Réforme du DPE : état des lieux 2025, 400 000 logements sortent des classes F et G

Un recul inédit du nombre de passoires énergétiques en 2025 : –400 000 logements en un an. Mais derrière cette baisse, la réforme du DPE joue un rôle bien plus important que les rénovations elles-mêmes. Conséquence : certains bailleurs échappent temporairement à l’interdiction de louer… mais le répit pourrait être limité.

La baisse des passoires énergétiques en 2025 est due à près 40 % à la réforme du DPE, et non aux rénovations. Pour les bailleurs, cela signifie un allègement ponctuel du risque d’interdiction de louer… mais aucune garantie durable sans amélioration réelle du logement.

La baisse des passoires énergétiques en 2025 est due à près 40 % à la réforme du DPE, et non aux rénovations. Pour les bailleurs, cela signifie un allègement ponctuel du risque d’interdiction de louer… mais aucune garantie durable sans amélioration réelle du logement.

Sommaire

  1. Réforme du DPE : la vraie raison de la baisse des passoires
  2. Petites surfaces : 160 000 logements reclassés
  3. Les bailleurs privés toujours fortement exposés
  4. 2026 : une nouvelle réforme qui va encore faire bouger les lignes
  5. Rénovations : une dynamique réelle, mais difficile à isoler

Réforme du DPE : la vraie raison de la baisse des passoires

Au 1ᵉʳ janvier 2025, la France comptait 5,4 millions de passoires énergétiques, soit 14,4 % du parc résidentiel, selon les données du ministère de la Transition écologique.
En un an, 400 000 logements ont disparu des catégories F et G.

Mais le gouvernement reconnaît que cette amélioration n’est pas due principalement aux travaux, mais à la réforme du DPE, en particulier son changement de méthode pour les petites surfaces.

Petites surfaces : 160 000 logements reclassés

Depuis février 2024, les studios et petits T1 ne subissent plus la même pénalisation au DPE.
Résultat : 160 000 appartements sont sortis mécaniquement du statut de passoire énergétique, soit 38 % de la baisse totale observée.

Une correction technique qui épargne de nombreux bailleurs exposés à l’interdiction de louer depuis 2025, notamment en zone étudiante où les petites surfaces sont majoritaires.

Les bailleurs privés toujours fortement exposés

Dans le parc locatif privé, 13,8 % des logements restent des passoires, soit 1,1 million d’habitations.

Parmi eux :

  • 453 000 logements classés G, strictement interdits à la location depuis le 1ᵉʳ janvier 2025.
  • Une majorité détenue par des propriétaires âgés et modestes, selon l’étude : 17,7 % des logements appartenant à des bailleurs de plus de 80 ans sont encore classés F ou G.

L’enjeu est donc particulièrement sensible pour les petits bailleurs, moins armés financièrement pour entreprendre une rénovation globale.

Une nouvelle réforme qui va encore faire bouger les lignes en 2026

Nouvelle étape le 1ᵉʳ janvier 2026 : la modification du coefficient de conversion de l’électricité, qui sert à évaluer la consommation réelle.

Cette réforme devrait permettre à environ 700 000 résidences principales de sortir du statut de passoire – un chiffre revu à la baisse par rapport aux 850 000 annoncés initialement.

De nombreux logements F pourraient ainsi passer en E, allégeant la pression réglementaire sur certains bailleurs chauffant à l’électricité.

Mais attention : cette amélioration ne reflète pas systématiquement une réduction de la consommation réelle. Le SDES prévient que ces évolutions peuvent aussi tenir à :

  • la méthode du diagnostic,
  • l’interprétation par les diagnostiqueurs,
  • les stratégies de propriétaires cherchant à éviter l’interdiction de louer.

Rénovations : une dynamique réelle, mais difficile à isoler

Au-delà des ajustements du DPE, une partie des passoires sont bien sorties du statut grâce à des travaux :

  • changement de fenêtres,
  • isolation partielle,
  • remplacement du mode de chauffage.

Ces rénovations permettent parfois de gagner une ou deux lettres, suffisantes pour repasser sous le seuil légal.
Mais le gouvernement reconnaît que mesurer précisément la part des rénovations réelles reste complexe, en raison des effets de comportement et du manque de traçabilité fine.

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SOMMAIRE

  • Réforme du DPE : la vraie raison de la baisse des passoires
  • Petites surfaces : 160 000 logements reclassés
  • Les bailleurs privés toujours fortement exposés
  • 2026 : une nouvelle réforme qui va encore faire bouger les lignes
  • Rénovations : une dynamique réelle, mais difficile à isoler

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