SOMMAIRE
- Qui prend en charge quoi en cas de vandalisme ?
- Que couvre l'assurance du locataire ?
- Que couvre l'assurance du propriétaire ?
- Que couvre l'assurance du syndic de copropriété ?
- Que faire en cas de vandalisme dans un logement loué ?
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Le locataire est responsable des dégâts à l’intérieur s’il a souscrit une garantie vandalisme dans son contrat habitation.
Le propriétaire peut activer son assurance PNO pour les dégradations sur la structure du logement si le locataire n’est pas couvert.
En copropriété, les dommages dans les parties communes sont pris en charge par l’assurance du syndic.
Télécharger la fiche en PDF
Lisez ce contenu en toute confiance !
BailFacile aide déjà plus de 100 000 propriétaires-bailleurs à gérer leurs locations en totale autonomie. En savoir plus.
Lorsqu’un logement en location est victime de vandalisme, plusieurs assurances peuvent intervenir. Selon la zone touchée, la prise en charge relève de l’assurance du locataire, du propriétaire non occupant (PNO), ou du syndic de copropriété pour les parties communes.
Cet article détaille le champ d'action de chaque assurance.
Qui prend en charge quoi en cas de vandalisme d'un logement loué ?
Voici un récapitulatif rapide des responsabilités selon la zone endommagée et les assurances souscrites :
Lieu des dégradations | Responsable de l’assurance à activer | Conditions de prise en charge |
---|---|---|
Intérieur du logement (mobilier, murs, vitres…) | Locataire | Si la garantie vandalisme est incluse dans le contrat habitation |
Éléments structurels (porte d’entrée, volets, vitres extérieures…) | Propriétaire (assurance PNO) | Si le sinistre n’est pas couvert par l’assurance du locataire |
Parties communes (hall, boîtes aux lettres…) | Syndic de copropriété | Prise en charge via l’assurance collective de l’immeuble |
Qu'est-ce que couvre l'assurance habitation du locataire suite à un acte de vandalisme ?
Selon l'
, le locataire est présumé responsable des dégradations survenues pendant la location, sauf s’il peut prouver qu’elles ne sont pas de son fait.Dans un contrat d'assurance habitation, les actes de destruction volontaire sont couverts par une garantie dédiée, la garantie vandalisme. Celle-ci reste optionnelle et ne fait pas partie des garanties obligatoires (incendie, dégât des eaux, explosion).
La prise en charge du vandalisme par l'assurance du locataire dépend donc du contrat d'assurance souscrit.
Si le locataire n’a pas souscrit la garantie vandalisme, les dégradations volontaires commises par un tiers à l’intérieur du logement ne seront pas couvertes par son assurance. Dans ce cas :
- Le locataire reste responsable, sauf preuve d'absence de faute ;
- Le bailleur peut faire jouer sa PNO, si le contrat le prévoit ;
- Sans PNO, le bailleur devra avancer les frais et se retourner, si besoin, contre le locataire.
Exemples de dommages qui peuvent être couverts par la garantie vandalisme du locataire :
- Une personne malfaisante entre dans l’appartement resté ouvert et casse un miroir par malveillance ;
- Des tags ou des graffitis sont découverts sur les murs intérieurs du salon ;
- Une vitre est brisée par un jet de pierre intentionnel depuis l'extérieur et aucun vol n'est constaté.
L'indemnisation de l'assurance habitation est soumise à certaines limites :
- Certaines garanties vandalisme excluent le vandalisme autonome, c'est-à-dire sans effraction et sans vol ;
- Les dépendances (garage, jardin, etc.) peuvent aussi être exclues de la couverture ;
- En cas de vandalisme accompagné de vol, le locataire peut activer la garantie vol si elle est incluse dans son contrat d'assurance.
Si l'auteur des dégradations est identifié, l'assurance du locataire peut se retourner contre le responsable pour obtenir un remboursement.
Quelles sont les dégradations imputables à l'assurance propriétaire non occupant (PNO) du bailleur ?
