Sommaire
- Un quotidien lourd à gérer, loin de la rente annoncée
- La délégation aux agences : solution ou risque supplémentaire ?
- Le risque juridique : l’angle mort des bailleurs

Un quotidien lourd à gérer, loin de la rente annoncée
Louer un logement n’a rien d’un revenu passif.
La gestion implique un suivi constant : réparations, dossiers de locataires parfois falsifiés, impayés, sinistres à régler rapidement.
Exemple concret : Marie, agricultrice devenue multi-propriétaire, consacre près de deux heures par jour à la gestion de ses 14 logements. Un investissement de temps qui démontre que la tranquillité promise reste un mythe.
Sur le plan financier, la rentabilité suit la même tendance : les rendements bruts, autrefois à 15 %, plafonnent désormais autour de 5 à 7 %. Une fois déduits impôts, charges et imprévus, la marge réelle s’amenuise.
Toutefois, la demande de logements reste structurellement forte en France, en particulier dans les zones tendues où la pénurie locative entretient des taux d’occupation élevés. De plus, l’immobilier demeure un actif tangible, moins volatil que les marchés financiers, et constitue une protection efficace contre l’inflation.
La délégation aux agences : solution ou risque supplémentaire ?
Confier la gestion à une agence peut sembler une réponse logique à cette charge, mais les commissions – qui dépassent désormais souvent 8 % des loyers, en hausse continue dans les grandes villes – grignotent encore davantage la rentabilité.
Pour limiter ce risque financier, de nombreux bailleurs choisissent de rester autonomes, en s’outillant comme de véritables professionnels.
Parmi les bonnes pratiques :
- cibler des profils de locataires solides (familles avec garants, étudiants avancés) ;
- automatiser la gestion avec un logiciel adapté ;
- planifier les travaux pour éviter les réparations d’urgence.
C’est précisément ce que proposent des solutions comme BailFacile, qui permettent de gérer baux, quittances, relances et déclarations fiscales en ligne. Un moyen de sécuriser la gestion sans subir le coût croissant des agences.
Le risque juridique : l’angle mort des bailleurs
Un autre danger réside dans la vigilance contractuelle. Un récent jugement a rappelé qu’un agent immobilier ne peut accepter une offre d’achat sans mandat de représentation explicite. Sans cette clause, l’engagement du propriétaire est inexistant.
Pour éviter un litige lourd et coûteux, il est essentiel de :
- vérifier le contenu de chaque mandat (type, durée, clauses) ;
- exiger des documents signés, plutôt que de simples accords verbaux ;
- distinguer mandat d’entremise (mise en relation) et mandat de représentation (pouvoir de signer).
Un simple oubli peut transformer une transaction en contentieux de plusieurs mois.