SOMMAIRE
- La réglementation applicable le dimanche pour les nuisances sonores
- Agir face à un locataire bruyant le dimanche
- Et si le voisin cause des nuisances sonores le dimanche ?
- Prévenir les nuisances sonores dominicales
Ce qu'il faut retenir
Les nuisances sonores sont interdites tous les jours, mais les communes fixent leurs propres horaires, souvent limités à 10 h-12 h le dimanche.
Le bailleur doit d’abord rappeler les règles à son locataire, puis, en cas de récidive, envoyer une mise en demeure ou saisir la justice.
Si le bruit vient d’un voisin, le propriétaire peut soutenir son locataire en alertant le syndic ou la police municipale.
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Le dimanche est synonyme de repos. Pourtant, entre un voisin qui perce un mur, une tondeuse matinale ou une fête qui s’éternise, la tranquillité du week-end est souvent mise à mal. Et pour un bailleur, ces nuisances sonores peuvent vite devenir source de tensions, surtout lorsqu’elles concernent son propre locataire. Comment réagir dans cette situation ?
Quelle est la réglementation applicable le dimanche pour les nuisances sonores ?
Les nuisances sonores sont interdites quel que soit le jour. La législation ne prévoit pas de cadre légal particulière le week-end ou le dimanche.
Toutefois, les communes fixent généralement leurs propres règles via un arrêté préfectoral ou municipal.
Dans la majorité des cas, les travaux bruyants sont :
- Autorisés de 10 h à 12 h pendant la matinée du dimanche ;
- Formellement interdits l'après-midi du dimanche.
Avant d’intervenir, le bailleur doit donc consulter le règlement local ou le règlement de copropriété, qui peuvent préciser ces restrictions.
Attention !
Certaines situations peuvent justifier du bruit un dimanche et notamment :
- Les réparations urgentes (fuite d’eau, panne grave, sinistre) ;
- Une manifestation publique ou un événement culturel autorisé par la mairie ;
- Les gros travaux nécessaires pour assurer la sécurité des riverains.
En dehors de ces cas, les nuisances restent passibles d’une amende de 450€ maximum (), voire de dommages et intérêts si un voisin dépose plainte.
Que faire si son locataire provoque des nuisances sonores le dimanche ?
Si le locataire perturbe régulièrement la tranquillité du voisinage, le bailleur doit réagir, sous peine d’être lui-même mis en cause pour inaction.
Pour gérer une telle situation, le propriétaire doit franchir les étapes suivantes :
- Rappel amiable : un simple courrier ou mail pour rappeler les règles peut suffire ;
- Mise en demeure : si les nuisances persistent, le bailleur envoie une lettre recommandée précisant les faits et les conséquences possibles ;
- Constat d’huissier ou intervention de la police municipale : le bailleur peut demander à la police municipale d’intervenir ou faire établir un constat d’huissier ;
- Résiliation du bail : si les troubles sont graves et répétés, le bailleur peut demander la résiliation du bail pour motif légitime et sérieux.
Une réaction rapide et mesurée permet souvent d’éviter un conflit durable avec le voisinage.
Que peut faire un bailleur si les nuisances proviennent du voisinage ?
Quand les bruits proviennent du voisin, le bailleur n’a pas d’autorité directe, mais il peut accompagner son locataire :
- En l’aidant à signaler le problème au syndic ou à la police municipale ;
- En contactant le propriétaire du logement à l’origine des nuisances ;
- Ou, en dernier recours, en saisissant le juge civil si les troubles compromettent la jouissance du bien ou provoquent le départ du locataire.
Le bailleur a tout intérêt à suivre l’affaire, car un logement situé dans un environnement bruyant devient difficile à louer ou à conserver sur le long terme.
Comment prévenir les nuisances sonores dominicales dans une location ?
Ajouter des clauses spécifiques au bail de location
Pour prévenir les nuisances sonores du dimanche, le bailleur peut ajouter au bail de location :
- Une clause de respect du voisinage : elle rappelle que le locataire doit user paisiblement du logement et ne pas troubler la tranquillité des autres occupants, conformément à l’. Cette clause, souvent considérée comme implicite, mérite d’être formulée explicitement dans le contrat pour renforcer la base juridique d’une éventuelle mise en demeure ;
- Un rappel des obligations légales : le bail peut mentionner que toute nuisance sonore répétée ou anormale — y compris le dimanche — expose le locataire à des sanctions prévues par le Code pénal () et peut constituer un motif légitime de résiliation. Ce rappel agit comme un levier dissuasif.
Mentionner les horaires pour les activités bruyantes dans le règlement intérieur
Si la commune fixe des créneaux pour les activités bruyantes (par exemple, travaux autorisés uniquement de 10 h à 12 h le dimanche), il est conseillé d’annexer l’arrêté municipal ou d’en reproduire les horaires dans le règlement intérieur. Ainsi, le locataire ne peut pas invoquer l’ignorance des règles locales en cas de plainte.
Rappeler aux locataires ses obligations à l'entrée dans le logement
Lors de la remise des clés, le bailleur peut rappeler oralement les règles de bon voisinage et remettre un exemplaire du règlement de copropriété ou de l’arrêté municipal. Ce geste, simple mais formel, montre l’importance accordée à la tranquillité des lieux et engage la responsabilité du locataire dès le départ.
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SOMMAIRE
- La réglementation applicable le dimanche pour les nuisances sonores
- Agir face à un locataire bruyant le dimanche
- Et si le voisin cause des nuisances sonores le dimanche ?
- Prévenir les nuisances sonores dominicales
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