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Comment organiser sa succession avec une SCI ?

sci et succession
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SOMMAIRE

  • Pourquoi choisir une SCI pour optimiser sa succession ?
  • Comment se passe la succession au sein d'une SCI ?
  • Combien coûte la transmission des parts de SCI dans une succession ?
  • Une SCI évite-t-elle les conflits entre héritiers ?

Ce qu'il faut retenir

La SCI aide à transmettre un bien immobilier plus facilement, en réduisant les impôts et en évitant les conflits familiaux lors de la succession.

Les parts de SCI bénéficient d’une décote et d’abattements fiscaux renouvelables, ce qui permet de transmettre un patrimoine avec moins de droits à payer.

En cas de décès, la SCI encadre clairement la transmission des parts et limite les blocages liés à l’indivision entre héritiers.

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La Société Civile Immobilière (SCI) est un outil patrimonial apprécié des bailleurs, notamment lorsqu’il s’agit d’anticiper une succession. Transmettre un bien immobilier en direct peut s’avérer complexe, coûteux et source de conflits entre héritiers. En créant une SCI, il devient possible d’organiser une transmission plus souple, fiscalement optimisée, tout en gardant le contrôle de la gestion locative.

Pourquoi choisir une SCI de famille pour optimiser sa succession ?

Décote des parts sociales lors du calcul des droits de succession

Les parts de SCI bénéficient d'une décote de 10 à 20 % lors du calcul des droits de succession. Cette décote s'explique par l'indivisibilité des parts ainsi que leur manque de liquidité. Dans la pratique, les droits de succession sont calculés sur 80 à 90 % de la valeur des parts sociales transmises.

Exemple concret

Une SCI détient un immeuble estimé à 600 000 €. Les parents détiennent 100 % des parts. En cas de transmission, une décote de 15 % est admise, soit une base taxable ramenée à 510 000 €. Cela permet une économie significative sur les droits de donation ou de succession.

Des abattements renouvelables tous les 15 ans sur les droits de succession 

La SCI permet de profiter d'un abattement renouvelable tous les 15 ans. 

Cet abattement s'élève à : 

  • 100 000€ pour la transmission de parts d'un parent à un enfant ;
  • 15 932€ pour la transmission de parts d'un frère à une sœur et inversement ;
  • 7 967€ pour la transmission de parts d'un oncle/tante à un neveu/nièce ;
  • 1 594 € en l’absence de lien de parenté.

Grâce à ce mécanisme, les associés d'une SCI peuvent donc transmettre jusqu'à 100 000€ de parts défiscalisées tous les 15 ans. En profitant de ce dispositif, deux conjoints peuvent organiser leur succession sur le long terme. 

Exemple concret 

Un couple avec deux enfants détient un bien immobilier de 400 000 € via une SCI. Tous les 15 ans, chacun peut transmettre 100 000 € de parts à chaque enfant. En deux donations successives, le bien peut être intégralement transmis sans droits à payer, à condition de respecter les délais.

Démembrement de la propriété évitant l'indivision

Le démembrement des parts sociales (nue-propriété et usufruit) permet de transmettre la nue-propriété à ses enfants tout en conservant l’usufruit, c’est-à-dire la gestion et les revenus locatifs. Ce dispositif évite l’indivision successorale classique et ses blocages. À l’extinction de l’usufruit (décès de l’usufruitier), les enfants récupèrent automatiquement la pleine propriété sans fiscalité supplémentaire.

Exemple 

Un père de famille de 65 ans donne la nue-propriété de ses parts à ses deux enfants, en conservant l’usufruit. En cas de décès, l’usufruit s’éteint et les enfants deviennent automatiquement pleins propriétaires, sans droits de succession supplémentaires à payer.

Protection du conjoint survivant pour les familles recomposées

Dans les familles recomposées, la SCI permet d’assurer un équilibre entre la protection du conjoint survivant et les droits des enfants d’un premier lit. Il est possible de prévoir des clauses spécifiques dans les statuts ou d’attribuer l’usufruit des parts au conjoint tout en transférant la nue-propriété aux enfants. Cette structuration évite les conflits tout en assurant au conjoint des revenus locatifs ou un droit de vote dans les décisions.

Exemple concret

Un homme marié, avec deux enfants d’un premier mariage, détient une SCI avec sa nouvelle épouse. Il rédige un testament attribuant l’usufruit de ses parts à sa conjointe, et la nue-propriété aux enfants. La conjointe peut continuer à percevoir les loyers ou habiter le logement, sans pour autant bloquer la transmission. Cette solution réduit les risques de litiges.

