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SOMMAIRE
- Définition d'une nuisance olfactive
- Comment prouver une nuisance olfactive ?
- Recours contre un locataire causant des nuisances olfactives
- Recours contre un voisin causant des nuisances olfactives
Ce qu'il faut retenir
Les nuisances olfactives répétées et fortes peuvent être considérées comme un trouble anormal de voisinage.
Les preuves, comme des témoignages de voisins ou un constat d'un commissaire de justice, sont essentielles pour prouver la gêne.
Le syndic, le propriétaire ou les services municipaux peuvent être sollicités pour résoudre le problème avant d'envisager une action judiciaire.
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Les nuisances olfactives font partie des troubles de voisinage les plus délicats à gérer en location. Pour un bailleur, c’est un sujet sensible, car il touche à la tranquillité de l’immeuble, à la relation avec le locataire et à la bonne tenue du logement. Prouver et qualifier des nuisances olfactives s'avère plus complexe. Pourtant, le bailleur doit apprendre comment réagir, que les mauvaises odeurs proviennent de son logement en location ou de celui du voisin.

Qu'est-ce qu'une nuisance olfactive ?
Une nuisance olfactive est un trouble anormal du voisinage provoqué par la diffusion répétée ou persistante d’odeurs désagréables. Toute personne peut s'en plaindre si les mauvaises odeurs dépassent les inconvénients " normaux " de la vie en communauté.
Une nuisance olfactive est ainsi reconnue come telle si :
- L'émission de mauvaises odeur est durable ou fréquente ;
- Les émanations dépassent le seuil de tolérance admis dans l'immeuble ;
- L'origine des mauvaises odeurs peut être clairement identifiée(habitude d’un occupant, manque d’entretien, activité illicite…).
Comment mesurer ou prouver une nuisance olfactive dans le voisinage ?
Contrairement à la nuisance sonore, la pollution olfactive n'est pas facilement mesurable. Le Code de la santé publique définit toutefois des critères pour qualifier le degré de nuisance olfactive.
Ainsi, la pollution olfactive peut être évaluée en fonction des cinq critères suivants :
- L’intensité ou la force de l'odeur ;
- La fréquence ;
- La durée ;
- L’environnement ou le cadre de vie ;
- La réglementation en vigueur.
Une mauvaise odeur n'est pas forcément une nuisance olfactive
Il convient de noter que l'environnement contribue à déterminer si une mauvaise odeur constitue une nuisance olfactive, même forte, régulière et persistante,. Par exemple, une odeur de fumier n'a rien d'anormal dans une zone agricole. En revanche, la même odeur dans un contexte urbain peut constituer un trouble anormal de voisinage.
Que faire si son locataire est à l'origine de nuisances olfactives ?
Face à des nuisances olfactives émanant de son logement en location, le bailleur doit :
1. Vérifier la réalité et la gravité des faits
Avant toute chose, le bailleur doit s'assurer de la réalité de la nuisance. Pour cela, il peut :
- Recueillir des témoignages ;
- Interroger le syndic ;
- Se rendre sur place après avoir obtenu l'accord du locataire.
2. Dialoguer avec le locataire
Le propriétaire peut déjà aborder le sujet avec le locataire. Si les mauvaises odeurs persistent, un échange écrit est vivement conseillé. Cette précaution permettra d'avoir une trace écrite du trouble.
3. Envoyer une mise en demeure
En l’absence d’amélioration, il faut adresser une lettre recommandée avec accusé de réception. Ce courrier rappelle l’obligation de jouissance paisible (article 7 de la loi du 6 juillet 1989) et exige la cessation immédiate du trouble.
4. Saisir les instances compétentes
Si la situation perdure, il est possible de :
- Solliciter la médiation d'un conciliateur ;
- Demander l'intervention du syndic ;
- Saisir la commission départementale de conciliation ;
- Approcher les services d'hygiène municipaux si les mauvaises odeurs constituent un risque sanitaire.
5. Engager une procédure judiciaire en dernier recours
Si toutes les démarches amiables échouent, saisir le tribunal judiciaire peut permettre d’obtenir la résiliation du bail, à condition d’apporter la preuve du trouble.
Comment agir si le locataire se plaint de nuisances olfactives provenant du voisin ?
Lorsqu’un locataire se plaint de mauvaises odeurs provenant d’un autre logement ou d’un voisin, le bailleur n’est pas directement responsable des nuisances, mais il a un devoir d’intervention minimale pour tenter d’y remédier.
En tant que propriétaire, il doit démontrer qu’il a entrepris des démarches pour préserver la jouissance paisible du logement loué, comme l’exige l’article 6 de la loi du 6 juillet 1989.
Concrètement, le bailleur doit avant tout conseiller et orienter son locataire sur les étapes à suivre. Son rôle est d’accompagner la démarche sans se substituer aux autorités compétentes. Il peut ainsi :
- Inviter le locataire à échanger directement avec le voisin concerné, afin de rechercher une solution amiable ;
- Recommander d’adresser un courrier de signalement au syndic de copropriété (si les logements sont situés dans un immeuble collectif), qui pourra constater la nuisance et rappeler les règles de bon voisinage ;
- Conseiller de contacter la mairie ou les services d’hygiène, notamment si les odeurs proviennent d’un local insalubre, d’un élevage illégal, d’un restaurant ou d’une installation non conforme ;
- Suggérer la médiation auprès d’un conciliateur de justice si le conflit persiste malgré les échanges.
Le bailleur peut également agir en parallèle auprès du syndic ou des services municipaux, afin de signaler la plainte et d’appuyer la demande de son locataire. Cette démarche prouve sa bonne foi et sa volonté de faire cesser le trouble.
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SOMMAIRE
- Définition d'une nuisance olfactive
- Comment prouver une nuisance olfactive ?
- Recours contre un locataire causant des nuisances olfactives
- Recours contre un voisin causant des nuisances olfactives
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