Sommaire
- Révision des valeurs locatives : pourquoi le nouveau report à 2031 pénalise les bailleurs
- Taxe foncière en hausse : des charges qui grignotent la rentabilité locative
- Réformer la taxe foncière : les pistes défendues par les bailleurs
- La taxe foncière a bondi quatre fois plus vite que les loyers
Révision des valeurs locatives : pourquoi le nouveau report à 2031 pénalise les bailleurs
La révision des valeurs locatives, base de calcul de la taxe foncière, devait enfin moderniser un système hérité de 1974. Après un premier report à 2028, le budget 2026 repousse l’échéance à 2031.
Ce report entretient d’importantes inégalités : certains propriétaires, situés dans des quartiers anciennement populaires et aujourd’hui prisés, continuent de bénéficier de bases sous-évaluées, tandis que d’autres restent taxés sur des montants dépassés, malgré la dégradation de leur bien.
Cette inertie complique toute projection financière. Les bailleurs ne disposent d’aucune visibilité sur l’évolution future de leur fiscalité locale, alors même que la pression sur les loyers ne cesse de croître.
Taxe foncière en hausse : des charges qui grignotent la rentabilité locative
Selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), la taxe foncière a bondi de 37,3 % en dix ans dans les grandes villes, contre seulement 18 % d’inflation et 8,7 % de hausse des loyers sur la même période.
« Les propriétaires voient leurs charges s’envoler tandis que leurs revenus progressent bien moins vite », alerte Sylvain Grataloup, président de l’UNPI.
À Lyon, la hausse a atteint 9,4 % en 2024, contre 7,1 % à Paris, selon Capital. Résultat : les bailleurs cherchent à répercuter ces hausses sur les loyers, souvent sans marge de manœuvre à cause de l’encadrement. D’autres préfèrent céder leurs biens, réduisant encore l’offre locative dans un marché déjà sous tension.
Réformer la taxe foncière : les pistes défendues par les bailleurs
Face à ce constat, les représentants du secteur plaident pour une réforme structurelle. Parmi leurs propositions :
- Réindexer les valeurs locatives sur l’indice de référence des loyers (IRL) plutôt que sur l’inflation.
- Mettre en place un plafonnement annuel des hausses.
- Créer des exonérations temporaires pour les logements rénovés ou soumis à un gel de loyers.
Mais les collectivités locales, pour qui la taxe foncière représente une ressource vitale, freinent tout changement. Ce bras de fer illustre le déséquilibre persistant entre la nécessité de financer les services publics et la survie économique du parc locatif privé.

La taxe foncière a bondi quatre fois plus vite que les loyers
Pour les bailleurs, intégrer cette imprévisibilité fiscale dans leurs calculs de rentabilité devient incontournable. En attendant une réforme, il reste possible de vérifier la base cadastrale de son bien auprès du service des impôts fonciers et de réviser le loyer dans la limite autorisée pour limiter l’impact de la hausse.
SOMMAIRE
- Révision des valeurs locatives : pourquoi le nouveau report à 2031 pénalise les bailleurs
- Taxe foncière en hausse : des charges qui grignotent la rentabilité locative
- Réformer la taxe foncière : les pistes défendues par les bailleurs
- La taxe foncière a bondi quatre fois plus vite que les loyers