moyens pour faire les travaux, parfois parce que la gestion devient trop complexe. Succession bloquée, logement trop ancien, normes à respecter : les raisons de cette vacance locative sont multiples. Mais pour les villes, cela ne suffit plus à justifier l’inaction.
Multipropriétaires : l’effet “stockage” et la raréfaction de l’offre
Ce phénomène concerne aussi des propriétaires très structurés. Les dernières données publiées rappellent que 60 % du parc privé parisien appartient à des multipropriétaires disposant d’au moins cinq logements. Ces bailleurs, souvent dans une logique d’optimisation patrimoniale, choisissent parfois de laisser volontairement un logement vide, en misant sur une revente future plus rentable.
Ce comportement, qualifié de “stockage locatif”, est aujourd’hui dans le viseur des collectivités. À l’échelle nationale, on estime que plus de 2 millions de logements vacants sont entre les mains de multipropriétaires, dont certains considèrent que louer expose à trop de contraintes pour trop peu de rendement.
Quelles sanctions ou obligations pèsent sur les logements vacants dans les grandes villes ?
Les communes réagissent en durcissant leurs politiques. En 2025, plusieurs villes ont déjà engagé une offensive réglementaire :
- Majoration de la taxe sur les logements vacants, avec un taux qui peut atteindre 60 % dans les zones tendues ;
- Permis de louer obligatoire dans de nombreuses communes (Paris, Bobigny, Marseille…) ;
- Préemption possible par la mairie en cas de vente d’un bien vacant ;
- Contrôles accrus et envois de mises en demeure aux propriétaires identifiés ;
- Réquisitions ou expropriations à l’étude pour les cas les plus problématiques.
À Paris, la mairie a récemment réaffirmé son objectif : remettre 100 000 logements vacants en circulation. À Nice, des opérations de rachat et de rénovation sont en cours pour répondre à la pénurie. La tendance est claire : les logements vides sont devenus une priorité politique.
Comment éviter la vacance locative et sécuriser son bien en tant que bailleur ?
Pour un bailleur, garder un logement vide sans justification devient une stratégie risquée. À l’inverse, relouer rapidement permet d’éviter les sanctions, d’accéder à des aides, et de maintenir la valeur de son bien.
Voici les réflexes à adopter en 2025 :
- Identifier les freins techniques ou juridiques, et les documenter précisément ;
- S’appuyer sur les aides existantes (MaPrimeRénov’, programmes Anah, exonérations fiscales) ;
- Profiter du “permis de louer” pour détecter gratuitement les points de non-conformité ;
- S’orienter vers l’intermédiation locative : loyers garantis, gestion simplifiée ;
- Numériser la gestion locative, grâce à des outils comme BailFacile, pour rester en conformité et éviter les oublis de diagnostics ou d’actualisation.
En mai 2025, un studio parisien inoccupé depuis 2 ans a été remis en location via une association, après 15 000 € de travaux subventionnés. Le propriétaire a obtenu une exonération partielle de taxe foncière pour 3 ans, et bénéficie d’un bail sécurisé.
Le maintien volontaire d’un logement vide n’est plus toléré dans les grandes villes. Entre fiscalité renforcée, diagnostics obligatoires, permis de louer et préemptions, la pression sur les bailleurs s’est nettement accrue en 2025.
Louer, même dans un cadre contraint, permet aujourd’hui de préserver son rendement net, éviter les pénalités et valoriser son bien. À condition d’anticiper, de s’informer et de s’appuyer sur les bons outils.
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- Pourquoi autant de logements restent-ils vacants, même en zone tendue ?
- Multipropriétaires : l’effet “stockage” et la raréfaction de l’offre
- Quelles sanctions ou obligations pèsent sur les logements vacants dans les grandes villes ?
- Comment éviter la vacance locative et sécuriser son bien en tant que bailleur ?