SOMMAIRE
- Qu'est-ce qu'un squat ?
- Qu'est-ce qu'un squat n'est pas ?
- Recours du bailleur en cas de squat
- Sanctions encourues par les squatteurs
- Comment éviter que son appartement ne soit squatté ?
- FAQ
Ce qu'il faut retenir
Un squat est l'occupation illégale d'un bien par des personnes n'ayant pas de droit ou d'autorisation.
Pour expulser des squatteurs, il faut suivre une procédure légale, soit par une action accélérée ou par le biais de la justice.
Un propriétaire ne doit pas tenter de déloger les squatteurs seul, car cela peut être dangereux et entraîner des peines sévères.
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Faire face à un squat dans son logement peut être une situation stressante et complexe pour tout propriétaire. L’occupation illégale d’un bien immobilier nécessite des démarches précises et rapides pour garantir la protection de la propriété.
Découvrez dans cet article la procédure d'expulsion à suivre en cas d’appartement squatté.
Qu’est-ce que le squat d’un logement ?
Le squat d’un logement désigne l’occupation illégale d’un bien immobilier sans l’autorisation de son propriétaire. Cela concerne généralement des maisons, des appartements ou des locaux inoccupés, où des personnes s’introduisent par effraction ou de manière clandestine et y résident sans droit ni titre.
Un bien est donc considéré comme squatté lorsque des occupants :
- s’y introduisent par effraction (serrure forcée, vitre brisée, porte défoncée) ;
- utilisent des moyens répréhensibles (menaces, violences ou tromperies) pour y accéder.
Dans quelles conditions l’appartement n’est pas jugé comme squatté ?
Il existe 2 conditions qui ne s’appliquent pas à la notion d’appartement squatté :
- Vous avez hébergé une personne quelque temps et celle-ci refuse de partir ;
- Votre bien immobilier est à destination de rentes locatives et votre locataire persiste à rester après la fin du bail de location.
La procédure d’expulsion diffère légèrement dans les cas cités. Par ailleurs, on ne parle pas de squatteurs, mais d’occupants sans droit ni titre. La première chose à faire est de ne pas fournir de quittance de loyer, même si l’ancien locataire paye malgré tout son loyer.
Quels sont les recours du bailleur en cas de squat de son logement ?
2 possibilités s’offrent au bailleur pour faire évacuer les squatteurs de son appartement :
- L’évacuation forcée par la procédure accélérée ou l'expulsion manu militari ;
- L’expulsion suite à un procès de justice.
Évacuation forcée pour une procédure accélérée
Voici les étapes à suivre pour réaliser cette évacuation :
- Porter plainte
Déposer une plainte auprès du commissariat ou de la gendarmerie en signalant une violation de domicile. - Fournir une preuve de propriété
Présenter un document prouvant que le logement appartient au propriétaire plaignant, comme une facture de moins de 3 mois ou un document fiscal. En l'absence de ces éléments, une attestation écrite d’un voisin peut être utilisée. - Faire constater le squat
Demander à un officier de police de constater l’occupation illégale. - Demander une mise en demeure au préfet
Adresser une demande de mise en demeure au préfet pour ordonner aux squatteurs de quitter le logement. Cette démarche peut être confiée à un avocat. Le préfet dispose de 48 heures pour statuer et notifier sa décision, accompagnée d’un motif en cas de refus. - Notification de la mise en demeure
Si acceptée, la mise en demeure est :
Notifiée aux squatteurs, qui ont entre 24 et 48 heures pour quitter les lieux. Affichée en mairie et sur l’immeuble concerné. - Évacuation forcée
Si les squatteurs refusent de partir dans le délai imparti, le préfet saisit les forces de l’ordre pour procéder à l’évacuation forcée.
