7. Le locataire bénéfice du Revenu de solidarité active (RSA)…
Après plusieurs affaires judiciaires, la jurisprudence (Cass. 3e civ, 19 octobre 2017) est claire : un locataire bénéficiaire du Revenu de Solidarité Active, qui est en mesure de fournir une attestation de la CAF, peut donner congé à son bailleur dans un délai de préavis réduit à 1 mois.
De plus, le seul fait de bénéficier du RSA est suffisant en lui-même pour profiter de cet avantage, il n’est pas nécessaire de donner une autre justification.
8. …ou de l'Allocation adulte handicapé (AAH)
Même principe : les bénéficiaires de l'Allocation adulte handicapé peuvent prétendre à un préavis réduit pour quitter leur location vide. Cette disposition a été ajoutée dans la loi Alur de 2014.
9. Préavis de location réduit à 1 mois pour l’attribution d’un logement social
Introduite également par la loi Alur, cette disposition permet aux locataires du parc privé qui se voient attribuer un logement social, ou aux locataires HLM qui changent de logement à l’intérieur du parc social, de bénéficier du délai de préavis réduit.
10. Le locataire ou un enfant vivant dans le logement est victime de violences
Selon une étude de l’Insee de 2019, chaque année en France, environ 213 000 femmes de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles commises par leur conjoint ou ex-conjoint. Et ce chiffre aurait même augmenté de 30 % lors de la crise sanitaire liée au Covid-19.
Face à ce drame, l’Etat a mis en place plusieurs mesures (loi n°2020-936 du 30 juillet 2020) dans le but de protéger les victimes de violences conjugales. En matière de logement, cette loi permet notamment au locataire (femme ou homme) victime lui-même (ou son enfant vivant avec lui) de quitter le logement plus rapidement en bénéficiant du préavis réduit à un mois.
Toutefois, lors de sa demande de congé, le locataire doit justifier qu’il, ou elle, bénéficie d’une ordonnance de protection et que son conjoint, partenaire de PACS, concubin, petit ami, ancien ou actuel, cohabitant ou non, fait l’objet de poursuites ou d’une condamnation. Un dépôt de plainte seul n’est pas suffisant.
Finalement, selon les situations, un préavis d'un mois sans justificatif est parfois possible.