Sommaire
- Une suspension redoutée mais non confirmée
- Quels risques pour les propriétaires-bailleurs ?
- Un signal inquiétant sur la pérennité du dispositif
- Que faire dans ce contexte d’incertitude ?
Une suspension redoutée mais non confirmée
D’après une information révélée par Le Figaro Immobilier, l’Anah envisagerait de geler l’instruction des dossiers MaPrimeRénov’ à partir du 1er juillet 2025. En cause : l’enveloppe budgétaire de 2,4 milliards d’euros, déjà sous forte pression, serait quasiment consommée.
À ce stade, aucune annonce officielle n’a été faite par le gouvernement ou l’Agence nationale de l’habitat. Mais plusieurs acteurs du secteur de la rénovation estiment que la mesure serait « imminente » si aucune rallonge budgétaire n’est votée rapidement.
Quels sont les risques pour les propriétaires-bailleurs ?
Même si rien n’est acté, cette possible suspension suscite déjà de vives inquiétudes, en particulier chez les bailleurs engagés dans des projets dépendant de cette aide.
Plusieurs situations critiques pourraient se présenter :
- Dossier déposé mais non validé avant fin juin : risque de traitement différé ou gelé.
- Travaux programmés cet été : incertitude sur la capacité à obtenir l’aide à temps.
- Investissements en VEFA ou en rénovation lourde : perte de rentabilité si le calendrier glisse.
Le climat d’instabilité rend difficile toute planification. Or, les obligations de performance énergétique pèsent de plus en plus lourd sur la stratégie locative, notamment avec les interdictions de louer les passoires thermiques à horizon 2028.
Un signal inquiétant sur la pérennité du dispositif
Ce scénario de gel viendrait s’ajouter à une série de changements qui ont déjà fragilisé la lisibilité de MaPrimeRénov’ pour les bailleurs :
- Recentrage sur les rénovations globales début 2024 ;
- Complexification des démarches pour les logements en copropriété ;
- Allongement des délais d’instruction depuis le printemps.
La mise à l’arrêt (même temporaire) du guichet serait perçue comme un recul dans la politique d’accompagnement de la rénovation locative, pourtant cruciale pour maintenir la qualité et la valeur du parc privé.
Que faire dans ce contexte d’incertitude ?
En attendant une confirmation ou un démenti officiel, les bailleurs peuvent :
- Consulter l’état d’avancement de leur dossier sur .
- Finaliser et déposer leur demande au plus vite, si les devis sont prêts.
- Explorer des aides complémentaires locales, parfois cumulables.
- Anticiper un report éventuel des travaux, si l’aide conditionne leur faisabilité.
Seuls les dossiers déjà validés seraient garantis d’être financés. Les autres pourraient faire face à des délais ou refus temporaires.