Sommaire
- Une réforme technique mais décisive pour les logements électriques
- Refaire son DPE maintenant : les cas où c’est pertinent
- Mieux vaut attendre 2026 ? Oui, dans ces situations précises
- Une décision à adapter au profil du bien… et du bailleur
Une réforme technique mais décisive pour les logements électriques
Le gouvernement a annoncé une modification du mode de calcul du DPE à partir du 1er janvier 2026. Objectif : corriger un biais défavorable aux logements chauffés à l’électricité, notamment les studios et petites surfaces en ville.
Aujourd’hui, ces logements consomment souvent plus d’énergie primaire, car l’électricité est pénalisée par un coefficient de conversion élevé (2,3). Résultat : de nombreux biens sont classés F ou G, alors qu’ils émettent peu de CO₂ en réalité.
La réforme prévoit de réduire ce coefficient à 1,9, ce qui permettra à une large partie du parc de remonter automatiquement dans le classement énergétique, sans travaux ni changement d’équipement. Selon le gouvernement, 850 000 logements sortiront ainsi du statut de passoire thermique.
Refaire son DPE maintenant : les cas où c’est pertinent
Malgré cette réforme à venir, certains propriétaires bailleurs ont intérêt à refaire leur DPE dès aujourd’hui :
- Mise en location immédiate : un DPE est obligatoire pour publier une annonce. Si le bien est classé G ou F et loué dans une zone non tendue, le gel du loyer s’applique dès maintenant.
- Vente avant 2026 : un mauvais DPE peut entraîner une décote significative. Si des travaux ont été réalisés récemment, un nouveau DPE pourrait déjà améliorer la note.
- DPE réalisé avant juillet 2021 : ces diagnostics ne sont plus valides depuis juillet 2024. Un renouvellement est donc nécessaire quoi qu’il arrive.
- Travaux récents d’isolation ou de chauffage non encore intégrés : le DPE actuel ne reflète pas la réalité énergétique du bien.
Dans ces cas de figure, attendre la réforme n’est pas toujours possible. Mais il faut savoir que les DPE réalisés en 2025 ne seront pas rétroactivement mis à jour : il faudra en refaire un après le 1er janvier 2026 pour bénéficier du reclassement.
Mieux vaut attendre 2026 ? Oui, dans ces situations précises
Pour d’autres profils de bailleurs, attendre le nouveau calcul peut s’avérer plus avantageux, à condition de ne pas être pressé :
- Logement chauffé à l’électricité, surtout s’il fait moins de 40 m². Ce sont les premiers bénéficiaires de la réforme.
- DPE actuel en limite haute de F ou G, proche du seuil de reclassement. Un passage en E ou D est probable en 2026.
- Aucun projet immédiat de location ou de vente, ni d’obligation administrative à court terme.
- Volonté d’économiser le coût d’un DPE (entre 100 et 250 €) en évitant d’en faire deux à quelques mois d’intervalle.
Attendre permettrait ainsi d’améliorer le classement énergétique sans rien faire, d’échapper au gel des loyers, voire d’éviter une interdiction de louer dès 2028 pour les logements F.
Une décision à adapter au profil du bien… et du bailleur
Au-delà des règles générales, chaque situation doit être évaluée en fonction :
- de la valeur énergétique actuelle du bien ;
- de sa destination immédiate (location, revente, rénovation) ;
- et du profil du locataire visé (jeune actif, étudiant, famille).
Il est possible d’anticiper le reclassement futur en simulant dès aujourd’hui l’impact du nouveau coefficient électrique auprès d’un diagnostiqueur ou via des simulateurs en ligne fiables.
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- Une réforme technique mais décisive pour les logements électriques
- Refaire son DPE maintenant : les cas où c’est pertinent
- Mieux vaut attendre 2026 ? Oui, dans ces situations précises
- Une décision à adapter au profil du bien… et du bailleur