Sommaire
- MaPrimeRénov’ réduite : des chantiers au ralenti
- DPE et zonage : des règles qui bouleversent la gestion locative
- Statut fiscal : le grand absent
- Conseils pratiques : rester agile malgré l’instabilité
MaPrimeRénov’ réduite : des chantiers au ralenti
Depuis le 30 septembre, MaPrimeRénov’ ne concerne plus que les logements classés E, F ou G. Les principaux changements :
- Plafond pour une rénovation globale : 30 000 € (contre 70 000 € avant).
- Suppression du bonus « sortie de passoire ».
- 13 000 dossiers seulement financés en 2025, contre 61 000 demandes déjà en attente cet été.
- Fin du financement de l’isolation par l’extérieur et des chaudières biomasse dès 2026.
Pour la Fédération du bâtiment, la rénovation énergétique « n’est plus d’actualité » sans dispositif puissant et stable. Le secteur prévoit –3,4 % d’activité en 2025, avec 30 000 emplois supprimés.

DPE et zonage : des règles qui bouleversent la gestion locative
À partir du 1er janvier 2026, le calcul du DPE évolue : le coefficient de conversion de l’électricité baisse de 2,3 à 1,9. Résultat : 850 000 logements pourraient sortir du statut de passoire thermique.
Côté bailleurs : une opportunité d’éviter des travaux coûteux.
Côté locataires : moins d’espoir d’une amélioration réelle du confort.
Autre changement discret mais stratégique : plus de 200 communes passent en zone tendue. Cela implique :
- Un plafond de revenus relevé pour le PTZ.
- Un préavis réduit à 1 mois pour les locataires en bail vide.
Autant de micro-réformes qui rendent la gestion locative plus incertaine et accentuent les risques de vacance.
Statut fiscal : le grand absent
« En cinq ans et demi, j’ai connu six ministres du Logement ! » déplore Olivier Salleron (FFB). Le secteur presse Sébastien Lecornu d’instaurer rapidement le statut fiscal du bailleur privé prévu au budget 2026.
Ce nouveau cadre est jugé essentiel pour relancer l’investissement locatif après la fin du Pinel. Faute de visibilité fiscale, de nombreux bailleurs préfèrent geler leurs projets, au détriment de l’offre locative alors que la demande explose.
Conseils pratiques : rester agile malgré l’instabilité
Face à cette succession de réformes, les bailleurs doivent rester en veille permanente :
- Vérifier l’éligibilité de leurs biens aux aides (MaPrimeRénov’, PTZ).
- Anticiper le reclassement DPE pour limiter les coûts et éviter la vacance.
- Surveiller le zonage de leur commune.
- Suivre de près les annonces sur le futur statut fiscal, clé pour 2026.


