Sommaire
- Sud-Est et Sud-Ouest : les zones rouges de la surchauffe
- Le DPE montre déjà les limites
- Vers une interdiction de louer dès 2030 ?
- Pourquoi les bailleurs doivent s’en préoccuper dès maintenant
Sud-Est et Sud-Ouest : les zones rouges de la surchauffe
Selon une étude Hello Watt x Météo France, dix départements sont particulièrement exposés aux vagues de chaleur à horizon 2050. Voici le top 10 des zones les plus concernées :
- Vaucluse
- Gard
- Lot
- Gers
- Bouches-du-Rhône
- Var
- Hérault
- Tarn-et-Garonne
- Lot-et-Garonne
- Aude
Dans ces territoires, le nombre de jours de forte chaleur pourrait doubler d’ici 25 ans. Or, le parc immobilier y est peu adapté : logements anciens, peu isolés, souvent sans protections solaires ni ventilation.
Le DPE montre déjà les limites
Aujourd’hui, 80 % des logements ont un indicateur de confort d’été jugé insuffisant ou moyen dans leur diagnostic de performance énergétique (DPE). Et ce chiffre grimpe à 75 % dans les départements les plus chauds.
Problème : cet indicateur reste purement informatif. Il n’a aucun impact sur la note finale du DPE ni sur la décence du logement. Résultat : un logement invivable en été peut tout à fait être noté C… et continuer à être loué.
Vers une interdiction de louer dès 2030 ?
Une proposition de loi transpartisane, déposée en juin 2025, veut changer la donne. Son objectif : faire des logements “bouilloires” un nouveau motif d’interdiction à la location.
Voici les mesures envisagées :
- Intégrer le confort d’été aux critères de décence ;
- Interdire la location des logements surchauffés à partir de 2030 ;
- Imposer au moins deux équipements de rafraîchissement (volets roulants, ventilateurs…) ;
- Afficher le confort d’été dans les annonces immobilières ;
- Interdire les coupures d’électricité en été pour les locataires.
Les logements visés seraient ceux dépassant un certain seuil de température intérieure moyenne pendant les épisodes de canicule (critère à définir par décret).
Pourquoi les bailleurs doivent s’en préoccuper dès maintenant ?
Même si cette loi n’est pas encore votée, le signal est clair. Le climat change vite, et la réglementation suit. Attendre la mise en œuvre officielle pourrait coûter cher : travaux urgents, loyers gelés, locataires en souffrance.
Quelques pistes d’adaptation à anticiper :
- Renforcer l’isolation par l’extérieur ;
- Installer des volets ou stores extérieurs ;
- Favoriser la ventilation naturelle (fenêtres traversantes) ;
- Planter des arbres ou végétaliser les abords.