Sommaire
- Une transition technologique aux conséquences très concrètes
- Des copropriétés en retard sur la mise à niveau
- Un chantier rapide et peu coûteux
- Bailleurs : pourquoi il faut anticiper dès maintenant
Une transition technologique aux conséquences très concrètes
Le réseau mobile 2G tire sa révérence. Orange coupera définitivement le service le 31 mars 2026, suivi par SFR et Bouygues à la fin de la même année.
Problème : sur les 650 000 ascenseurs installés en France, 230 000 utilisent encore une téléalarme 2G, ce petit boîtier relié au fameux bouton d’appel d’urgence de la cabine.
Or ce dispositif est obligatoire : sans téléalarme fonctionnelle, un ascenseur ne peut pas légalement être mis en service. Résultat, si rien n’est fait à temps, ces appareils devront être immobilisés dès l’arrêt du réseau.
Selon la Fédération des ascenseurs, la situation est sérieuse : en ajoutant les modèles équipés en 3G, dont la fin est prévue entre 2028 et 2029, c’est la moitié du parc national qui devra être modernisée dans les prochaines années.
Des copropriétés en retard sur la mise à niveau
Les bailleurs sociaux, habitués à gérer ce type d’opérations, ont déjà anticipé. Mais du côté des copropriétés privées, le constat est tout autre.
« Beaucoup d’immeubles n’ont encore rien engagé », alerte Jean-David Ceder, directeur commercial chez Schindler.
La raison ? Des processus de décision trop lents : convocation d’assemblée générale, devis multiples, appels de fonds… Autant d’étapes qui repoussent la mise en conformité.
Le risque est clair : si la majorité des copropriétés réagit au dernier moment, les ascensoristes seront saturés au printemps 2026. Faute de disponibilité, certains immeubles pourraient se retrouver avec leur ascenseur bloqué plusieurs semaines, le temps d’obtenir une intervention.
Un chantier rapide et peu coûteux
Sur le plan technique, la mise à jour est simple. Il suffit de remplacer le module de communication 2G par une version compatible 4G ou 5G.
L’opération prend une demi-journée par appareil, pour un coût compris entre 700 et 800 €, auxquels s’ajoutent environ 30 € par mois pour le service d’assistance.
Réparti entre copropriétaires, le montant reste modeste : moins de 40 € par lot dans un immeuble moyen. Une dépense minime au regard des risques encourus, mais encore trop souvent reportée.
« Il ne faudrait pas que les ascensoristes soient submergés de demandes à la dernière minute », prévient la Fédération des ascenseurs.
Bailleurs : pourquoi il faut anticiper dès maintenant
Pour un propriétaire bailleur, un ascenseur immobilisé, c’est :
- des locataires mécontents,
- une valeur locative en baisse,
- et parfois même des réclamations ou demandes de réduction de loyer.
Mieux vaut donc agir avant l’urgence.
Dès cet hiver, il est recommandé de :
- vérifier le type de téléalarme auprès du syndic ou de l’entreprise d’entretien,
- faire inscrire le remplacement à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale,
- et planifier les travaux avant mars 2026 pour éviter la cohue.



