Sommaire
- Été 2025 : un pic de tension… et une vraie opportunité
- Où les loyers de colocation flambent le plus ?
- Pourquoi la colocation séduit autant les étudiants ?
- Une demande forte… mais un marché sous tension
Été 2025 : un pic de tension… et une vraie opportunité
Chaque été, l’afflux massif d’étudiants déclenche un engorgement du marché locatif. Résultat : la moindre chambre en colocation devient un bien convoité.
Selon un baromètre publié par Oqoro le 7 juillet 2025, une chambre reçoit en moyenne 7,6 candidatures — un chiffre en hausse par rapport à 2024.
Dans certaines villes, la pression est encore plus forte :
- Paris : 12,6 candidatures par chambre
- Lyon : 11,5 candidatures
Autrement dit, dans les grandes métropoles étudiantes, la colocation garantit un remplissage rapide, même avec une rotation estivale.
Où les loyers de colocation flambent le plus ?
Le classement publié par Oqoro confirme une hausse dans la majorité des villes étudiantes :
- Paris reste en tête : 749 €/mois (+3 €/an) ;
- Annemasse enregistre la plus forte progression : +4,7 % à 737 € ;
- Nice : 647 € ;
- Bordeaux : 573 € ;
- Lyon : 556 €.
Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs :
- Diagnostic DPE contraignant pour les passoires thermiques ;
- Rareté de l’offre dans le parc locatif ;
- Concurrence d’Airbnb ;
- Logique transfrontalière (ex. : pression des travailleurs frontaliers à Annemasse).
Pourquoi la colocation séduit autant les étudiants ?
Avec un studio à Paris autour de 975 €/mois, la colocation devient une alternative économique incontournable.
En moyenne, une chambre coûte 226 € de moins qu’un studio dans la capitale.
L’écart reste significatif dans d’autres villes :
- Nice : -28 €
- Bordeaux : -84 €
- Lyon : -67 €
Ce différentiel rend la colocation hautement attractive, notamment pour les jeunes sans garant ou disposant de ressources modestes.
Aujourd’hui, 52,2 % des demandes locatives étudiantes portent sur la colocation. Une tendance structurelle qui renforce la pertinence de ce modèle pour les bailleurs.
Une demande forte… mais un marché sous tension
Cette dynamique cache aussi une réalité plus inquiétante : la capacité d’accueil atteint ses limites.
D’après un sondage OpinionWay, 17 % des jeunes de 18–24 ans déclarent avoir renoncé à une formation faute de logement disponible.
Un chiffre qui souligne l’impact de la pénurie locative sur l’accès aux études — et confirme le rôle stratégique de la colocation dans les zones tendues.