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Quelles solutions pour un propriétaire face à un occupant sans droit ni titre ?

Occupant sans droit ni titre

SOMMAIRE

  • Définition de l’occupation sans droit ni titre
  • Personne considérée comme occupant sans droit ni titre
  • Obligations d’un occupant sans droit ni titre
  • Procédure pour expulser un occupant sans droit ni titre
  • FAQ

Ce qu'il faut retenir

Un occupant sans droit ni titre est une personne qui reste dans un logement sans bail ni autorisation du propriétaire.

L’occupant doit payer une indemnité d’occupation et peut être sanctionné civilement ou pénalement, selon la situation.

Le propriétaire doit suivre une procédure légale : mise en demeure, tribunal, ou recours accéléré avec le préfet pour expulser un squatteur.

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Lorsqu’une personne reste dans un logement sans autorisation ni bail en cours, elle devient un occupant sans droit ni titre. Cette situation peut se produire notamment à la fin de bail quand le locataire ne veut pas partir, mais aussi en cas de squat ou lorsqu’un ex-conjoint continue d’occuper les lieux. Pour le propriétaire, la loi prévoit plusieurs solutions concrètes pour régler le problème.

Qu'est ce que l’occupation sans droit ni titre ?

L’occupation sans droit ni titre désigne la situation où une personne occupe un logement sans disposer d’un bail en cours, d’un contrat de location valide ou de l’autorisation expresse du propriétaire. Autrement dit, il s’agit d’une présence dans les lieux sans aucun fondement juridique, qui prive le bailleur de la libre jouissance de son bien.

La loi n°2023-668 du 27 juillet 2023 a renforcé la protection des propriétaires contre les occupations illégales. Elle prévoit notamment :

  • un recours accéléré pour expulser les squatteurs ;
  • des sanctions pénales plus lourdes ;
  • la possibilité de réclamer une indemnité d’occupation.

Qui peut être considéré comme occupant sans droit ni titre ?

Un occupant sans droit ni titre n’a pas l'autorisation du propriétaire pour occuper le logement. Plusieurs situations peuvent se présenter :

  • Ancien locataire : il reste après la fin du bail ou malgré une résiliation pour impayés ;
  • Ex-conjoint : après une séparation ou un divorce, l’un des conjoints continue à occuper le logement sans y avoir droit ;
  • Squatteur : il s’introduit illégalement dans un logement vacant et l’occupe sans contrat ;
  • Membre de la famille : il s’installe dans le logement sans bail et refuse ensuite de partir.

Dans tous ces cas, l’occupation est dépourvue de titre légal, ce qui justifie pour le propriétaire d’engager des démarches d'expulsion pour récupérer son bien.

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Quels sont les obligations d’un occupant sans droit ni titre ?

Les obligations principales

  • Payer une indemnité d’occupation : l’occupant doit verser une indemnité compensant la privation de jouissance du logement par le propriétaire. Cette indemnité est fixée par le juge et correspond souvent au montant du loyer qui aurait dû être payé ;
  • Restituer le logement : l’occupant doit quitter les lieux dès qu’une décision judiciaire d’expulsion est prononcée. Le maintien dans les lieux sans autorisation constitue un trouble de jouissance pour le propriétaire.

Les sanctions civiles et pénales encourues

  • Sanctions civiles : L’occupant peut être condamné à indemniser le bailleur pour les loyers impayés, l’occupation illicite et éventuellement les dégradations causées au logement ;
  • Sanctions pénales : L’occupation frauduleuse d’un logement peut entraîner jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. Ces peines s’appliquent notamment aux squatteurs et aux personnes entrées illégalement dans un logement.

Comment expulser un occupant sans droit ni titre ?

Lorsqu’un propriétaire est confronté à un occupant sans droit ni titre, il ne peut pas se faire justice lui-même. La loi encadre strictement la procédure d’expulsion, qui se déroule en plusieurs étapes.

La mise en demeure avec la tentative amiable

Avant toute action judiciaire, il est recommandé d’adresser à l’occupant une mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception. Cette démarche rappelle l’absence de droit à occuper le logement et fixe un délai pour quitter les lieux.
Dans certains cas, cette simple formalité permet d’éviter un long contentieux, notamment avec un ancien locataire ou un membre de la famille.

La procédure judiciaire classique

Si l’occupant refuse de partir volontairement, le propriétaire doit saisir le tribunal judiciaire du lieu de situation du logement. Le juge peut alors :

  • constater l’absence de droit ni titre ;
  • ordonner l’expulsion ;
  • fixer le montant de l’indemnité d’occupation due au propriétaire.

Une fois la décision rendue, un commissaire de justice (ancien huissier) est chargé de notifier le jugement et de mettre en œuvre l’expulsion si l’occupant ne quitte pas les lieux spontanément.

Le recours accéléré contre les squatteurs

Dans le cas particulier des squatteurs, la loi prévoit une procédure d’expulsion plus rapide. Le propriétaire peut saisir le préfet pour obtenir une mise en demeure de quitter les lieux sous 24 heures. Si les occupants refusent de partir, la préfecture peut autoriser l’intervention des forces de l’ordre sans passer par une longue procédure judiciaire.

Ce recours reste réservé aux cas de squat caractérisé et suppose que le propriétaire prouve la violation de domicile (dépôt de plainte, constat de police ou de commissaire de justice).

FAQ

Combien de temps dure une procédure d’expulsion ?

La durée varie selon la situation : une expulsion judiciaire classique peut prendre plusieurs mois, parfois plus d’un an si l’occupant conteste ou fait appel. En revanche, dans le cas d’un squat, la procédure accélérée permet une intervention des forces de l’ordre en quelques semaines.

L’occupant sans droit ni titre bénéficie-t-il de la trêve hivernale ?

Oui, en principe la trêve hivernale (du 1er novembre au 31 mars) suspend les expulsions. Toutefois, elle ne s’applique pas aux squatteurs occupant un logement par effraction : leur expulsion reste possible même pendant cette période.

Est-il possible de souscrire une assurance habitation pour un occupant sans droit ni titre ?

Non, un occupant sans droit ni titre ne peut pas souscrire d’assurance habitation puisqu’il n’a aucun droit légal sur le logement. Seul le propriétaire peut assurer son bien contre les risques liés à l’occupation illicite.

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