Risque de pénurie locative : 1,3 million de logements menacés d’interdiction d’ici 2028

La pression monte pour les propriétaires bailleurs. D’ici début 2028, 1,3 million de logements classés F ou G pourraient être interdits à la location, faute de rénovation. La Fnaim alerte sur un risque de retrait massif du parc locatif, aggravé par la suspension de MaPrimeRénov’ et l’absence de dérogation pour les copropriétés.

Entre interdictions réglementaires, aides gelées et rénovation coûteuse, le parc locatif privé pourrait perdre jusqu’à 20 % de ses logements dans les 30 mois. La Fnaim alerte, les bailleurs s’inquiètent.

Entre interdictions réglementaires, aides gelées et rénovation coûteuse, le parc locatif privé pourrait perdre jusqu’à 20 % de ses logements dans les 30 mois. La Fnaim alerte, les bailleurs s’inquiètent.

Sommaire

  1. 1,3 million de logements menacés d’interdiction
  2. Rénovation : des coûts qui freinent les bailleurs
  3. Copropriétés : aucune avancée côté législatif
  4. Vers une chute massive de l’offre locative ?

1,3 million de logements menacés d’interdiction

La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) tire la sonnette d’alarme : d’ici à début 2028, environ 1,3 million de logements classés F et G au DPE pourraient devenir « indécents » au sens de la loi, donc interdits à la location.

Ce chiffre représente près de 20 % du parc locatif privé français. Il inclut :

  • 570 000 logements classés G, déjà interdits à la location depuis le 1er janvier 2025,
  • 740 000 logements classés F, qui seront frappés d’interdiction à partir du 1er janvier 2028.

L’interdiction progressive des passoires thermiques, prévue par la loi Climat et résilience de 2021, pourrait donc fortement aggraver la pénurie de biens disponibles, déjà bien réelle.

Selon la Fnaim, le nombre d’annonces de locations nues a chuté de moitié depuis 2018, passant d’environ 1,6 million à 800 000 aujourd’hui. Pour les bailleurs, c’est un marché en tension, mais aussi un contexte de plus en plus contraignant.

Rénovation : des coûts qui freinent les bailleurs

Pour éviter ces interdictions, les bailleurs doivent impérativement engager des rénovations dites "d’ampleur", qui permettent de gagner au moins deux classes sur le DPE. Problème : le coût moyen est estimé à 40 000 €, selon le ministère du Logement.

Or, l’aide MaPrimeRénov’, censée soutenir ce type de travaux, est temporairement suspendue à partir du 23 juin 2025 et jusqu’à la mi-septembre. Durant cette période, aucune nouvelle demande pour des rénovations d’ampleur ne pourra être déposée.

Le gouvernement invoque la nécessité de trier les dossiers pour lutter contre la fraude, mais cette décision tombe au plus mauvais moment pour les bailleurs. D’autant que les conditions d’attribution de l’aide seront durcies à la reprise du dispositif, prévue le 15 septembre.

Pour la Fnaim, cette suspension est « incompréhensible », voire contre-productive. Elle estime que les bailleurs paient les revirements d’un État incapable d’assumer ses ambitions climatiques.

Copropriétés : aucune avancée côté législatif

Autre sujet d’inquiétude pour les bailleurs : la proposition de loi dite « DPE G », censée introduire des dérogations à l’interdiction de louer pour les logements en copropriété, reste bloquée au Parlement.

Adoptée par le Sénat le 1er avril 2025, elle n’a toujours pas été inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale. Or, dans les copropriétés, les travaux énergétiques sont souvent complexes à engager et votés difficilement en AG.

Résultat : de nombreux bailleurs risquent de se retrouver piégés, contraints de retirer leur bien du marché faute de rénovation possible dans les délais.

Vers une chute massive de l’offre locative ?

À l’origine, l’interdiction des passoires thermiques visait une montée en qualité du parc. Mais combinée à la raréfaction des aides, à l’explosion des coûts de travaux et à la complexité des copropriétés, elle menace directement la disponibilité de l’offre locative.

Pour les bailleurs, la situation est critique :

  • L’incertitude réglementaire freine les projets ;
  • L’accès aux aides est gelé ou compliqué ;
  • Le risque de vacance forcée se précise.

Si aucune réforme rapide n’intervient, jusqu’à un logement locatif privé sur cinq pourrait disparaître du marché d’ici 2028.

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SOMMAIRE

  • 1,3 million de logements menacés d’interdiction
  • Rénovation : des coûts qui freinent les bailleurs
  • Copropriétés : aucune avancée côté législatif
  • Vers une chute massive de l’offre locative ?

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