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Démembrement d'une SCI & donation déguisée, les pièges à éviter

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SOMMAIRE

  • Donation déguisée dans le cadre d'une SCI
  • Les situations à risque
  • Les conséquences d’une donation déguisée
  • Solutions pour éviter la requalification
  • FAQ

Ce qu'il faut retenir

Une donation déguisée existe quand des parts sont cédées sans contrepartie financière ou vendues à un prix bien moindre.

Le bailleur encourt un redressement fiscal et de lourdes pénalités.

Pour éviter toute requalification en donation déguisée, il faut déclarer les dons, fixer un prix juste et demander l’aide d’un professionnel.

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La transmission de parts sociales en SCI peut être un outil puissant pour organiser un patrimoine immobilier. Mais lorsqu’elle est mal encadrée, une opération peut être requalifiée en donation déguisée, avec des conséquences fiscales et civiles importantes. Pour un bailleur, il est donc crucial de comprendre les situations à risque et les moyens concrets d’éviter toute requalification.

Qu’est-ce qu’une donation déguisée dans le cadre d’une SCI ?

Une donation déguisée est une libéralité (don) qui se présente sous une autre forme juridique, souvent dans l’objectif de contourner les droits de donation. Dans le contexte d’une SCI, elle consiste à transférer la propriété de parts sociales ou d’un bien à un héritier, un proche ou un tiers, sans en assumer les conséquences fiscales d'une donation formelle.

À titre d'exemple, un parent peut vendre des parts de SCI à son enfant à un prix largement inférieur à leur valeur réelle, ou lui attribuer des parts sans véritable contrepartie. Si l’intention libérale est démontrée, l’administration peut requalifier l’opération en donation déguisée.

Dans quelles situations un bailleur risque-t-il une requalification en donation déguisée ?

Vente de parts sociales à un prix sous-évalué

Une vente de parts à un prix manifestement inférieur à leur valeur vénale peut être considérée comme partiellement ou totalement gratuite. L’administration analyse la cohérence entre le prix de cession et la valeur réelle des parts, notamment au regard de l’actif immobilier détenu, de l’endettement de la SCI, ou de la rentabilité locative. Une décote peut être admise, mais elle doit rester justifiée.

Absence de contrepartie réelle 

Un transfert de parts sans paiement, ou avec une contrepartie symbolique, est naturellement suspect. De même, si une personne obtient des parts en échange d’un service non justifié ou d’une promesse floue (ex : aide future ou gestion non rémunérée), la disproportion manifeste peut suffire à établir l’intention libérale.

Attribution de parts non déclarée à un héritier

Il arrive que les parents “intègrent” un enfant dans une SCI en lui attribuant des parts sociales, souvent pour l’impliquer dans la gestion du patrimoine. Si cette attribution ne donne lieu à aucun acte de cession formel ni à une déclaration de donation, elle est assimilée à une donation déguisée, même si elle repose sur des motifs successoraux

Abus de droit et montage frauduleux

Les montages qui ont pour but principal d’éluder l’impôt sur les donations, sans justification économique réelle, relèvent de l’abus de droit fiscal. L’administration peut démontrer qu’un transfert indirect de richesse a été organisé sous couvert d’une vente, d’un apport en société ou d’une cession entre associés, uniquement pour contourner les droits de mutation.

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Quelles sont les conséquences fiscales et civiles d’une donation déguisée ?

Rappel des droits de donation et pénalités applicables

Si une opération est requalifiée en donation déguisée, l’administration réclamera le paiement des droits de donation selon le lien entre le donateur et le bénéficiaire. En l’absence d’abattement applicable ou si le bénéficiaire est éloigné (ami, tiers), les droits peuvent atteindre 60 % de la valeur réelle des parts. À cela s’ajoutent des intérêts de retard (0,20 % par mois) et, en cas de mauvaise foi, une majoration de 40 à 80 %.

Réintégration dans la succession en cas de litige

Sur le plan civil, une donation déguisée peut être réintégrée dans la masse successorale au moment du décès du donateur. Cela peut créer des conflits entre héritiers, notamment si un associé a voulu déshériter l'un de ses enfants avec sa SCI. En l’absence de déclaration préalable, cette libéralité peut porter atteinte à la réserve héréditaire des autres enfants, avec un risque d’action en réduction.

