L’objectif de l’état des lieux d’entrée est de faire un point sur l’état du logement lorsque le locataire prend possession des lieux (souvent au même moment que la remise des clés), afin de permettre une comparaison avec l’état des lieux de sortie et d’établir les responsabilités de chaque partie en cas d’éventuelles dégradations constatées dans le logement.
En plus de l’état du bien en lui-même : murs, sols, plafonds, menuiseries, électricité, chauffage, robinetterie… l’état des lieux d’une location meublée doit aussi prendre en compte tout le mobilier et les équipements fournis.
C’est pourquoi, si ce document doit être clair et précis pour éviter les litiges, il est d’autant plus important dans le cadre du meublé, car les meubles, les appareils électroménagers, ou encore la literie subissent un usage intensif et sont sujets aux détériorations.
Ainsi, faire l'impasse sur l'état des lieux d'entrée peut vous exposer à des litiges avec votre locataire ou votre bailleur.
Un inventaire détaillé du mobilier pour une location meublée
Lors de l’état des lieux d’entrée, propriétaire bailleur et locataire doivent compléter un document spécifique pour lister l’ensemble des meubles et équipements intégrés au logement, en précisant leur état : c’est l’inventaire du mobilier.
Cet inventaire, réalisé pièce par pièce, prend la forme d’un tableau où chaque élément fourni doit être répertorié (nombre, marque et modèle, description, etc.) et évalué selon son état. Comme pour le reste du logement, il est recommandé de faire des photos des équipements afin de limiter les interprétations lors du départ du locataire.
Si des meubles ou équipements manquent à l’appel ou sont détériorés du fait du locataire, le bailleur pourra procéder à une retenue sur le dépôt de garantie. Toutefois, depuis la loi Alur de 2014, le propriétaire bailleur doit obligatoirement tenir compte de la vétusté et ne peut imputer au locataire que les réparations liées à un mauvais usage ou une négligence de celui-ci.
Et même lorsqu’une dégradation est de la responsabilité du locataire, il est demandé d’appliquer un coefficient de vétusté au montant de la réparation pour tenir compte de l’usure normale ou de la saleté du bien ou des équipements.