Sommaire
- Une nouvelle hausse automatique prévue jusqu’en 2030
- TEOM : comment fonctionne cette taxe locale ?
- Une taxe déjà en forte progression ces dernières années
- Ce que cela change concrètement pour les propriétaires bailleurs
Une nouvelle hausse automatique prévue jusqu’en 2030
C’est une mauvaise surprise glissée dans le projet de loi de finances 2026. Le gouvernement veut revaloriser chaque année de 10 % la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), qui s’applique aux déchets enfouis ou incinérés. Cette taxe, payée par les communes, atteignait déjà 65 € la tonne de déchets enfouis en 2025.
Mais cette hausse ne s’arrêtera pas là : d’ici 2030, la TGAP pourrait presque doubler, alourdissant la facture pour les collectivités... et donc pour les contribuables. L’association Villes de France l’affirme : cette inflation sera « forcément répercutée sur les habitants » via la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), prélevée par les communes.
TEOM : comment fonctionne cette taxe locale ?
La taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) finance le service public de collecte et de traitement des déchets.
Elle est :
- prélevée chaque année par la commune ou l’intercommunalité,
- calculée sur la même base que la taxe foncière, à savoir la moitié de la valeur locative cadastrale du logement,
- affichée sur l’avis de taxe foncière, bien qu’elle concerne le service de gestion des déchets, non la propriété en elle-même.
Qui la paie la TEOM ? Le propriétaire bailleur s’en acquitte, mais elle fait partie des charges récupérables : il peut donc la refacturer au locataire lors de la régularisation annuelle des charges.
En revanche, le bailleur doit avancer le montant avant d’en obtenir le remboursement, ce qui crée souvent un décalage de trésorerie.

Une taxe déjà en forte progression ces dernières années
En 2023, la TEOM atteignait 144 € par habitant en moyenne, selon l’UFC-Que Choisir — soit +20 % en cinq ans. Cette hausse s’explique déjà par la réforme de la TGAP, multipliée par plus de deux entre 2020 et 2025.
Autrement dit, la boucle est déjà enclenchée : chaque augmentation du coût du traitement des déchets se traduit mécaniquement par une hausse de la TEOM.
À savoir pour les bailleurs : même si la TEOM est récupérable auprès du locataire, elle pèse d’abord sur la trésorerie du propriétaire, qui la paie avec la taxe foncière avant régularisation.
Ce que cela change concrètement pour les propriétaires bailleurs
Pour un bailleur, cette hausse n’est donc pas neutre sur la rentabilité :
- elle augmente la taxe foncière à avancer chaque automne ;
- elle complexifie la régularisation des charges locatives ;
- et elle alourdit les charges globales du bien, surtout en zones où les loyers sont encadrés.
Les communes n’ayant guère de marge pour absorber ces surcoûts, la TEOM devrait poursuivre sa progression dès 2026, avant une éventuelle réforme de son mode de calcul promise par Bercy, mais toujours reportée.
SOMMAIRE
- Une nouvelle hausse automatique prévue jusqu’en 2030
- TEOM : comment fonctionne cette taxe locale ?
- Une taxe déjà en forte progression ces dernières années
- Ce que cela change concrètement pour les propriétaires bailleurs


