SOMMAIRE
- Délai respecter avant de relouer après un congé pour reprise
- Cas particuliers du congé pour reprise
- Solution si le locataire conteste le congé pour reprise
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Après un congé pour reprise, le propriétaire doit réellement occuper le logement, sinon la reprise est jugée frauduleuse.
La jurisprudence impose au moins 2 ans d’occupation avant toute nouvelle mise en location.
En cas de non-respect, le bailleur risque des sanctions financières et judiciaires importantes.
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Lorsqu’un propriétaire donne congé pour reprise, c’est pour habiter le logement lui-même ou y loger un proche. La loi impose alors une occupation réelle et durable du bien : il ne peut pas être remis en location aussitôt. La jurisprudence considère qu’une période d’au moins deux ans d’occupation effective est nécessaire avant toute relocation. À défaut, le locataire peut contester la validité du congé et engager des recours.
Quel délai respecter avant de relouer après un congé pour reprise ?
Délai de préavis pour un congé pour reprise
Comme pour toute résiliation du bail par le propriétaire, la notification de congé pour reprise doit respecter la durée de préavis prévue par la loi du 6 juillet 1989 :
- 6 mois pour un logement loué nu ;
- 3 mois pour un logement meublé.
Cette période marque la fin du bail du locataire et lui permet de rechercher une nouvelle solution de logement en signant un contrat de location avec un autre bailleur.
Obligation d’occuper réellement le logement
Une fois le congé pour reprise délivré, le propriétaire est tenu d’occuper le logement ou de remplacer un locataire par un membre de sa famille mentionné dans la lettre de congé.
Cette occupation doit être réelle, sérieuse et continue, et intervenir rapidement après le départ du locataire, généralement dans un délai de quelques semaines à quelques mois.
Interdiction de relouer dans les 2 ans (sinon congé frauduleux.)
Lorsqu’un bailleur décide de faire partir un locataire avec un congé pour reprise, il ne peut pas remettre immédiatement son logement en location. La jurisprudence considère qu’une période de deux ans doit s’écouler avant toute relocation, sauf s’il s’agit de louer à un membre de sa famille, faute de quoi le congé est présumé frauduleux.
En cas de non-respect, le locataire évincé peut saisir la justice et obtenir réparation. Le bailleur s’expose alors à des sanctions financières importantes : versement de dommages et intérêts au locataire, voire amende pénale pouvant atteindre 6 000 € pour une personne physique et 30 000 € pour une personne morale.
Quels sont les cas particuliers du congé pour reprise ?
Logement acquis récemment
Lorsqu’un logement est acheté déjà occupé, le nouveau propriétaire ne peut pas donner congé immédiatement au locataire en place. La loi prévoit en effet un délai de deux ans à compter de la date d’acquisition durant lequel le locataire est protégé et peut rester dans les lieux. Ce délai s’applique même si le bail arrive à échéance plus tôt.
Locataire protégé
Certains locataires bénéficient d’une protection particulière. C’est le cas des personnes âgées de plus de 65 ans ou disposant de revenus modestes inférieurs aux plafonds légaux. La protection s’étend aussi aux locataires plus jeunes qui ont à leur charge une personne de plus de 65 ans aux ressources limitées.
Conditions de relogement imposées
Lorsqu’un locataire protégé est concerné, le propriétaire doit accompagner son congé d’une offre de relogement. Cette solution doit être située à proximité du logement actuel (même commune, arrondissement ou dans un rayon maximal de 5 km) et présenter des conditions financières compatibles avec les ressources du locataire.
Que faire si le locataire conteste le congé pour reprise ?
Motifs de contestation
Un locataire peut contester un congé pour reprise si la procédure n’a pas été respectée ou si le caractère réel et sérieux de la reprise est mis en doute.
Le locataire peut invoquer plusieurs raisons pour contester cette demande de congé :
- La lettre de congé ne contient pas les informations essentielles sur le nom du bénéficiaire du logement, son lien de parenté, la durée et le début du préavis ;
- Le bailleur n'a pas respecté le délai de deux ans après l'acquisition immobilière, le cas échéant ;
- Le locataire est considéré comme protégé en raison de son âge et de ses ressources annuelles. Il souhaite donc bénéficier d'une offre de relogement.
Recours du propriétaire
En cas de contestation du congé par le locataire, le propriétaire dispose de plusieurs voies de recours :
- Réponse amiable : tenter de régler le litige directement avec le locataire ;
- Commission départementale de conciliation : recherche d’un accord gratuit et amiable entre les parties ;
- Juge des contentieux de la protection : en dernier recours, le tribunal vérifie la régularité du congé et tranche le litige.
FAQ
Comment puis-je récupérer mon logement en location pour y habiter ?
Pour récupérer un logement en location afin d’y habiter, le propriétaire doit délivrer une notification de congé pour reprise au locataire. Cette démarche doit respecter un préavis légal et mentionner clairement l’identité du bénéficiaire. À l’issue du préavis, le bail prend fin et le logement doit être effectivement occupé comme résidence principale.
Comment fonctionne un congé pour reprise ?
Le congé pour reprise permet à un bailleur de mettre fin au bail pour occuper le logement ou y loger un proche. Il n’est valable qu’au profit d’un cercle familial restreint : le propriétaire, son conjoint, partenaire de Pacs, concubin, ainsi que leurs ascendants et descendants. La lettre doit préciser l’identité et le lien du bénéficiaire, mentionner le motif, respecter le préavis légal et être notifiée par recommandé, remise en main propre ou acte de commissaire de justice. À défaut, le congé peut être contesté ou annulé.
Le délai avant de relouer est-il le même en zone tendue ou non tendue ?
Oui. La réglementation sur le congé pour reprise est nationale et ne dépend pas de la zone (tendue ou non tendue). Dans tous les cas, le propriétaire doit occuper réellement le logement après le départ du locataire et ne peut pas le remettre en location avant un délai de deux ans, sous peine de voir son congé requalifié en congé frauduleux.
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