background

Comment expulser un locataire légalement ?

Expulsion locataire

SOMMAIRE

  • Situation où la l'expulsion d'un locataire est légale
  • Procédure d'expulsion d'un locataire
  • Situation dans laquelle l’expulsion d’un locataire est suspendue
  • FAQ

Ce qu'il faut retenir

Un propriétaire peut expulser un locataire s’il ne paie plus son loyer ou ne respecte pas les règles du contrat.

L’expulsion passe par plusieurs étapes légales : relance amiable, mise en demeure, passage au tribunal, puis intervention du commissaire de justice.

L’expulsion ne peut se faire qu’après les délais accordés par le juge et l’intervention d’un commissaire de justice, parfois avec la police.

Télécharger la fiche en PDF

Télécharger la fiche en PDF

Lisez ce contenu en toute confiance !

BailFacile aide déjà plus de 100 000 propriétaires-bailleurs à gérer leurs locations en totale autonomie. En savoir plus.

L’expulsion d’un locataire est une procédure encadrée par la loi. Elle ne peut intervenir qu’en présence d’un motif valable et uniquement après avoir respecté chaque étape prévue. Le bailleur doit suivre une procédure stricte avant de pouvoir obtenir le départ du locataire.

Voici l’essentiel pour comprendre dans quels cas une expulsion est possible et comment se déroule la procédure.

Dans quels cas peut-on expulser un locataire de façon légale ?

Loyers impayés

Les loyers impayés sont le premier motif d’expulsion. Dès le deuxième mois d’impayé, ce qui répond à la question combien de loyer impayé avant expulsion, et si le bail comporte une clause résolutoire, le bailleur peut engager une procédure. Le non-paiement du loyer reste une faute, même en cas de litige avec le propriétaire.

Seul un juge peut suspendre les loyers. Le locataire doit donc continuer à payer tant qu’aucune décision judiciaire ne l’y autorise.

Exemple : Un propriétaire constate deux mois d’impayés successifs malgré plusieurs relances. Après un commandement de payer resté sans effet, le commissaire de justice confirme que la clause résolutoire peut jouer. Le bail est résilié par le juge qui fixe un plan d’apurement sur douze mois, faute de quoi l’expulsion sera engagée.

Troubles du voisinage ou nuisances répétées

Le locataire doit jouir paisiblement du logement. En cas de nuisances répétées, tapage ou troubles du voisinage, le bail peut être résilié si les mises en demeure restent sans effet. Le juge peut prononcer l’expulsion lorsque ces comportements compromettent la tranquillité des voisins. En présence d’une clause résolutoire, la résiliation peut être automatique.

Exemple : Un locataire organise régulièrement des soirées tardives provoquant des plaintes du voisinage. Le bailleur réalise plusieurs mises en demeure et joint des certificats de voisins ainsi qu’un rapport de police après intervention nocturne. Le juge considère que les troubles sont avérés et ordonne la résiliation du bail suivie de l’expulsion.

Défaut d’assurance habitation

L’assurance habitation est obligatoire. Son absence constitue un manquement grave au bail. Si le locataire refuse de fournir une attestation ou ne régularise pas sa situation après mise en demeure, le bailleur peut saisir le tribunal et demander l’expulsion.

Non-respect des obligations du bail

Certains comportements constituent des motifs légitimes et sérieux d’expulsion. C’est le cas de la sous-location non autorisée, de dégradations importantes dans le logement ou les parties communes ou de comportements dangereux. Le juge vérifie la réalité des faits et peut prononcer la résiliation du bail.

Refus de quitter les lieux à la fin du bail

Le bailleur peut donner congé pour reprise, vente ou motif légitime. Si le locataire reste dans les lieux après l’échéance alors qu’un congé valable a été donné, il devient occupant sans droit ni titre. Le bailleur peut alors demander son expulsion devant le juge.

Comment se déroule une procédure d'expulsion de locataire ?

Mise en demeure ou commandement de payer

Avant toute action judiciaire, le bailleur doit engager des démarches amiables. Il contacte le locataire, adresse des rappels ou un courrier recommandé. Si la situation ne se régularise pas, un commissaire de justice peut délivrer un commandement de payer ou une mise en demeure officielle.

Ce document ouvre un délai de deux mois pendant lequel le locataire peut régler sa dette ou corriger son manquement.

Éditez une mise en demeure pour loyer impayé

Modèle conforme (Nov. 2025)PDF gratuit prêt à imprimer670 000+ documents déjà édités
Lettre de relance ou mise en demeure pour loyer impayé - Modèle PDF gratuit
Étoile Trustpilot complète
Excellent|4.6 sur 2 469 avisLogo trustpilot

Assignation en expulsion devant le tribunal

Si le locataire ne réagit pas, le bailleur saisit le juge des contentieux de la protection. Une assignation est alors délivrée au locataire. L’audience ne peut pas avoir lieu avant un délai minimum de deux mois. Le juge peut décider d'accorder un plan d’apurement, de reporter la décision ou de prononcer la résiliation du bail.

