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SOMMAIRE
- La procédure à suivre pour augmenter le loyer au renouvellement du bail
- Les cas justifiant une augmentation de loyer au renouvellement du bail
- Réagir à une contestation d'augmentation de loyer
Ce qu'il faut retenir
La révision annuelle, un loyer sous-évalué ou encore des travaux importants justifient une augmentation de loyer au renouvellement du bail.
Pour appliquer l'augmentation de loyer, le bailleur doit notifier au locataire la hausse envisagée par une lettre formelle 3 ou 6 mois avant l'échéance du bail.
En cas de désaccord, la commission de conciliation ou le tribunal peut trancher, sans effet rétroactif sur le loyer.
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Lorsqu’un bail arrive à échéance, le propriétaire peut envisager une augmentation de loyer. Cette possibilité n’est pas automatique : elle doit respecter un cadre légal strict prévu par la loi du 6 juillet 1989. Selon la situation du logement, la hausse du loyer peut découler d’une révision annuelle, d’une réévaluation d'un loyer jugé trop bas, ou encore de travaux réalisés par le bailleur.
Quelle est la procédure à suivre pour augmenter le loyer au renouvellement du bail ?
Pour augmenter le loyer au renouvellement du bail, le bailleur doit notifier le locataire de son intention de réviser le loyer pour le nouveau contrat de location. En conséquence, le propriétaire doit envoyer une lettre recommandée avec accusée de réception indiquant :
- Sa volonté de renouveler le bail ;
- Le montant du nouveau loyer demandé ;
- Les raisons motivant cette hausse (révision IRL, réévaluation pour sous-évaluation, travaux…) ;
- Et, en cas de réévaluation pour sous-évaluation, les références de loyers à l’appui.
La lettre de renouvellement avec proposition d'augmentation doit respecter un formalisme très strict pour être valable. Le courrier doit non seulement proposer le nouveau loyer, mais aussi fournir toutes les justifications légales.
Ce courrier doit être transmis au locataire :
- 6 mois avant la fin de la location pour un bail vide ;
- 3 mois avant l'échéance du contrat pour un bail meublé.
Si le locataire consent à l'augmentation de loyer, un avenant au bail est signé en mentionnant le nouveau montant du loyer ainsi que la date de sa prise d'effet.
Dans quels cas un bailleur peut-il augmenter le loyer au renouvellement du bail ?
L’augmentation du loyer lors du renouvellement du bail n’est possible que dans certains cas. Le bailleur ne peut pas imposer une hausse arbitraire : elle doit reposer sur des critères objectifs, comme la révision légale, une sous-évaluation manifeste ou des travaux d’amélioration significatifs.
Révision annuelle du loyer
Le bailleur peut procéder à une augmentation de loyer dans le cadre d'une révision annuelle du loyer. Cette révision n'est possible qu'en présence d'une clause de révision annuelle dans le bail. Le nouveau loyer est ainsi calculé en se référant à l'évolution de l’Indice de Référence des Loyers (IRL) publié chaque trimestre par l’INSEE.
Le nouveau loyer se calcule selon la formule suivante :
Nouveau loyer = Loyer actuel × (Nouvel IRL ÷ Ancien IRL)
L’ancien IRL est celui du trimestre de référence indiqué dans le bail (par exemple, le 2ᵉ trimestre de l’année précédente).
Exemple de révision de loyer au renouvellement du bail
Un bailleur loue un appartement à 800 € par mois. Le bail prévoit une révision annuelle basée sur l’IRL du 2ᵉ trimestre de 2024.
- IRL du 2ᵉ trimestre 2024 : 142,03
- IRL du 2ᵉ trimestre 2025 : 145,10
Nouveau loyer = 800 × (145,10 ÷ 142,03) = 817,03€
Le bailleur peut donc demander un loyer de 817€ au renouvellement du bail.
Réévaluation d’un loyer manifestement sous-évalué
Le propriétaire peut également proposer une hausse de loyer au renouvellement du bail s'il estime que le montant demandé est manifestement sous-évalué.
Avant toute chose, le propriétaire doit prouver que le loyer est manifestement sous-évalué. Pour cela, il doit fournir des références de loyers pratiqués pour des logements comparables situés dans la même zone géographique. Ces références doivent être précises et objectives afin de justifier la demande de réévaluation.
Concrètement, le bailleur doit présenter au moins :
- 3 références de loyers comparables si le logement est situé hors zone tendue ;
- 6 références si le logement se situe dans une zone tendue, c’est-à-dire une zone où la demande locative est supérieure à l’offre.
Les logements de référence doivent présenter des caractéristiques similaires (surface, état, équipements, localisation, étage, etc.) et se situer dans le même voisinage.
