SOMMAIRE
- Les cas justifiant un préavis de 1 mois
- Un préavis de 1 mois est-il possible ?
- Les justificatifs à fournir pour un préavis de 1 mois
- Réagir à un préavis de 1 mois sans justificatif
- Les recours si le locataire part après 1 mois
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Le locataire a l'obligation de fournir un justificatif pour profiter d'un préavis réduit à 1 mois.
En l'absence de justificatif, le préavis est de 3 mois.
Sans justificatif, le bailleur peut exiger le loyer correspondant aux 3 mois de préavis.
Télécharger la fiche en PDF
Lisez ce contenu en toute confiance !
BailFacile aide déjà plus de 100 000 propriétaires-bailleurs à gérer leurs locations en totale autonomie. En savoir plus.
Lorsqu’un locataire souhaite mettre fin à son bail, il doit respecter un délai de préavis. En principe, ce délai est de trois mois pour une location vide, mais il peut être réduit à un mois dans certains cas bien précis. Dans cette situation, le locataire doit-il fournir des justificatifs pour profiter de ce délai réduit à 1 mois ?

Dans quels cas un locataire peut-il bénéficier d’un préavis de 1 mois ?
En cas de location en zone tendue
Si le logement se situe en zone tendue, le locataire peut réduire son préavis à 1 mois. Dans ce cas, il doit mentionner ce motif dans sa lettre de congé et indiquer que le logement est situé en zone tendue.
En cas de changement de situation professionnelle
Un changement de situation professionnelle justifie également un préavis de 1 mois. Cela concerne notamment :
- L'obtention d'un premier emploi ;
- Une mutation décidée par l’employeur ;
- Une perte d’emploi (fin de CDD, licenciement) ;
- Un nouvel emploi suivant une perte d’activité.
Face à certaines situations particulières
Un préavis réduit est également accordé :
- Après un problème de santé nécessitant un changement de domicile ;
- Aux bénéficiaires du RSA ou de l’AAH (allocation aux adultes handicapés)
Ces situations, souvent sensibles, exigent des justificatifs datés et précis pour être opposables au bailleur ; - Aux personnes ayant obtenu un logement social.
Le locataire peut-il invoquer un préavis 1 mois sans justificatif ?
Le locataire ne peut pas profiter d'un préavis de 1 mois sans présenter un justificatif.
Le principe est clair : un préavis réduit doit être motivé et accompagné de pièces justificatives. Un locataire ne peut pas se contenter d’indiquer "préavis 1 mois" dans sa lettre de congé sans fournir de preuve. À défaut, c’est le délai de trois mois qui s’applique automatiquement.
Quels justificatifs le locataire doit-il fournir pour profiter d'un préavis de 1 mois ?
Le locataire doit fournir :
- La référence du décret ou une capture d'écran du si la location se trouve en zone tendue ;
- Une attestation de l'employeur, un contrat de travail, un avis de mutation ou encore un document délivré par Pôle emploi si le préavis réduit fait suite à un changement de situation professionnelle ;
- Un certificat médical si la réduction du préavis fait suite à un problème de santé ;
- Une attestation de droit si le locataire perçoit le RSA ou l'AAH ;
- Une attestation délivrée par l'organisme bailleur en cas d'attribution d'un logement social.
Comment le bailleur peut-il réagir si aucun justificatif n'est fourni ?
Si le locataire ne présente aucun justificatif pour réduire son préavis à 1 mois, le bailleur doit :
- Demander officiellement le justificatif : avant toute chose, le bailleur doit réclamer par écrit le document qui fonde le droit au préavis réduit. Il doit transmettre sa demande par courrier recommandé afin de garder une trace écrite de la démarche ;
- Maintenir le préavis de 3 mois si aucun document n'est transmis : si le locataire ne remet toujours pas le justificatif, le préavis reste de trois mois. Le locataire doit continuer à payer loyers et charges pendant toute cette période, sauf si le logement est reloué plus tôt ;
- Encaisser le loyer dû jusqu'à la fin du préavis légal : tant que le bailleur n’a pas reçu les pièces justificatives, il est en droit de réclamer et d’encaisser les loyers dus jusqu’à l’expiration du délai légal de trois mois.
Quels recours si le locataire quitte malgré tout au bout d’un mois ?
Si le locataire rend les clés après seulement un mois sans justification valable, le bailleur peut :
- Imputer les loyers restants sur le dépôt de garantie (après déduction des éventuelles réparations locatives) ;
- Engager une procédure devant le tribunal judiciaire pour réclamer les sommes dues, en produisant la lettre de congé et l’absence de justificatif ;
- Mettre en location le logement rapidement pour limiter les pertes, tout en conservant son droit à réclamer les loyers manquants.
Dans la pratique, il est souvent préférable d’opter pour une approche pragmatique : relouer le bien rapidement tout en gardant la possibilité de récupérer les sommes dues. La loi protège le bailleur dès lors qu’aucune preuve n’a été fournie pour réduire le préavis.
FAQ
Est-ce que le propriétaire a le droit de refuser de réduire le préavis ?
Si le locataire fournit dans son préavis les justificatifs nécessaires pour motiver la réduction de son préavis, alors le propriétaire n’a pas le droit de refuser ce changement de délai.
Le locataire peut-il partir avant la fin du préavis ?
Le locataire peut quitter le logement à tout moment. Mais cela ne met pas fin à ses obligations : il reste tenu de payer le loyer et les charges jusqu’au terme légal du préavis, sauf relocation anticipée.
Téléchargez la fiche PDF de ce guide
SOMMAIRE
- Les cas justifiant un préavis de 1 mois
- Un préavis de 1 mois est-il possible ?
- Les justificatifs à fournir pour un préavis de 1 mois
- Réagir à un préavis de 1 mois sans justificatif
- Les recours si le locataire part après 1 mois
- FAQ
Téléchargez la fiche PDF de ce guide