Le propriétaire bailleur est responsable de la structure du logement et des équipements fixes : porte d’entrée, fenêtres, volets, etc.
Il est fortement recommandé qu’il souscrive une assurance propriétaire non occupant (PNO), même si le bien est loué à un locataire déjà assuré. Cette assurance prend le relais en cas de sinistre non couvert ou partiellement couvert par l’assurance du locataire.
Exemples de dommages couverts par l'assurance PNO :
- La porte d'entrée a été forcée (tentative d'effraction) ;
- La serrure de la porte d’entrée a été sabotée (introduction d'un objet ou de colle) ;
- La porte d'entrée ou les murs extérieurs du logement sont tagués ;
- Les vitres des fenêtres sont rayées volontairement depuis l'extérieur.
Si le propriétaire n'a pas d'assurance PNO, il devra payer lui-même les réparations structurelles qui ne sont pas à la charge du locataire.
Quel est le rôle de l’assurance du syndic de copropriété en cas de vandalisme ?
Dans les immeubles en copropriété, un syndic est chargé de gérer les parties communes (hall d’entrée, escalier, ascenseur, portes d’accès, etc.). Il souscrit une assurance collective pour la copropriété, qui couvre les dégradations sur ces parties communes, y compris en cas de vandalisme.
Exemples de dommages couverts par l'assurance du syndic :
- Porte d’entrée de l’immeuble fracturée ou taguée par un individu extérieur ;
- Boîtes aux lettres communes arrachées ou cassées dans le hall d’entrée ;
- Interphone collectif endommagé (boîtier vandalisé, écran brisé...).
En cas de vandalisme touchant à la fois les parties communes et privatives, chaque assurance (locataire, propriétaire, syndic) intervient sur sa zone de responsabilité.
Que faire concrètement en cas de vandalisme dans un logement en location ?
Voici la démarche à suivre en cas de vandalisme :
- Prévenir les bonnes personnes : le locataire prévient le propriétaire ou le gestionnaire du bien, qui informe à son tour le syndic si les parties communes sont concernées ;
- Porter plainte rapidement au commissariat de police ou à la gendarmerie. Un récépissé de dépôt de plainte est souvent exigé par les assureurs ;
- Chaque partie (locataire, bailleur, syndic) doit déclarer le sinistre à son assurance dans un délai de 5 jours ouvrés ;
- Documenter les dégâts : photos, vidéos, témoignages, devis si possible ;
- Coordonner les démarches : en cas de sinistre complexe impliquant plusieurs assurances, il est important de bien communiquer.
FAQ
Qu’est-ce qui est considéré comme du vandalisme ?
Le vandalisme désigne toute dégradation volontaire d’un bien, sans nécessairement qu’il y ait vol ou effraction. Cela peut concerner des tags, des vitres brisées, une serrure sabotée ou du mobilier cassé de manière intentionnelle.
Qui doit payer le vandalisme ?
La prise en charge dépend de la zone endommagée et des assurances souscrites. Le locataire est responsable des dommages à l’intérieur du logement si sa garantie vandalisme le couvre. Le bailleur peut faire jouer son assurance PNO pour les éléments structurels. Le syndic intervient pour les parties communes.
Comment prouver un acte de vandalisme pour l’assurance ?
Il faut fournir un dépôt de plainte, des photos des dégâts, éventuellement un constat d’huissier ou des témoignages. Ces éléments permettent à l’assureur de confirmer l’origine volontaire du sinistre.
Téléchargez la fiche PDF de ce guide
Sources
- Service-public.fr - Assurance habitation du locataire : risques locatifs
- Legifrance.gouv.fr - Article 1732 du Code civil
SOMMAIRE
- Qui prend en charge quoi en cas de vandalisme ?
- Que couvre l'assurance du locataire ?
- Que couvre l'assurance du propriétaire ?
- Que couvre l'assurance du syndic de copropriété ?
- Que faire en cas de vandalisme dans un logement loué ?
- FAQ
Téléchargez la fiche PDF de ce guide