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SOMMAIRE
- Que vérifier en premier lorsque la caution annonce son insolvabilité ?
- Quelles solutions amiables un bailleur peut-il envisager avec une caution défaillante ?
- Que se passe-t-il si l’affaire est portée devant le tribunal ?
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Le bailleur doit d’abord vérifier la réalité de l’insolvabilité en demandant des justificatifs.
Si la caution est de bonne foi, il vaut mieux chercher un accord amiable : échéancier, paiement partiel ou protocole signé.
En justice, le juge peut accorder un délai de paiement à la caution, ce qui retarde le remboursement mais n’efface pas la dette.
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Lorsque la caution solidaire fait part de son impossibilité de régler la dette locative, le bailleur se retrouve dans une situation délicate. Dans ce cas, il n'est pas face à une caution de mauvaise foi, mais bien à une personne en difficulté financière réelle. Pour remédier à la situation, le propriétaire doit donc se montrer pragmatique en usant judicieusement des recours en sa disposition.
Que vérifier en premier lorsque la caution annonce son insolvabilité ?
Demander des justificatifs pour s’assurer de la réalité des difficultés financières
Avant toute chose, le bailleur doit demander à la caution des pièces prouvant son insolvabilité. Il peut s'agir de :
- Une attestation de chômage ;
- Fiches de paie réduites ;
- Relevés de situation bancaire ;
- Justificatifs d'endettement.
Attention !
Le bailleur ne peut pas exiger ces documents. La caution peut choisir de les remettre ou non. En l'absence de justificatif, le propriétaire peut recourir à ses voies de recours classiques.
Vérifier si l’insolvabilité est temporaire ou durable
Il est crucial de comprendre si la difficulté financière est liée à une situation transitoire (perte d’emploi récente, problème de santé temporaire, retard de revenus) ou à un surendettement chronique.
Évaluer l’étendue de la dette locative déjà due
Avant toute négociation, le bailleur doit chiffrer précisément les sommes dues (loyers impayés, charges récupérables, éventuels frais annexes...).
Quelles solutions amiables un bailleur peut-il envisager avec une caution défaillante ?
Lorsqu’une caution solidaire de bonne foi annonce son incapacité à régler la dette locative, le bailleur doit privilégier la voie amiable. Pour cela, il peut
1. Prendre contact formellement
Le bailleur doit tout d'abord prendre contact avec la caution de manière formelle. Ainsi, il doit :
- Adresser un courrier recommandé ou, à défaut, un mail qui rappelle le montant de la dette et l’engagement de caution ;
- Proposer un échange (par téléphone ou en rendez-vous) afin de comprendre précisément la situation financière du garant ;
- Conserver une trace écrite de tous les échanges, utile en cas de contentieux futur.
Cette étape permet d’officialiser la discussion et de montrer que le bailleur agit dans un cadre sérieux.
2. Négocier un échéancier réaliste
Si la caution exprime une volonté de régler mais sur une durée plus longue, le bailleur peut proposer un plan de remboursement adapté.
- L’échéancier doit prévoir des mensualités supportables par la caution, même modestes, plutôt qu’un montant trop élevé voué à l’échec.
- Il est conseillé de fixer des dates précises de paiement (par exemple chaque 10 du mois) pour créer une discipline claire.
- Le bailleur peut insérer une clause de caducité : si une échéance n’est pas respectée, la totalité de la dette redevient immédiatement exigible.
3. Formaliser l’accord par écrit
Un accord verbal n'aura aucune valeur juridique. Le bailleur doit rédiger un écrit signé par la caution. Il peut s'agir de :
- Une reconnaissance de dette, qui mentionne le montant dû, les modalités de paiement et les conséquences d’un défaut d’exécution ;
- Un protocole d’accord entre le bailleur, le locataire et la caution, ce qui permet d’associer toutes les parties à la solution retenue.
Il est indispensable de préciser dans ce document :
- Le montant exact de la dette locative ;
- Les modalités d’échelonnement (nombre de mensualités, montant, date de chaque règlement) ;
- La sanction prévue en cas de non-respect (exigibilité immédiate du solde, reprise de la procédure judiciaire).
