La façon dont le propriétaire peut récupérer les charges locatives auprès du locataire est définie dans loi n°89-462 du 6 juillet 1989 tendant à améliorer les rapports locatifs, et précisée par la loi Alur de 2014. En fonction du type de contrat de location (vide ou meublé), une ou deux solutions sont possibles.
Forfait de charges : un montant fixe
Il s’agit d’indiquer, dans le bail de location, une somme forfaitaire définie d'après une estimation des coûts réels et/ou en prenant en compte ce que payait l'ancien locataire. Ce montant est fixe et ne donne lieu à aucune régularisation.
C’est la solution la plus simple pour récupérer les charges locatives auprès du locataire, mais aussi la plus problématique : le propriétaire ne peut rien réclamer en plus si le coût réel des charges dépasse les prévisions, et le locataire peut être amené à payer davantage que ce qu’il aurait dû.
Le paiement forfaitaire des charges locatives n ’est possible que pour les contrats de colocation (nu ou meublé) et les locations meublées.
Provision pour charges : un remboursement à l’euro près
Pour récupérer les dépenses locatives auprès du locataire pour leur montant réel, le propriétaire doit mettre en place une provision sur charges. Celle-ci correspond à une avance sur frais estimée à partir des coûts réels liés à la jouissance du bien locatif, payée par le locataire de manière régulière et pour un même montant.
Ensuite, le bailleur doit procéder à une régularisation annuelle des charges locatives, selon les coûts réels constatés (factures à l’appui) ou après le résultat des comptes du gestionnaire de résidence par exemple. Cette solution est donc plus juste, mais aussi plus complexe à mettre en place.
La provision pour charges est obligatoire pour tous les baux d’habitation vide (article 23 de la loi du 6 juillet 1989). Il est également possible d’opter pour cette méthode en location meublée ou en colocation.