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Quels travaux donnent droit à une déduction d’impôt dans une location ?

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SOMMAIRE

  • Quels sont les travaux déductibles des revenus fonciers ?
  • Quels sont les travaux non déductibles des revenus fonciers ?
  • Quelles conditions pour déduire les travaux des revenus fonciers ?
  • Comment imputer le déficit foncier sur l'impôt ?
  • Peut-on cumuler déficit foncier et réduction d’impôt Denormandie ?
  • FAQ

Ce qu'il faut retenir

Seuls les bailleurs au régime réel peuvent déduire certains travaux d’entretien, réparation ou amélioration.

Les dépenses doivent être justifiées par des factures précises et respectent des règles fiscales strictes pour éviter tout redressement.

Les travaux d’agrandissement ou de construction ne sont pas déductibles, mais réduisent la plus-value à la revente.

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Certains travaux réalisés dans un logement locatif permettent au propriétaire bailleur de réduire son imposition grâce aux charges déductibles des revenus fonciers. Cependant, toutes les dépenses ne sont pas éligibles : elles doivent répondre à des critères stricts. Ces critères varient selon la nature des travaux effectués et le régime fiscal appliqué. Ainsi, seuls les contribuables soumis au régime réel peuvent en bénéficier, à condition de respecter les obligations déclaratives et de conserver l’ensemble des justificatifs.

Quels sont les travaux déductibles des revenus fonciers pour un bien en location ?

La déduction des travaux sur les revenus fonciers ne s’applique qu’à certaines interventions réalisées dans un logement loué. De plus, elle ne concerne que les bailleurs soumis au régime réel d’imposition. L’administration fiscale distingue deux catégories :

  • les travaux d’entretien, de réparation ou d’amélioration, qui sont déductibles ;
  • les travaux de valorisation patrimoniale, qui ne peuvent pas être déduits.

Travaux d’entretien et de réparation

Ces dépenses correspondent à des opérations courantes d'entretien dans le logement. Elles visent à le maintenir en bon état d’usage, sans en modifier la structure ni les équipements essentiels. Elles sont intégralement déductibles dans le cadre du régime réel.

Voici quelques exemples de travaux admis en déduction :

  • réfection de la toiture ou des murs extérieurs ;
  • remise en état des installations de plomberie, de chauffage ou d’électricité ;
  • remplacement d’un ballon d’eau chaude, d’une chaudière ou des revêtements de sol ;
  • traitement contre l’humidité ou les parasites (champignons, insectes xylophages) ;
  • travaux d’économie d’énergie (isolation, remplacement d’un système de chauffage par un modèle plus performant).

Travaux d’amélioration

Les dépenses d’amélioration permettent d'améliorer le confort ou les équipements du logement, sans en modifier son usage ni augmenter sa surface habitable. Elles sont admises en déduction dès lors qu’elles n’entraînent pas de transformation structurelle du bien.

Exemples de travaux d’amélioration déductibles 
  • pose de fenêtres à double vitrage ;
  • création ou rénovation complète d’une salle d'eau ;
  • installation d’un système de chauffage central ou d’une climatisation ;
  • aménagements facilitant l’accès ou l’usage du logement pour les personnes à mobilité réduite ;
  • installation ou remise en état d’une antenne collective de télévision.

Quels sont les travaux non déductibles des revenus fonciers ?

Certains travaux réalisés dans un bien locatif ne peuvent pas être déduits des revenus fonciers. Ils relèvent de la valorisation du patrimoine et non de l’exploitation du bien.

Sont notamment exclus les types de travaux suivants :

  • agrandissement ou surélévation ;
  • construction ou reconstruction totale ou partielle d’un bâtiment ;
  • création d’un niveau supplémentaire ou transformation de l'usage du logement.
Ces dépenses viennent augmenter le prix de revient du bien

Bien qu’exclues de la déduction des revenus fonciers, ces dépenses permettent ainsi de réduire la base de calcul de la plus-value imposable en cas de revente.

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Quelles sont les conditions pour déduire les travaux des revenus fonciers ?

La déduction des travaux engagés dans un logement locatif impose plusieurs conditions fiscales, déclaratives et justificatives. Le non-respect de l’une d’elles peut entraîner le refus de la déduction en cas de contrôle de l'Administration. 

Choisir le régime réel d’imposition : une condition préalable

Seul le régime réel permet de déduire les charges réellement supportées. Il s’applique de plein droit lorsque les loyers bruts dépassent 15  000 € par an. Sous ce seuil, le contribuable peut opter pour ce régime sur simple demande.

Contrairement au micro-foncier, qui prévoit un abattement forfaitaire de 30 % sans prise en compte des dépenses engagées, le régime réel autorise la déduction de l’intégralité des charges :

  • travaux d’entretien et d’amélioration ;
  • intérêts d’emprunt ;
  • taxe foncière (hors TEOM récupérable) ;
  • frais de gestion ;
  • primes d’assurance.

Respecter les obligations de déclaration

L’option pour le régime réel est irrévocable pendant trois ans lorsqu'elle est choisie volontairement. Si le régime s’applique de plein droit, il reste en vigueur tant que les loyers excèdent 15 000 €. Ce régime impose :

  • la tenue d’une comptabilité précise ;
  • la déclaration des charges sur le formulaire fiscal n° 2044.

Toute erreur ou incohérence (mauvaise répartition, dépenses non éligibles, justificatifs manquants) peut entraîner un redressement fiscal.

