Le délai de préavis, généralement de 3 mois dans le cadre d'une location vide, peut être réduit à un mois dans les cas suivants :
Obtention d’un premier emploi
Il s’agit pour le locataire de signer son premier contrat de travail en CDD ou CDI. La date prise en compte est celle de l’affiliation au régime de Sécurité sociale.
Mutation professionnelle
Elle concerne les salariés du secteur privé et les fonctionnaires qui doivent quitter leur lieu de vie pour le travail. Le locataire devra initier sa demande de préavis rapidement après la mutation afin que la réduction à 1 mois du délai de préavis soit justifiée.
La loi n’oblige pas le locataire à préciser la personne à l’initiative de la mutation (lui-même ou son employeur) ou à apporter la preuve d’un important éloignement géographique suite à la mutation.
Perte d’emploi involontaire
Le licenciement, la non-reconduction d’un CDD ou la rupture conventionnelle d’un CDI sont des causes valables pour prétendre à la réduction de la durée légale du préavis.
En revanche, la démission, la radiation du répertoire des métiers ou la cessation d’une activité commerciale ou libérale ne justifient pas un délai raccourci à 1 mois en location non meublée.
Comme pour la mutation, la notification du congé au propriétaire doit intervenir rapidement après la perte d’emploi.
Reprise d’un emploi consécutif à une perte d’emploi
Le locataire qui, lors du bail en cours, retrouve un emploi après avoir perdu son job précédent (dans les conditions citées au-dessus), peut bénéficier d’un préavis d’1 mois s’il souhaite quitter l’appartement ou la maison rapidement après la conclusion de son nouveau contrat de travail. Ce motif n'est pas valable si le locataire était au chômage au moment de la signature du bail.
Locataire avec de faibles ressources
Les bénéficiaires du RSA ou de l’AAH (allocation adulte handicapé) dont l’aide est déjà versée (pas de dossier en cours de traitement) peuvent quitter leur logement en respectant un préavis réduit à 1 mois.
Attribution d’un logement à caractère social
Le locataire peut résilier son contrat seulement 1 mois avant l'échéance du bail même si le bien actuel constitue déjà un logement social.
Problèmes de santé
L’état de santé du locataire (ou de son conjoint cotitulaire du bail notamment), justifié par un certificat médical, peut lui imposer de changer de logement sans délai.
Violences conjugales
Un locataire peut résilier son bail en location vide dans un délai réduit à 1 mois s’il bénéficie d'une ordonnance de protection, ou si son conjoint est poursuivi ou a été condamné pour des violences conjugales ou envers un enfant résidant avec le locataire.
Enfin, le propriétaire peut accepter un préavis réduit même en dehors de ces situations, pour commencer des travaux rapidement après la restitution des clés par exemple. La renonciation du bailleur devra être certaine et non équivoque, de préférence attestée par écrit.