Sommaire
- Une réforme qui corrige une injustice énergétique
- 3 conséquences directes pour les propriétaires-bailleurs
- Vers une rénovation plus ciblée (et potentiellement plus contraignante)
- Que doivent anticiper les bailleurs d’ici janvier 2026 ?
Une réforme qui corrige une injustice énergétique
Actuellement, les logements chauffés à l’électricité sont fortement pénalisés dans le calcul du DPE. En cause : un coefficient de conversion d’énergie finale en énergie primaire fixé à 2,3, contre 1 pour le gaz. Résultat, de nombreux biens correctement isolés sont classés F ou G, les fameuses « passoires thermiques ».
Dès le 1er janvier 2026, ce coefficient sera abaissé à 1,9. Cette seule modification reclassera environ 850 000 logements en E ou mieux, selon les estimations de l’Ademe et du gouvernement. Ce sont essentiellement des studios, petites surfaces ou logements anciens équipés de radiateurs électriques, jusqu’ici injustement dévalorisés.
3 conséquences directes pour les propriétaires-bailleurs
Cette réforme représente un tournant pour les bailleurs, avec des impacts concrets sur la gestion de leur parc :
- Remise en location possible : les logements initialement interdits à la location en raison d’un classement F ou G pourront de nouveau être loués.
- Revalorisation patrimoniale : une meilleure étiquette DPE augmente la valeur à la vente ou à la location, sans travaux engagés.
- Décalage des investissements : les travaux de rénovation énergétique deviennent moins urgents, notamment pour les biens récemment isolés ou rénovés.
Un studio de 25 m² chauffé à l’électricité, classé G aujourd’hui, pourrait passer en E sans aucune intervention, grâce à la seule modification du calcul.
Vers une rénovation plus ciblée (et potentiellement plus contraignante)
La réforme du DPE ne signe pas la fin des obligations pour autant. Elle ouvre plutôt une nouvelle phase de priorisation. En ciblant moins durement l’électricité, le regard se tourne désormais vers les logements chauffés au gaz ou au fioul, plus émetteurs de CO₂.
Autrement dit, les aides à la rénovation (MaPrimeRénov', éco-PTZ, CEE) pourraient évoluer pour favoriser la sortie des énergies fossiles, quitte à rendre les exigences plus strictes pour ces logements encore dépendants du gaz ou du fioul.
Par ailleurs, des voix s’élèvent déjà pour alerter : un meilleur DPE ne signifie pas automatiquement une baisse de facture énergétique pour le locataire. Certains logements bien classés peuvent rester coûteux à chauffer, surtout en cas de mauvaise régulation.
Que doivent anticiper les bailleurs d’ici janvier 2026 ?
La réforme entrera en vigueur après la publication d’un arrêté ministériel prévu en septembre 2025, à l’issue d’une consultation publique. Le calendrier donne aux bailleurs quelques mois pour :
- Réaliser un nouveau DPE (si l’ancien date d’avant juillet 2021 ou classe le bien en F/G).
- Recalculer leur rentabilité locative sur la base d’un meilleur classement.
- Différer ou réorienter des projets de rénovation.
Cette réforme ne concerne que les DPE réalisés selon la méthode 3CL-DPE 2021. Les anciens diagnostics (avant juillet 2021) ne sont plus valides à compter du 1er janvier 2025 pour les logements classés
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- Une réforme qui corrige une injustice énergétique
- 3 conséquences directes pour les propriétaires-bailleurs
- Vers une rénovation plus ciblée (et potentiellement plus contraignante)
- Que doivent anticiper les bailleurs d’ici janvier 2026 ?