Comment se passe la succession en cas de décès de l'un des associés de la SCI ?

1. Déclaration du décès et ouverture de la succession

Dès le décès, la famille ou les proches du défunt doivent informer un notaire pour ouvrir la succession. Ce dernier dresse l’inventaire du patrimoine du défunt, incluant les parts détenues dans la SCI. Ces parts sont considérées comme un élément de l’actif successoral, au même titre qu’un compte bancaire ou une résidence secondaire.

2. Évaluation des parts sociales à intégrer à l’actif successoral

Le notaire procède à l’évaluation des parts sociales. Cette étape est cruciale car elle détermine la base sur laquelle les droits de succession seront calculés.

L’évaluation repose sur :

  • La valeur vénale du ou des biens immobiliers détenus par la SCI ;
  • Les éventuelles dettes de la société (crédit en cours, charges) ;
  • La situation locative (bail en cours, vacance, loyers perçus) ;
  • Une décote, souvent admise entre 10 et 20 %.

Un expert-comptable ou un expert immobilier peut être sollicité pour appuyer cette évaluation.

3. Règlement des droits de succession par les héritiers

Une fois la valeur des parts déterminée, le notaire calcule les droits de succession dus par les héritiers. Des abattements fiscaux sont appliqués selon le lien de parenté comme évoqué plus haut.

Il est possible de payer ces droits en numéraire ou par dation (cession d’actifs), mais les parts de SCI étant peu liquides, cela peut nécessiter un emprunt ou un accord entre héritiers pour éviter une vente précipitée.

4. Transmission des parts aux héritiers désignés

Une fois les droits réglés, les parts sont formellement transmises aux héritiers, soit selon la loi, soit selon un testament ou des donations antérieures.

  • En l’absence de disposition particulière, ce sont les héritiers légaux (enfants, conjoint survivant) qui reçoivent les parts selon les règles de dévolution ;
  • Si un testament a été établi, la répartition suit les volontés exprimées par le défunt.

Il est possible que certains héritiers refusent l’héritage, auquel cas leurs parts reviennent aux cohéritiers ou aux bénéficiaires subsidiaires.

5. Mise à jour du registre des associés et des statuts de la SCI

Après la transmission, le gérant de la SCI doit mettre à jour le registre des associés, document obligatoire dans toute SCI. Il doit inscrire :

  • L’identité des nouveaux associés ;
  • Le nombre de parts qu’ils détiennent chacun ;
  • La date de la transmission.

Attention !

Si les statuts prévoient une clause d’agrément, l’entrée des héritiers dans la société peut être soumise à l’accord des autres associés. Dans la majorité des SCI familiales, les statuts dispensent les héritiers directs (conjoints, enfants) de cet agrément. En revanche, si les parts sont transmises à un tiers (ex. : légataire étranger à la famille), l’agrément peut être exigé.

Combien coûte la transmission des parts d'une SCI dans le cadre d'une succession ?

La transmission a un coût, mais la SCI permet souvent de le réduire. Voici les principaux frais à anticiper :

  • Droits de succession qui sont calculés après décote des parts et abattements (100 000 € par parent et par enfant). Un bien évalué à 500 000 € peut donner lieu à peu ou pas de droits si la transmission est bien anticipée ;
  • Frais de notaire : entre 1 % et 2 % de la valeur transmise. Ils couvrent la rédaction des actes et les formalités liées à la succession ;
  • Frais de formalités et enregistrement : entre 300 € et 800 € selon les cas ;
  • Frais d’évaluation : si les héritiers contestent la valeur, une expertise indépendante peut être demandée ;
  • Frais de modification statutaire : si le décès entraîne des changements importants dans la gestion, une mise à jour des statuts peut être nécessaire (500 à 1 000 € environ).

Une SCI peut-elle éviter les conflits entre héritiers ?

La SCI prévient les tensions qui naissent souvent lors du règlement d'une succession immobilière. Contrairement à une indivision, la SCI offre un cadre juridique structuré, avec des règles de fonctionnement fixées à l’avance. Chaque héritier reçoit des parts sociales clairement identifiées, proportionnelles à ses droits dans la succession, ce qui évite la gestion collective d’un bien immobilier unique, souvent source de désaccords.

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  • Pourquoi choisir une SCI pour optimiser sa succession ?
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