Décision du juge et délais éventuels

Lorsque le juge résilie le bail et ordonne l’expulsion, il peut accorder au locataire des délais allant de quelques mois à trois ans selon sa situation financière ou familiale. Tant que ces délais courent, l’expulsion ne peut pas être exécutée.

Commandement de quitter les lieux

À l’expiration des délais accordés, un commissaire de justice délivre un commandement de quitter les lieux, étape indispensable avant toute expulsion. Le locataire dispose alors de deux mois pour partir. Passé ce délai, il devient occupant sans droit ni titre et l’expulsion peut être demandée au préfet.

Intervention du commissaire de justice et des forces de l’ordre

Si le locataire refuse toujours de quitter le logement, le bailleur sollicite le concours de la force publique. Le préfet doit répondre dans les deux mois. En cas d’accord, le commissaire de justice intervient avec les forces de l’ordre et dresse un procès-verbal d’expulsion. L’opération peut avoir lieu à tout moment hors trêve hivernale.

procedure expulsion locative

Dans quels cas l’expulsion d’un locataire est-elle suspendue ?

Trêve hivernale

Entre novembre et mars, les expulsions sont suspendues. Le bailleur ne peut pas faire intervenir la force publique pendant cette période. La procédure continue néanmoins et le commandement de quitter les lieux reste valable. L’expulsion reprendra à la fin de la trêve.

Situation de surendettement

Si la commission de surendettement déclare la demande du locataire recevable, le juge peut suspendre la procédure, car surendettement et expulsion sont étroitement liés dans l’appréciation du juge. Cette suspension peut durer jusqu’à deux ans afin de rechercher une solution de paiement ou d’apurement.

Locataire protégé (âge, maladie, handicap)

Un locataire peut bénéficier d’une protection renforcée lorsqu’il a plus de 65 ans et des revenus modestes ou lorsqu’il présente un état de santé fragile. L’expulsion reste possible mais le juge peut imposer des délais supplémentaires ou vérifier que le bailleur propose un relogement compatible.

L’expulsion est une procédure longue et exigeante. La moindre erreur de formalisme peut bloquer l’avancement pendant des mois. L’automatisation via BailFacile apporte une vraie sécurité en centralisant toutes les preuves nécessaires au dossier avocat, en suivant automatiquement les délais légaux et en garantissant la conformité de chaque étape jusqu’à l’assignation.

FAQ

Comment expulser un squatteur ?

L’expulsion d’un squatteur suit une procédure accélérée. Le propriétaire doit déposer plainte pour violation de domicile, prouver qu’il est bien propriétaire et faire constater l’occupation illégale par la police. Il saisit ensuite le préfet pour demander la mise en demeure des squatteurs. Si la demande est acceptée, ils disposent de vingt-quatre à quarante-huit heures pour quitter les lieux avant l’intervention des forces de l’ordre.

Comment se passe une expulsion avec la force de l’ordre ?

Le recours à la force publique intervient lorsque le locataire n’a pas quitté les lieux malgré un commandement de quitter les lieux resté sans effet. Le préfet autorise l’intervention. Le commissaire de justice se présente alors au logement avec les forces de l’ordre, constate le refus de départ et procède à l’expulsion. Un procès-verbal est établi et les biens du locataire sont retirés du logement.

Que se passe-t-il si un locataire refuse de quitter les lieux ?

S’il reste dans le logement après la fin du bail ou après une décision d’expulsion, le locataire devient occupant sans droit ni titre. Le bailleur doit demander un commandement de quitter les lieux puis, une fois le délai expiré, solliciter le concours de la force publique. Tant que cette autorisation n’est pas donnée, il ne peut pas procéder lui-même à l’expulsion.

Vous souhaitez gérer votre bien ?

Avec BailFacile, c'est simple, efficace et sans stress.

Téléchargez la fiche PDF de ce guide

Gérez vos locations en totale autonomie avec BailFacile

BailFacile - Logiciel de gestion locative
Étoile Trustpilot complète
Excellent|4.6 sur 2 469 avisLogo trustpilot
S'abonner à la newsletter

La newsletter des propriétaires-bailleurs

Comme 350 000 bailleurs, mettez-vous à jour sur l'actualité locative en moins de 10 minutes, 1 fois par mois.

Adresse e-mail

Ce site est protégé par reCAPTCHA et la Politique de confidentialité ainsi que les Conditions d’utilisation de Google s’appliquent.

SOMMAIRE

  • Situation où la l'expulsion d'un locataire est légale
  • Procédure d'expulsion d'un locataire
  • Situation dans laquelle l’expulsion d’un locataire est suspendue
  • FAQ

Vous souhaitez gérer votre bien ?

Avec BailFacile, c'est simple, efficace et sans stress.

Téléchargez la fiche PDF de ce guide

👋  On a besoin de vous !

Si vous appréciez notre contenu, un avis sur Google nous aiderait énormément !

⭐⭐⭐⭐⭐