Expulsion mise en place suite à une procédure devant le juge
Pour obtenir l’expulsion de squatteurs, le propriétaire peut engager une procédure devant le juge. Voici les étapes à suivre :
- Faire appel à un avocat
L’avocat saisit le juge des contentieux de la protection pour demander l’autorisation d’expulser les squatteurs. En parallèle, il peut solliciter une condamnation des squatteurs au paiement d’une indemnité d’occupation et de réparation des dommages causés par l’effraction. - Rassembler les documents nécessaires
Fournir des pièces justificatives prouvant la propriété du logement, telles qu’un titre de propriété, des documents fiscaux ou une facture récente. - Faire constater l’occupation par un commissaire de justice
Le commissaire de justice se rend sur place pour établir un constat d’occupation. Il peut également tenter d’identifier un ou plusieurs squatteurs, soit en les interrogeant, soit en recueillant des informations directement sur les lieux. - Saisir le juge et notifier les squatteurs
L’avocat saisit le juge, qui organise une audience. Une convocation est transmise aux squatteurs par le commissaire de justice. Après la décision du juge, celle-ci est notifiée officiellement aux squatteurs. - Délai d’exécution
Les squatteurs disposent d’un délai maximum d’un mois pour quitter les lieux après notification de la décision. Passé ce délai, un commandement de quitter les lieux leur est remis par le commissaire de justice. Aucun délai supplémentaire ne peut être accordé. - Intervention des forces de l’ordre
Si les squatteurs refusent toujours de partir, le commissaire de justice sollicite le préfet pour mobiliser les forces publiques, qui procèdent alors à l’expulsion.
Expulsion d’un squatteur pendant la trêve hivernale
La trêve hivernale s’étend du 1er novembre au 31 mars inclus de chaque année. Elle interdit l’expulsion d’un locataire durant cette période.
Toutefois, en cas d’appartement squatté, elle n’est pas applicable. En effet, il s’agit là de squatteurs et non pas de locataires. Ainsi, ces derniers peuvent être expulsés, quelle que soit la période de l’année.
Quelles sont les sanctions encourues par les squatteurs ?
En passant par une procédure légale pour expulser les squatteurs, le propriétaire peut obtenir gain de cause et dédommagement. En effet, les fraudeurs peuvent être condamnés et écoper des peines suivantes :
- 1 an de prison et 15 000 € d’amende pour être entré illégalement sur les lieux ;
- 1 an de prison et 15 000 € d’amende supplémentaires pour avoir résidé illégalement dans ce même logement.
Comment éviter que son appartement ne soit squatté ?
Pour éviter le risque de squat, plusieurs actions peuvent être mises en place :
- Renforcer la sécurité des accès :
Installer des portes blindées, des serrures de haute sécurité ou des systèmes d’alarme pour dissuader toute intrusion. - Surveiller et signaler les comportements suspects :
Être attentif à toute activité inhabituelle dans l’immeuble et alerter rapidement le propriétaire ou les forces de l’ordre si nécessaire. - Anticiper les absences prolongées :
Informer le propriétaire ou des voisins de confiance en cas d’absence prolongée pour qu’ils puissent surveiller le logement.
FAQ
Quelles différences entre le squat et la location non autorisée ?
Le squat et la location non autorisée sont deux situations différentes :
- Le squat concerne l'occupation illégale d'un bien par une personne qui n'en est pas propriétaire ni locataire.
- La location non autorisée survient lorsqu'un locataire ne respecte pas les termes du bail.
En cas de squat, le propriétaire peut demander l’évacuation par la force publique. Pour la location non autorisée, il peut demander la résiliation du bail et l’expulsion.
Pourquoi on ne peut pas expulser les squatteurs soi-même ?
Il est interdit d'intervenir soi-même pour des questions de sécurité et pour des raisons pénales. En cas d'intervention de votre part, vous pouvez être poursuivi en justice et être condamné à 3 ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.
Est-ce que la trêve hivernale s'applique aux squatteurs ?
Les squatteurs ne sont plus concernés par la trêve hivernale et peuvent être expulsés à tous moment de l’année. Elle n’est donc pas applicable si les squatteurs concernés ne possèdent ni de contrat de location, ni une autorisation du propriétaire et qu’ils sont entrés de force dans le logement ou le local concerné.
Quelles différences entre squatteur et occupant sans droit ni titre ?
Un ancien locataire qui reste dans le logement après l'expiration de son bail est considéré comme un occupant sans droit ni titre, mais pas comme un squatteur, car il n'a pas pénétré les lieux par effraction.
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