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Quels sont les problèmes que peut poser un locataire sous curatelle ?

Problème locataire sous curatelle

SOMMAIRE

  • Difficultés qu'un bailleur peut avoir avec un locataire sous curatelle
  • Droits du bailleur dans une location sous curatelle
  • FAQ

Ce qu'il faut retenir

Louer à un locataire sous curatelle est légal, mais la communication avec le curateur est souvent difficile.

Le bailleur peut rencontrer des problèmes d'impayés, de dégradations ou de refus de quitter les lieux en fin de bail.

Un accompagnement juridique est conseillé pour éviter les erreurs et faire respecter ses droits face à un locataire protégé.

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Il est tout à fait  légal de louer un logement à un locataire sous curatelle. Mais en cas d’impayés, de dégradations ou de fin de bail difficile, le bailleur peut rencontrer des complications : communication lente, procédures allongées, curateur absent. Quels sont les problèmes les plus fréquents rencontrés par les bailleurs et et les recours dont il dispose.

Quels difficultés un bailleur peut-il rencontrer avec un locataire sous curatelle ?

En pratique, plusieurs difficultés émergent au fil du bail, touchant à la communication, à la gestion administrative ou au respect des obligations du locataire.

Curateur injoignable ou peu réactif

La charge de travail des curateurs ne leur permet pas toujours de répondre dans des délais compatibles avec les exigences de la gestion locative.

Ce manque de réactivité peut entraîner des retards de traitement, en particulier lorsqu’un incident nécessite une intervention rapide (dégât des eaux, troubles de voisinage, impayés, etc.).

Interlocuteur difficile à identifier pour le bailleur

En pratique, les bailleurs ne savent pas toujours s’il convient de s’adresser au locataire, au curateur ou aux deux. Cette confusion complique la gestion du bail, notamment pour les relances, les notifications ou les demandes de réparation.

Cette incertitude est fréquente, en particulier en curatelle simple, où le locataire conserve une certaine autonomie, mais nécessite néanmoins l’assistance du curateur pour certains actes.

Retards de paiement malgré la curatelle

Dans le cadre d'une curatelle simple, le locataire gère lui-même ses dépenses quotidiennes. Le curateur n'intervient que pour les actes importants. En curatelle renforcée, c'est le curateur qui perçoit les revenus et règle directement les charges du majeur protégé.

Pourtant, des retards de paiement ou des impayés peuvent survenir dans les deux cas, particulièrement lorsque le locataire ne bénéficie pas d'un accompagnement régulier ou qu'il maitrise mal ses dépenses.

Dégradations ou troubles de voisinage causés par le locataire protégé

Certains locataires sous curatelle peuvent, en raison de leur vulnérabilité, négliger l'entretien du bien ou perturber la vie de la copropriété.

Ces désordres (insalubrité, odeurs, conflits avec le voisinage...) sont parfois signalés tardivement, voire ignorés. L'absence d'intervention rapide du curateur peut aggraver la situation, et entraîner des tensions dans la copropriété.

Contestation et refus de quitter les lieux en fin de bail

Même lorsque le congé est délivré dans les formes légales, la fin de bail avec un locataire sous curatelle peut s’avérer particulièrement conflictuelle.
Le locataire peut ignorer l’échéance, refuser de quitter le logement ou mal interpréter ses obligations.
De son côté, le curateur, s'il estime que les droits du locataire sont menacés, peut intervenir au nom de celui-ci pour contester la validité du congé ou retarder la procédure.

Incompréhension ou déni de la mesure de protection

Certains locataires protégés ne mesurent pas les limites de leur autonomie juridique. Ils refusent parfois l’intervention du curateur, contestent des décisions prises avec son accord ou rejettent systématiquement les propositions du bailleur, même lorsqu'elles sont justifiées.

Cette incompréhension alimente souvent des tensions et des blocages. Elle peut aggraver des situations déjà fragiles (retards de paiement, refus d'accès au logement, conflits récurrents...).

