Déficit foncier = charges foncières > revenus fonciers
Découvrez quels sont les prélèvements sociaux sur les revenus fonciers auxquels vous pourriez être soumis.
Publié le 30 juin 2023Mis à jour le 11 septembre 2023
Publié le 30 juin 2023Mis à jour le 11 septembre 2023
Le déficit foncier est un dispositif fiscal qui permet aux propriétaires bailleurs d'obtenir une diminution d'impôts lorsque leurs charges excèdent leurs revenus fonciers. Cette disposition implique une location de bien immobilier nu, c'est-à-dire non meublé. Par ailleurs, seuls les contribuables soumis au régime réel d'imposition bénéficient de cet avantage. Le déficit foncier peut être déduit du revenu global dans la limite de 10 700 euros par an.
Dans le cadre d'un investissement locatif, la loi vous autorise, sous certaines conditions, à déduire vos charges de vos revenus fonciers.
On parle de déficit foncier lorsque le montant des frais et charges supportés pour l'entretien, la réparation et la gestion du logement (travaux, taxes diverses, primes d'assurance…) est supérieur au montant des loyers versés par les locataires.
La déduction du déficit foncier ne concerne que les locations nues (non meublées) et les investisseurs soumis au régime réel.
Ce déficit foncier (hors intérêts d'emprunt) peut être déduit de votre revenu global (revenus fonciers + autres revenus) dans la limite de 10 700 € par an.
Il peut atteindre 15 300 € si l'immeuble est concerné par l'amortissement de la loi Périssol (remplacée successivement par les lois Besson, Robien, Scellier puis par le dispositif Pinel).
Cette déduction fait baisser, de facto, votre impôt sur le revenu.
S'il existe un excédent de déficit foncier, celui-ci peut être déduit :
Prenons un exemple :
Vous déclarez 100 000 euros de revenus (salaire) et 30 000 € de revenus fonciers (loyers).
Si les charges liées à vos biens immobiliers s'élèvent à 50 000 €, vos revenus fonciers présentent un déficit de 20 000 €.
Vous pouvez imputer ce déficit de vos revenus globaux, soit : 130 000 € - 20 000 € = 110 000 € montant sur lequel sera calculé votre impôt sur le revenu.
Conformément au
Pour bénéficier de ce seuil, il existe 2 conditions :
Le propriétaire peut profiter du déficit foncier à plusieurs conditions :
Pour rappel :
Avant d'imputer le déficit foncier, plusieurs opérations sont nécessaires.
Vous pouvez déduire de vos revenus deux types de charges :
Pour profiter de ces déductions, le prêt doit avoir été souscrit pour financer l'acquisition ou la rénovation du logement.
Il s'agit des frais et dépenses liés au logement loué qui ne sont pas récupérables auprès du locataire, notamment :
Il faut nécessairement commencer par soustraire les frais d'emprunt de vos revenus fonciers.
Déficit imputable aux charges d'emprunt = revenus fonciers - charges d'emprunt.
On distingue alors 2 situations :
Pour les déclarations n° 2044 faites en ligne, le déficit foncier est calculé automatiquement, et reporté sur la déclaration d'impôt.
Pour les déclarations papier, les revenus fonciers et les charges déductibles des revenus fonciers sont déclarés sur le formulaire n° 2044. Le document est joint à la déclaration de revenus globale (formulaire n° 2042). L'administration fiscale peut réclamer certains justificatifs.
Lorsque le montant du déficit est supérieur au plafond de 10 700 €, il faut effectuer un report de l'excédent sur les revenus fonciers des 10 ans à venir. Il faut alors remplir la partie « revenus fonciers » du formulaire 2042.
En résumé, pour calculer votre déficit foncier, vous devez :
Prenons 3 exemples :
1er cas :
Vous êtes propriétaire bailleur d'un logement. Vous percevez des revenus fonciers d'un montant de 10 000 €.
Vos intérêts d'emprunt s'élèvent à la somme de 6 000 €.
Vos autres charges s'élèvent à 9 000 €.