Conserver les justificatifs pour toute déduction fiscale

Seules les dépenses qui peuvent être justifiées sont autorisées. Le bailleur doit donc conserver l’ensemble des preuves suivantes : 

  • factures nominatives mentionnant l’adresse du bien immobilier, le détail des prestations réalisées, le montant TTC et la date d’exécution des travaux ;
  • devis signés, bons de commande, attestations de paiement et relevés bancaires ;
  • photos, diagnostics ou rapports techniques en cas de travaux importants ou de rénovation énergétique.

Ces pièces doivent être archivées pendant six ans minimum après la déclaration. Si le contribuable détient plusieurs biens locatifs, il devra constituer un dossier fiscal par logement.

Comment imputer le déficit foncier sur l'impôt et dans quelles limites ?

Lorsque les charges déductibles excèdent les loyers perçus au cours de l’année, le propriétaire enregistre un déficit foncier. Celui-ci permet de réduire l'imposition sous certaines conditions.

Imputation sur le revenu global et report de l’excédent

Le déficit foncier est imputable sur le revenu global dans la limite de 10  700 € par an, hors intérêts d’emprunt. Cette somme vient réduire directement l’impôt sur le revenu.

La part du déficit qui dépasse ce plafond, ainsi que la totalité des intérêts d’emprunt, peut être reportée sur les revenus fonciers des dix années suivantes.

Exemple 

Un bailleur perçoit 9  000 euros de loyers par an et supporte 16  000 euros de charges, dont 4  000 euros d’intérêts d’emprunt.
Il peut imputer 10  700 € sur son revenu global, et reporter les 1  300 € restants sur ses revenus fonciers futurs.

Conditions à respecter pour bénéficier de l’imputation

Pour que le déficit foncier soit imputable sur le revenu global, le bien immobilier concerné doit rester en location jusqu’au 31 décembre de la troisième année suivant celle de l'imputation. En cas de revente ou de changement d’usage avant ce délai, l’avantage fiscal est annulé.

Le déficit foncier représente un avantage fiscal particulièrement intéressant pour les bailleurs qui engagent des travaux importants (rénovation lourde ou amélioration de la performance énergétique du logement).

Certains dispositifs fiscaux autorisent le dépassement du plafond de 10 700 €

C’est le cas notamment des investissements classés Monuments historiques ou réalisés dans le cadre de la loi Malraux, pour lesquels l’intégralité des charges peut être imputée sur le revenu global, sans limitation.

Peut-on cumuler déficit foncier et réduction d’impôt Denormandie ?

Le dispositif fiscal Denormandie accorde une réduction d'impôt aux propriétaires bailleurs qui rénovent un logement ancien dans certaines communes spécifiques. Il vise à remettre sur le marché des biens immobiliers dégradés.

Conditions pour bénéficier du dispositif Denormandie

Ce dispositif concerne les logements anciens situés dans certaines communes éligibles (zones «  Action cœur de ville  » ou communes ayant signé une convention «  Opération de Revitalisation du Territoire »). 

Pour bénéficier de la réduction, plusieurs critères doivent être respectés :

  • Réaliser des travaux représentant au moins 25 % du coût total de l’opération (achat et travaux).
  • Mettre le logement en location nue comme résidence principale pendant 6, 9 ou 12 ans.
  • Respecter les plafonds de loyers et de ressources du locataire.
  • Améliorer la performance énergétique du bien (remplacement de chaudière, isolation, ventilation, etc.).

La réduction d’impôt varie de 12 % à 21 % selon la durée d’engagement.

Réduction Denormandie ou déduction foncière : un cumul partiel possible

Les travaux correspondant aux 25  % minimum exigés par la loi Denormandie permettent la réduction d’impôt, mais ne peuvent pas être déduits fiscalement au titre des revenus fonciers. Leur montant est intégré au coût total de l’opération.

En revanche, les dépenses engagées au-delà de ce seuil peuvent être déduites des revenus fonciers, sous réserve de respecter les règles du régime réel (nature des travaux, justificatifs, location effective). Elles peuvent alors générer un déficit foncier imputable dans la limite légale.

Attention

Ce cumul partiel suppose une comptabilité rigoureuse et une ventilation précise des postes de travaux. L’accompagnement d’un conseiller fiscal ou d'un professionnel de l'investissement locatif permet souvent d'optimiser l'opération sur le long terme.

FAQ

Comment déduire les frais de travaux pour une location ?

Pour déduire les frais de travaux, le bailleur doit être imposé au régime réel. Seuls les travaux d’entretien, de réparation ou d’amélioration réalisés dans un logement loué peuvent être pris en compte. Chaque dépense doit être justifiée par des factures détaillées et déclarée sur le formulaire n° 2044.

Quels frais et charges peut-on déduire des revenus fonciers ?

Outre les travaux déductibles, plusieurs charges peuvent être imputées des revenus fonciers lorsque le bailleur est soumis au régime réel. Il s'agit notamment des dépenses suivantes :

  • taxe foncière (hors taxe d'enlèvement des ordures ménagères) ;
  • primes d’assurance liées au logement loué ;
  • intérêts d’emprunt contracté pour l’acquisition ou les travaux ;
  • frais de gestion locative, de syndic ou de procédure ;
  • provisions pour charges de copropriété, sous réserve de régularisation et uniquement pour la part correspondant à des charges déductibles.

Peut-on déduire la taxe foncière des revenus fonciers ?

La taxe foncière peut être déduite des revenus fonciers dans le cadre du régime réel, à l’exception de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) lorsque celle-ci est récupérable auprès du locataire. Elle doit être déclarée au titre de l’année de son paiement.

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