Sanctions en cas de fraude avérée

Lorsque l’intention frauduleuse est avérée (volonté délibérée de dissimuler une donation), les sanctions peuvent être lourdes. Outre les pénalités fiscales, le bénéficiaire peut se voir reprocher un recel successoral, ce qui peut conduire à la perte de ses droits sur la succession. L'associé concerné peut également être visé pour complicité ou dissimulation fiscale.

Comment éviter que l’administration requalifie l’opération en donation déguisée ?

Faire évaluer les parts par un professionnel indépendant

Avant toute cession, il est fortement recommandé de faire estimer les parts sociales par un expert-comptable ou un notaire. Ce dernier tiendra compte de la valeur de l’immobilier, de l’endettement de la SCI, des loyers perçus, et pourra justifier une éventuelle décote. Un rapport d’évaluation constitue une preuve solide en cas de contrôle.

Formaliser la transaction et justifier la contrepartie

Il faut toujours établir un acte écrit (cession de parts, apport, donation) signé par les parties et enregistré auprès des services fiscaux. Le paiement de la contrepartie doit être traçable (virement bancaire, chèque), avec preuve de l’origine des fonds. L’absence de mouvement financier est souvent le point de départ d’un redressement.

Privilégier les donations déclarées ou la donation-partage

Pour transmettre des parts sociales à un héritier, il est préférable de passer par une donation classique, voire une donation-partage devant notaire. Cette approche sécurise la transmission, permet de bénéficier des abattements fiscaux (100 000 € par parent et par enfant tous les 15 ans), et limite les conflits futurs. Elle peut aussi s’accompagner de clauses de réserve d’usufruit ou de gestion conjointe.

Se faire accompagner par un notaire ou un avocat fiscaliste

La meilleure protection reste l’accompagnement par un professionnel du droit. Un notaire ou un avocat fiscaliste connaît les zones de risque, les seuils de tolérance de l’administration, et peut structurer l’opération pour qu’elle soit fiscalement optimisée mais juridiquement sécurisée. Cet accompagnement est particulièrement conseillé lorsque les montants sont élevés ou que la transmission concerne plusieurs héritiers.

FAQ

Qu'est-ce qu'une donation déguisée dans le cadre d'une SCI ?

Une donation déguisée dans le cadre d'une SCI est une opération qui se présente comme une transaction payante (vente de parts sociales), mais qui cache en réalité un don, c'est-à-dire un transfert de parts à titre gratuit. Cette pratique peut être passible de lourdes sanctions fiscales si elle est utilisée dans le seul but de pour contourner les droits de donation et considérée comme un abus de droit. 

Comment céder gratuitement ses parts de SCI ?

Pour céder gratuitement ses parts de SCI, il faut procéder à une donation. La donation doit être formalisée par un acte sous-seing privé ou notarié si la SCI est propriétaire d'un bien immobilier. Le donateur peut profiter d'abattements fiscaux et exonérations pour réduire les droits de donation. Il est recommandé de consulter un notaire ou un avocat pour s'assurer de la conformité de la donation. 

Comment prouver une donation déguisée ?

Pour prouver une donation déguisée, l'administration fiscale doit démontrer que l'opération réalisée (vente, prêt, etc.) revêt un caractère fictif et dissimule en réalité un don. Cela peut impliquer l'analyse des conditions de l'opération, comme un prix de vente inférieur à la valeur réelle, ou d'autres éléments permettant de mettre en évidence l'intention de donner, tels que des liens familiaux étroits entre les parties ou le non encaissement d'un prix de vente.

Comment éviter les droits de succession sur un bien immobilier SCI ?

Pour éviter les droits de succession sur un bien immobilier détenu par une SCI, il est possible de procéder à une donation des parts sociales de la SCI de son vivant, en respectant les abattements fiscaux et les exonérations applicables. Une autre option consiste à mettre en place un démembrement de propriété, en séparant l'usufruit des parts sociales de la nue-propriété. Les héritiers peuvent alors recevoir la nue-propriété sans avoir à payer de droits de succession. Il est conseillé de consulter un professionnel du droit pour déterminer la meilleure stratégie en fonction de votre situation patrimoniale et de vos objectifs de transmission.

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