Vous déduisez d'abord vos intérêts d'emprunt :
Revenus fonciers - intérêts d'emprunt
10 000 € - 6 000 € = 4 000 €
Le résultat est positif. Vous n'avez pas de déficit foncier imputable sur vos revenus fonciers.
Vous déduisez ensuite vos autres charges :
Déficit foncier = revenus nets des intérêts d'emprunt - charges diverses
4 000 € - 9 000 € = - 5 000 €
Vous déduisez ce montant de votre revenu global.
2me cas :
Reprenons le même exemple avec des charges diverses d'un montant de 15 000 €.
Après déduction des intérêts d'emprunt, vous déduisez les autres charges pour obtenir le déficit foncier :
4 000 € - 15 000 € = - 11 000 €.
Vous ne pouvez déduire de votre revenu global que la somme de 10 700 €. L'excédent, soit la somme de 400 €, sera imputable sur les revenus fonciers de l'année suivante.
3me cas :
Les revenus fonciers sont de 10 000 €, les intérêts d'emprunt de 12 000 €, les autres dépenses de 5 000 €.
10 000 € - 12 000 € = - 2 000 € (déficit foncier imputable sur les revenus fonciers).
Déficit foncier = - 2 000 € - 5 000 € = - 7 000 €
Vous pouvez soustraire 7 000 € de votre revenu global.
La SCPI de déficit foncier a vocation à collecter des fonds pour acquérir un patrimoine immobilier locatif.
Elle est gérée par une société de gestion. L'investissement repose sur des acquisitions d'immeubles bourgeois qui nécessitent une rénovation.
Ce dispositif permet au porteur de parts de la SCPI de déduire de ses revenus fonciers sa quote-part de dépenses de réparations, d'entretien et d'amélioration.
Si les charges déductibles sont supérieures aux loyers perçus, le déficit, hors intérêts d'emprunt, est déduit du revenu global de l'investisseur dans la limite de 10 700 € par an.
Le déficit foncier est cumulable avec d'autres dispositifs de défiscalisation.
Le dispositif Pinel permet une réduction d'impôt pouvant atteindre 17,5 %.
Il concerne les investisseurs de logements neufs. Ces biens immobiliers doivent être loués durant une période de 6 à 12 ans.
Vous pouvez cumuler ce dispositif avec celui du déficit foncier sous certaines conditions. Aussi, la réduction d'impôt est majorée selon la durée de la location (entre 12 et 21 %).
La réduction d'impôt se calcule sur le bien immobilier et sur les travaux de réhabilitation réalisés.
La loi Malraux est un dispositif de défiscalisation immobilière. Elle s'adresse aux propriétaires de biens anciens à caractère historique qui réalisent des travaux de restauration. Ces biens sont situés dans des zones géographiques spécifiques.
La loi Malraux permet, sous conditions, une réduction d'impôt variant de 22 à 30 % du coût des travaux selon la localisation du bien.
En cumulant le dispositif Malraux et le déficit foncier (loi Malraux optimisée au déficit foncier), vous bénéficiez d'une réduction d'impôt de 100 % du montant des travaux. Vous pouvez reporter l'excédent sur les revenus fonciers pendant 10 ans.
Le dispositif Loc'Avantages qui remplace le dispositif Cosse permet une réduction d'impôt de 15 à 65 % selon la localisation géographique du bien et le type de convention conclue avec l'ANAH. Le bailleur doit obligatoirement fixer un loyer inférieur au prix du marché local.
Si vous cumulez les deux dispositifs fiscaux, vous bénéficiez d'un plafond annuel pour le déficit foncier de 10 700 €. L'excédent est imputable sur les revenus fonciers des 10 ans suivants.
Le déficit foncier est la différence entre le revenu foncier du propriétaire et les dépenses déductibles liées au bien.
Vous devez acheter un immeuble à rénover, réaliser les travaux déductibles, et louer le bien non meublé. Vous devez obligatoirement opter pour le régime réel.