Notons que l’échéancier et l’accord doivent toujours être formalisés par écrit, datés et signés, pour être juridiquement opposables.
4. Envisager un paiement partiel en dernier recours
Si la caution n’est pas en mesure d’assumer la totalité de la dette, le bailleur peut accepter un paiement partiel.
- L’objectif est de récupérer au moins une partie des loyers impayés sans s’engager dans une longue procédure.
- Le bailleur peut prioriser le règlement des loyers bruts, qui constituent la créance principale, et abandonner éventuellement les frais accessoires ou une partie des charges.
- Le paiement partiel doit également être formalisé par un écrit, indiquant clairement que ce règlement clôture la dette (si c’est un solde définitif) ou qu’il constitue une régularisation partielle en attente d’une solution ultérieure.
Cette solution est un dernier recours, mais elle permet parfois de limiter les pertes.
Que se passe-t-il si l’affaire est portée devant le tribunal ?
Si aucune solution n’est trouvée avec le locataire ou la caution, le bailleur peut saisir le tribunal judiciaire pour obtenir une injonction à payer. Cette décision permet ensuite d’engager des saisies (sur salaire, compte bancaire, biens).
Face à une caution insolvable de bonne foi, le juge peut accorder au garant un délai de grâce allant jusqu'à deux ans (). Ce délai n'annule pas la dette et il ne permet pas à la caution de se soustraire à tout paiement.
Pendant cette période, le garant doit respecter un échéancier fixé par le juge. Le bailleur ne peut pas exiger l’intégralité de la dette immédiatement et doit respecter Ce calendrier de paiement.
Ce délai de grâce, bien que protecteur pour le débiteur de bonne foi, prolonge le délai de remboursement. Même si le propriétaire parvient à faire valoir ses droits, il doit souvent patienter des mois avant de recevoir la somme due. D'où l'intérêt de privilégier la voie amiable.
FAQ
Comment faire quand on ne peut pas payer la caution ?
La grande majorité des propriétaires qui louent leur bien immobilier demandent aux locataires de verser un dépôt de garantie. Mais cette dépense est souvent un défi pour ceux qui doivent déjà faire face aux coûts liés à l'installation dans un nouveau logement. Si vous êtes dans cette situation, sachez que des dispositifs comme l'Avance LOCA-PASS, l'aide du Fonds de Solidarité pour le Logement (FSL) ou encore l'aide proposée par la Caisse d'Allocations familiales (CAF) permettent, sous certaines conditions, d'obtenir une assistance pour couvrir cette dépense.
Comment récupérer des loyers impayés avec un garant insolvable ?
Dans le cas où le locataire refuse de payer son loyer et que son garant se trouve être insolvable, l’unique solution du propriétaire bailleur consiste à initier une procédure en justice.
Comment se porter garant ?
Pour vous porter garant vous devez constituer un dossier similaire à celui du locataire puis après validation du propriétaire signer avec un acte de caution solidaire.
Un garant peut-il se retirer de son acte de cautionnement dans une location ?
Le garant une fois engagé ne peut plus se soustraire à ses obligations. Ce dernier pourra uniquement se retirer à la date de fin du contrat ou bien et si le contrat ne mentionne pas de date de fin, à l’échéance de ce dernier.
Le garant peut-il se retourner contre le locataire ?
Effectivement, le garant a la possibilité de prendre des mesures contre le locataire en cas d'arriérés de loyer. Pour cela, les termes du contrat de garantie définissent les droits et obligations des deux parties. Le garant dispose d'une période de 10 ans pour prendre des mesures contre le locataire en défaut. Cependant, il est fortement conseillé d'agir rapidement afin d'éviter que la dette ne s'accumule avec le temps.
Le garant est-il obligé de payer ?
Une fois engagé par un acte de cautionnement, le garant se retrouve, au même titre que locataire débiteur, dans l’obligation de régulariser l’impayé de loyer de ce dernier.
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