Même si le propriétaire prouve que le loyer est sous-évalué, la loi n'autorise pas un rattrapage brutal. L’augmentation doit être lissée sur plusieurs années.
La hausse annuelle ne peut excéder la moitié de la différence entre le loyer actuel et le loyer idéal.
Exemple de révision d'un loyer sous-évalué
Un logement est loué 650€, mais les loyers de marché pour des biens comparables sont de 750 €.
L’écart est donc de 100€.
Le bailleur peut appliquer une hausse maximale de 50€ par an, jusqu’à atteindre le nouveau loyer de 750€, tout en appliquant la révision annuelle de l’IRL.
Augmentation de loyer pour travaux
Un bailleur peut aussi justifier une augmentation de loyer lorsqu’il a réalisé des travaux d’amélioration ou de modernisation significatifs. Ces travaux doivent aller au-delà de la simple maintenance ou réparation et améliorer la qualité du logement.
Sont considérés comme travaux d’amélioration :
- La rénovation complète d’une cuisine ou d’une salle de bain ;
- Le remplacement du système de chauffage par un modèle plus performant ;
- L’installation de double vitrage ou d’une isolation thermique renforcée ;
- L'amélioration des installations électriques ou de l'accessibilité ;
- L'installation d’équipements supplémentaires (balcon, ascenseur, parking privatif, climatisation…).
La jurisprudence considère qu’une augmentation de loyer peut être envisagée lorsque le coût des travaux représente au moins une année de loyer. La loi ne livre aucune indication sur la manière de calculer le nouveau loyer. Toutefois, l'usage veut que :
- Le bailleur applique une majoration équivalente à 15 % du coût réelle des travaux réparti sur une année ;
- Le nouveau loyer ne doit pas dépasser le loyer appliqué sur le marché locatif.
Exemple d'augmentation de loyer pour travaux
Un bailleur perçoit actuellement 700€ par mois pour un appartement. Il réalise 12 000€ de travaux d’amélioration : changement des fenêtres, isolation thermique et modernisation de la salle de bain.
- Montant des travaux : 12 000€
- 15 % du coût des travaux = 1 800€
- Répartition sur 12 mois : 1 800 ÷ 12 = 150€
Le bailleur peut proposer un nouveau loyer de 850 € par mois au renouvellement du bail, soit une augmentation de 150€ mensuels, à condition que des logements comparables soient en location à ce prix.
Cas particulier de l’augmentation de loyer en zone tendue
Dans les zones tendues, l’augmentation de loyer au renouvellement du bail est strictement encadrée. Ces zones correspondent aux agglomérations où la demande locative est bien supérieure à l’offre, ce qui entraîne une réglementation plus stricte pour éviter les hausses abusives.
Le bailleur ne peut augmenter le loyer que dans deux situations précises :
- Si le loyer est manifestement sous-évalué ;
- S’il a réalisé des travaux d’amélioration ou de mise en conformité depuis la dernière fixation du loyer.
Même si l'augmentation de loyer est possible, le bailleur doit veiller à ce que le nouveau loyer ne dépasse pas le loyer de référence majoré fixé dans la zone concernée.
Exemple d’augmentation en zone tendue
Un logement est loué 900€ par mois à Lyon. Le bailleur investit 9 000€ dans la rénovation énergétique (remplacement des fenêtres, isolation, chaudière performante).
Il peut appliquer une majoration équivalente à 15% du coût des travaux, soit 1 350€ par an, ou 112,50€ par mois.
Cependant, si le loyer de référence majoré dans le quartier est de 980€, la hausse sera limitée à ce plafond, même si le calcul permettrait théoriquement un montant supérieur.
Après accord du locataire (ou décision du juge), vous devez impérativement formaliser le nouveau loyer par la signature d'un avenant au bail existant. Ce document doit être signé par les deux parties pour marquer la prise d'effet du nouveau montant.
Que faire si le locataire conteste l’augmentation de loyer ?
Le locataire peut refuser la proposition de hausse, notamment s’il estime que les loyers de référence ne sont pas comparables ou que la hausse est excessive.
Dans ce cas :
- Le bailleur peut saisir la commission départementale de conciliation, gratuite et compétente pour les litiges locatifs.
- Si aucun accord n’est trouvé, le tribunal judiciaire tranchera. Le juge examinera les justificatifs du bailleur et pourra fixer un nouveau loyer intermédiaire ou maintenir le précédent.
Tant que la procédure n’est pas terminée, le bail se poursuit aux conditions antérieures, sans effet rétroactif sur le loyer.
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- La procédure à suivre pour augmenter le loyer au renouvellement du bail
- Les cas justifiant une augmentation de loyer au renouvellement du bail
- Réagir à une contestation d'augmentation de loyer
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