Le plafond du déficit foncier est fixé à 10 700 euros par an, sauf cas particulier.
Le propriétaire bailleur doit louer son bien (location nue) durant 3 ans, soit jusqu'au 31 décembre de la 3e année suivant l'imputation du déficit. Mais il existe aussi 2 autres conditions : le bien doit être à usage d'habitation d'une part, et le propriétaire doit être soumis au régime réel d'imposition d'autre part.
SOMMAIRE
Dans le cadre d'un investissement locatif, la loi vous autorise, sous certaines conditions, à déduire vos charges de vos revenus fonciers.
On parle de déficit foncier lorsque le montant des frais et charges supportés pour l'entretien, la réparation et la gestion du logement (travaux, taxes diverses, primes d'assurance…) est supérieur au montant des loyers versés par les locataires.
La déduction du déficit foncier ne concerne que les locations nues (non meublées) et les investisseurs soumis au régime réel.
Ce déficit foncier (hors intérêts d'emprunt) peut être déduit de votre revenu global (revenus fonciers + autres revenus) dans la limite de 10 700 € par an.
Il peut atteindre 15 300 € si l'immeuble est concerné par l'amortissement de la loi Périssol (remplacée successivement par les lois Besson, Robien, Scellier puis par le dispositif Pinel).
Cette déduction fait baisser, de facto, votre impôt sur le revenu.
S'il existe un excédent de déficit foncier, celui-ci peut être déduit :
Prenons un exemple :
Vous déclarez 100 000 euros de revenus (salaire) et 30 000 € de revenus fonciers (loyers).
Si les charges liées à vos biens immobiliers s'élèvent à 50 000 €, vos revenus fonciers présentent un déficit de 20 000 €.
Vous pouvez imputer ce déficit de vos revenus globaux, soit : 130 000 € - 20 000 € = 110 000 € montant sur lequel sera calculé votre impôt sur le revenu.
Conformément au
Pour bénéficier de ce seuil, il existe 2 conditions :
Le propriétaire peut profiter du déficit foncier à plusieurs conditions :
Pour rappel :
Avant d'imputer le déficit foncier, plusieurs opérations sont nécessaires.
Vous pouvez déduire de vos revenus deux types de charges :
Pour profiter de ces déductions, le prêt doit avoir été souscrit pour financer l'acquisition ou la rénovation du logement.
Il s'agit des frais et dépenses liés au logement loué qui ne sont pas récupérables auprès du locataire, notamment :
Il faut nécessairement commencer par soustraire les frais d'emprunt de vos revenus fonciers.
Déficit imputable aux charges d'emprunt = revenus fonciers - charges d'emprunt.
On distingue alors 2 situations :
Pour les déclarations n° 2044 faites en ligne, le déficit foncier est calculé automatiquement, et reporté sur la déclaration d'impôt.
Pour les déclarations papier, les revenus fonciers et les charges déductibles des revenus fonciers sont déclarés sur le formulaire n° 2044. Le document est joint à la déclaration de revenus globale (formulaire n° 2042). L'administration fiscale peut réclamer certains justificatifs.
Lorsque le montant du déficit est supérieur au plafond de 10 700 €, il faut effectuer un report de l'excédent sur les revenus fonciers des 10 ans à venir. Il faut alors remplir la partie « revenus fonciers » du formulaire 2042.
En résumé, pour calculer votre déficit foncier, vous devez :
Prenons 3 exemples :
1er cas :
Vous êtes propriétaire bailleur d'un logement. Vous percevez des revenus fonciers d'un montant de 10 000 €.
Vos intérêts d'emprunt s'élèvent à la somme de 6 000 €.
Vos autres charges s'élèvent à 9 000 €.
Vous déduisez d'abord vos intérêts d'emprunt :
Revenus fonciers - intérêts d'emprunt
10 000 € - 6 000 € = 4 000 €
Le résultat est positif. Vous n'avez pas de déficit foncier imputable sur vos revenus fonciers.
