Quel est le tarif de réparation des trous dans les murs lors de l’état des lieux ?

Décret de 1987 sur les réparations locatives

Le décret du 26 août 1987 précise que le locataire doit assumer l’entretien courant du logement et les menues réparations. Cela inclut le rebouchage des trous causés par l’usage du logement (fixation d’étagères, chevilles, décorations).

• Les petits trous sont tolérés s’ils relèvent de l’usure normale.
• Les trous plus larges ou nombreux peuvent être considérés comme une dégradation et donc facturés.

Coût inférieur ou égal au dépôt de garantie

Si le montant des réparations reste inférieur ou égal au dépôt de garantie, le bailleur peut retenir cette somme au moment de la restitution. Il doit toutefois remettre au locataire un décompte précis accompagné des devis ou factures correspondants. Sans ces justificatifs, la retenue est considérée comme abusive et peut être contestée.

Exemple : Si un mur présente 5 petits trous de chevilles, le rebouchage peut être facturé autour de 40 €. Le bailleur pourra alors retenir ce montant sur un dépôt de garantie de 800 €, à condition de le justifier par un devis.

Travaux supérieurs au dépôt de garantie

Si le montant des réparations dépasse le dépôt de garantie, le bailleur peut réclamer le surplus directement au locataire. Il doit alors envoyer une demande de paiement du solde par lettre recommandée et conserver les devis ou factures en cas de contestation.

En cas de non-paiement, il peut saisir la commission départementale de conciliation ou, en dernier recours, le juge.

Le coût du rebouchage varie selon la taille du trou et l’ampleur des réparations à prévoir. Lors de l’état des lieux de sortie, le bailleur peut retenir du dépôt de garantie une somme correspondant aux devis ou factures des travaux réalisés.

• Petit trou (clou, vis, cheville) : entre 2 et 10 € par trou, si la réparation se limite à de l’enduit.
• Trous multiples ou moyens : prévoir entre 30 et 80 € selon le nombre et le temps d’intervention.
• Gros trous nécessitant renfort et enduit : de 100 à 200 € selon la surface à traiter.
• Repeindre un mur complet après rebouchage : entre 200 et 500 €, selon la surface et le type de peinture.

Le bailleur doit toujours justifier le tarif par un devis ou une facture.

Le locataire a tout intérêt à réparer les trous avant l’état des lieux de sortie afin d’éviter une retenue sur son dépôt de garantie. Les solutions varient selon la taille et la profondeur du trou :

• Petits trous de chevilles ou clous : retirer la cheville à l’aide d’une pince, appliquer un enduit de rebouchage prêt à l’emploi, lisser puis poncer légèrement une fois sec.
• Trous moyens ou multiples : utiliser un enduit de rebouchage en pâte, appliquer en plusieurs couches si nécessaire, puis poncer pour obtenir une surface lisse.
• Gros trous ou impacts : renforcer la zone avec une toile de verre ou une plaque adaptée, recouvrir d’enduit, laisser sécher et poncer avant finition.

Au-delà de ces réparations, seul un état des lieux de sortie détaillé permet de prouver l'absence ou la présence des dégradations. Pour éviter toute contestation sur la restitution du dépôt de garantie, le document se doit d'être une description irréprochable de l'état du logement.

Le locataire n’a pas l’obligation de repeindre un mur simplement parce qu’il a rebouché des trous. La loi impose uniquement de rendre le logement en bon état d’usage, sans dégradations apparentes.

• Enduit visible mais surface lisse : le rebouchage suffit, même si la teinte diffère légèrement.
• Mur fortement abîmé ou réparations multiples : si l’aspect général est dégradé, le bailleur peut estimer nécessaire une remise en peinture et en demander le coût.
• Usure normale : un jaunissement de la peinture ou une décoloration naturelle reste à la charge du propriétaire.

Exemple : Si un locataire a rebouché plusieurs trous mais que les enduits restent visibles, le bailleur ne peut pas exiger une remise en peinture complète. En revanche, si un mur est couvert de dizaines de rebouchages mal réalisés, il pourra justifier une peinture facturée au locataire.

Dans la pratique, le locataire doit livrer des murs propres et sans trous, mais il n’a pas à assumer la remise à neuf ou la peinture complète sauf si les dégradations la justifient.