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Quels sont les droits du bailleur dans une location sous curatelle ?

Face aux difficultés rencontrées pendant la location, plusieurs recours sont possibles. Le bailleur peut agir, à condition de respecter les règles spécifiques liées à la mesure de protection.

Encadrer les échanges avec le curateur dès le début du bail

Dès la signature du bail ou la notification de la mesure de protection, il est recommandé d’obtenir les coordonnées complètes du curateur (adresses postale et électronique, numéro de téléphone, disponibilités).

En cas de désaccord ou d’incompréhension sur les rôles respectifs, un entretien tripartite (bailleur, locataire, curateur) peut permettre de clarifier les responsabilités respectives et de faciliter la communication.

Adresser systématiquement les actes au locataire et au curateur

Toutes les correspondances importantes (mise en demeure, relance, échéancier, congé) doivent être adressées au locataire et à son curateur, par lettre recommandée avec accusé de réception.

Cette précaution évite les contestations ultérieures liées à un défaut d’information.

Réagir rapidement en cas d'impayé de loyer

Dès le premier retard de paiement, il est recommandé de prévenir le curateur, puis d’envoyer un courrier officiel.
La mise en place d’un échéancier ou d’un prélèvement automatique peut être envisagée, avec l’accord du curateur.

Si les impayés persistent et qu'aucune solution n'est trouvée, le bailleur peut envisager une résiliation du bail. Il peut également engager une procédure d’expulsion du locataire sous curatelle, à condition de respecter les règles spécifiquement applicables.
Il peut également saisir la commission départementale de conciliation ou proposer une médiation en parallèle afin d'éviter un contentieux judiciaire long et coûteux.

Signaler sans délai les troubles de voisinage ou les dégradations

Le curateur doit être informé dès l'apparition de nuisances ou de désordres dans le logement. 
Si aucune action n’est engagée, le bailleur peut saisir les services d’hygiène ou le juge des tutelles.
Lorsque les désordres sont graves et durables, le bailleur peut envisager de donner congé au locataire sous curatelle pour motif légitime et sérieux, sous réserve de disposer de preuves tangibles (photos, constats de commissaire de justice, témoignages…).

Respecter strictement la procédure d'expulsion d'un locataire protégé

Tous les actes liés à la résiliation (commandement de payer, assignation, congé...) doivent être notifiés tant au locataire qu'au curateur.

Si la mesure envisagée (résiliation, expulsion…) affecte les droits fondamentaux du locataire, le juge des tutelles doit être informé.

Il est vivement recommandé de faire appel à un professionnel du droit pour respecter les règles spécifiques à la gestion d'un bail avec un locataire sous curatelle. Les droits et obligations de la personne protégée doivent être parfaitement maîtrisés pour éviter toute irrégularité de procédure.

FAQ

Comment gérer le logement d'une personne sous curatelle ?

La gestion d'un bail avec un locataire sous curatelle reste classique. Toutefois, toutes les démarches importantes (modification, renouvellement, relance, procédure judiciaire) doivent être adressées à la fois au locataire et à son curateur. Il est également recommandé de conserver une trace écrite de chaque échange, et de privilégier les courriers recommandés en cas de désaccord ou d'absence de réponse.

Comment puis-je expulser un locataire sous curatelle ?

L'expulsion d'un locataire sous curatelle reste possible, mais doit suivre une procédure renforcée (double notification des actes au locataire et à son curateur, information du juge des tutelles, voire obtention de son autorisation dans certains cas). L’exécution peut être retardée si aucune solution de relogement n'est envisageable à court terme, en particulier lorsque le locataire est âgé, vulnérable ou isolé.

Est-il possible de porter plainte contre une curatelle ?

Oui, il est tout à fait possible de porter plainte contre une personne sous curatelle si elle commet une infraction (violences, dégradations, menaces, etc.). La mesure de protection n'exonère pas le majeur protégé de sa responsabilité pénale. En fonction de la situation, le curateur peut être informé, mais il n’est pas nécessairement impliqué dans la procédure.

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