Vous déduisez ensuite vos autres charges :
Déficit foncier = revenus nets des intérêts d'emprunt - charges diverses
4 000 € - 9 000 € = - 5 000 €
Vous déduisez ce montant de votre revenu global.
2me cas :
Reprenons le même exemple avec des charges diverses d'un montant de 15 000 €.
Après déduction des intérêts d'emprunt, vous déduisez les autres charges pour obtenir le déficit foncier :
4 000 € - 15 000 € = - 11 000 €.
Vous ne pouvez déduire de votre revenu global que la somme de 10 700 €. L'excédent, soit la somme de 400 €, sera imputable sur les revenus fonciers de l'année suivante.
3me cas :
Les revenus fonciers sont de 10 000 €, les intérêts d'emprunt de 12 000 €, les autres dépenses de 5 000 €.
10 000 € - 12 000 € = - 2 000 € (déficit foncier imputable sur les revenus fonciers).
Déficit foncier = - 2 000 € - 5 000 € = - 7 000 €
Vous pouvez soustraire 7 000 € de votre revenu global.
La SCPI de déficit foncier a vocation à collecter des fonds pour acquérir un patrimoine immobilier locatif.
Elle est gérée par une société de gestion. L'investissement repose sur des acquisitions d'immeubles bourgeois qui nécessitent une rénovation.
Ce dispositif permet au porteur de parts de la SCPI de déduire de ses revenus fonciers sa quote-part de dépenses de réparations, d'entretien et d'amélioration.
Si les charges déductibles sont supérieures aux loyers perçus, le déficit, hors intérêts d'emprunt, est déduit du revenu global de l'investisseur dans la limite de 10 700 € par an.
Le déficit foncier est cumulable avec d'autres dispositifs de défiscalisation.
Le dispositif Pinel permet une réduction d'impôt pouvant atteindre 17,5 %.
Il concerne les investisseurs de logements neufs. Ces biens immobiliers doivent être loués durant une période de 6 à 12 ans.
Vous pouvez cumuler ce dispositif avec celui du déficit foncier sous certaines conditions. Aussi, la réduction d'impôt est majorée selon la durée de la location (entre 12 et 21 %).
La réduction d'impôt se calcule sur le bien immobilier et sur les travaux de réhabilitation réalisés.
La loi Malraux est un dispositif de défiscalisation immobilière. Elle s'adresse aux propriétaires de biens anciens à caractère historique qui réalisent des travaux de restauration. Ces biens sont situés dans des zones géographiques spécifiques.
La loi Malraux permet, sous conditions, une réduction d'impôt variant de 22 à 30 % du coût des travaux selon la localisation du bien.
En cumulant le dispositif Malraux et le déficit foncier (loi Malraux optimisée au déficit foncier), vous bénéficiez d'une réduction d'impôt de 100 % du montant des travaux. Vous pouvez reporter l'excédent sur les revenus fonciers pendant 10 ans.
Le dispositif Loc'Avantages qui remplace le dispositif Cosse permet une réduction d'impôt de 15 à 65 % selon la localisation géographique du bien et le type de convention conclue avec l'ANAH. Le bailleur doit obligatoirement fixer un loyer inférieur au prix du marché local.
Si vous cumulez les deux dispositifs fiscaux, vous bénéficiez d'un plafond annuel pour le déficit foncier de 10 700 €. L'excédent est imputable sur les revenus fonciers des 10 ans suivants.
Le déficit foncier est la différence entre le revenu foncier du propriétaire et les dépenses déductibles liées au bien.
Vous devez acheter un immeuble à rénover, réaliser les travaux déductibles, et louer le bien non meublé. Vous devez obligatoirement opter pour le régime réel.
Le plafond du déficit foncier est fixé à 10 700 euros par an, sauf cas particulier.
Le propriétaire bailleur doit louer son bien (location nue) durant 3 ans, soit jusqu'au 31 décembre de la 3e année suivant l'imputation du déficit. Mais il existe aussi 2 autres conditions : le bien doit être à usage d'habitation d'une part, et le propriétaire doit être soumis au régime réel d'imposition d'autre part.